CANBERRA (AFP) - Aucun calcul possible pour les XV d'Italie et du Canada qui s'affrontent mardi à Canberra en match du premier tour (groupe D) du mondial de rugby: seule la victoire sera belle, pas forcément suffisante pour accéder aux quarts de finale mais indispensable pour continuer d'y prétendre.

Après avoir fait l'impasse (défaite 70-7) sur sa première sortie, face à des Néo-Zélandais jugés inaccessibles, la Squadra Azzurra, menée par l'ex-star Black John Kirwan, a rempli la première partie de son plan en s'imposant (36-12) aux Tonguiens.

En deuxième semaine, elle doit maintenant franchir l'obstacle canadien avant, si tout se passe comme elle l'entend, de jouer quatre jours plus tard la qualification contre le pays de Galles.

Ni facile, ni insurmontable.

Une opinion que partagent, mais à leur bénéfice, les Canadiens.
Isolés sur un continent où le ballon ovale ne rime pas avec rugby, les Canucks n'ont que tous les quatre ans l'occasion de sortir de l'anonymat. Quart de finalistes en 1991, ils croient pouvoir rééditer leur performance.

L'affaire est néanmoins mal engagée cette année avec deux défaites au compteur en deux matches, contre Galles (41-10) puis les All Blacks (68-6).

Un nouvel échec et il ne leur resterait que l'honneur à sauver face aux Tonga le 29 octobre pour leur dernier match avant le retour au pays.

Un succès et l'espoir, ténu, perdurerait de prolonger le séjour en Australie. Paradoxalement, ils devraient alors compter sur une victoire des Italiens contre les Gallois le 25 octobre pour se replacer dans la course aux quarts.

Alors que John Kirwan a conservé presque intégralement - seul l'ailier Nicola Mazzucato cède sa place à Mirco Bergamasco - son équipe d'entrée du match précédent, son collègue du Canada, David Clark a, lui, joué la carte du panachage.

Il a rappelé pour cette rencontre son légendaire capitaine Al Charron (titularisé toutefois en 2e ligne) ainsi que six des hommes qui, comme leur leader, avaient débuté contre Galles mais été tenus en réserve lors du match contre les All Blacks.

Continuité pour l'un, changement raisonné pour l'autre. Un seul mercredi soir se félicitera d'avoir fait le bon choix.