HAMILTON - L'Afrique du Sud a confirmé de manière éclatante son statut de première puissance du rugby mondial en remportant le troisième Tri-Nations de son histoire, grâce à sa victoire (32-29) en Nouvelle-zélande, samedi à Hamilton (nord).

Les Springboks, sacrés champions du monde en 2007, rééditent leur exploit de 1998 et 2004. Ils mettent fin à quatre années de domination sans partage de la Nouvelle-Zélande, qui reste de loin l'équipe la plus titrée (neuf victoires) de ce tournoi mettant aux prises chaque année les trois grandes nations de l'hémisphère Sud.

Il s'agit également de la troisième victoire consécutive des Sud-Africains contre la Nouvelle-Zélande, un exploit jamais réalisé par les Springboks depuis 1976. Les All Blacks tenteront de conserver leur deuxième place face à l'Australie samedi prochain à Wellington lors du match de clôture du tournoi.

Ce titre vient récompenser une équipe sud-africaine outrageusement dominatrice dans tous les compartiments du jeu, qui avait manqué de s'arroger le titre dès samedi dernier en chutant en Australie, sa seule défaite du tournoi.

Le choix, opéré par l'entraîneur sud-africain Pieter de Villiers, d'aligner François Steyn à l'arrière en lieu et place de Ruan Pienaar s'est avéré payant. Le jeune arrière, future recrue du Racing-Métro (Top 14), a inscrit deux pénalités monstrueuses en début de première période, dont une de plus de soixante mètres, pour annihiler les deux premières tentatives réussie par l'ouvreur néo-zélandais Dan Carter.

Après un drop de l'ouvreur -et homonyme- Morne Steyn, les Springboks créaient une brèche en mettant Rokocoko au supplice sur une chandelle, récupéraient la balle et inscrivaient le premier essai de la partie grâce au demi de mêlée Fourie du Preez. Morne Steyn transformait (6-16, 19).

Carter, auteur d'un 100% pied mais encore un peu juste balle en main, réduisait la marque sur une faute sud-africaine au sol. Mais François, puis Morne Steyn profitaient des erreurs de la défense All Black pour porter le score à 22-12 à la pause.

Les Springboks prenaient une avance décisive à la reprise sur une interception. Une passe mal ajustée de Dan Carter profitait au centre Jean de Villiers, qui inscrivait le deuxième essai des siens sans opposition. Tel un métronome, Morne Steyn transformait (29-12, 51).

L'ouvreur sud-africain ne manquait pas sa dernière tentative de pénalité dans le dernier quart d'heure, suffisante pour contenir l'invraisemblable remontée des All Blacks, traduite par une pénalité de Carter, un essai de Sivivatu et un second, en toute fin de match, du capitaine Richie McCaw, bien servi par un coup de pied renversé de son ouvreur.