ROME - Une semaine après s'être inclinée face au pays de Galles (19-26), l'Angleterre n'a pas vraiment rassuré, mais au moins s'est-elle imposée, en venant à bout 23 à 19 de l'Italie, dimanche lors de la 2e journée du Tournoi des six nations.

Voilà donc les vices-champions du monde à nouveau dans le sens de la marche, et c'est bien le minimum avant de se rendre à Paris dans deux semaines, où ils devront se frotter à une équipe de France rajeunie et séduisante.

Car au stade Flaminio, le XV de la Rose n'a franchement pas livré un grand match. Passé une première période pourtant appliquée et maîtrisée (avantage 20-6 à la pause, avec deux essais inscrits par Sackey, 3e, et Flood, 16e), il a ensuite nettement baissé de pied.

Dans une redite du match contre Galles, l'Angleterre a permis à un adversaire jusque-là contenu de revenir dans la rencontre. A ceci près que, cette fois-ci, elle est parvenue à tenir le coup jusqu'au bout.

"Je suis content. Il y a eu des hauts et des bas", a ensuite assuré Brian Ashton, l'entraîneur anglais, précisant : "On s'était écroulés à la fin de la rencontre contre Galles, mais, aujourd'hui, ce n'est pas arrivé. Les Italiens ont poussé, mais je n'ai pas eu peur".

Sujet à débat, l'ouvreur Wilkinson a quant à lui démontré qu'il demeurait indispensable. A l'origine du premier essai, il a en plus marqué tous les autres points (2 transformations et 3 pénalités), permettant aux siens de maintenir in fine suffisamment d'écart.

1000 points pour Wilkinson

Cerise sur le gâteau : "Wilko" a franchi à Rome l'extraordinaire cap des 1000 points inscrits sous le maillot anglais (en 67 sélections).

Son remplaçant, Cipriani (entré à la 67e), n'a en revanche pas été très heureux : en se faisant contrer un coup de pied, c'est lui qui a permis au demi de mêlée Picone d'inscrire l'essai (76) qui a relancé l'Italie. Jusque-là, nonobstant quatre pénalités passées par Bortolussi, elle avait été maintenue à distance.

Les Italiens, eux, peuvent regretter leurs erreurs de la première période : une touche manquée et un dégagement raté ont mené tout droit les Anglais à leurs deux essais. Et en fin de match, au moment où leurs adversaires doutaient, ils ont très mal négocié deux touches à proximité de l'en-but.

"Les ballons perdus en touche, c'est vraiment le point noir", a admis le capitaine Sergio Parisse, qui s'est néanmoins félicité du fait que l'équipe ne se soit "pas écroulée" après avoir été menée 20 à 6.

L'Italie peut également déplorer que son ouvreur Masi - inexpérimenté à ce poste puisque ailier ou centre, mais aligné par défaut - n'use jamais de son pied, réduisant ainsi les angles d'attaque.

Il faut que Masi ait "confiance" en lui pour botter, a assuré l'entraîneur Nick Mallett qui, après cette nouvelle mais courte défaite (16-11 en Irlande la semaine passée), a cependant assuré: "Si on continue comme cela, on va gagner sans tarder".