L'indiscipline coule l'Angleterre
Rugby samedi, 28 févr. 2009. 14:40 vendredi, 13 déc. 2024. 21:35
DUBLIN - L'Irlande a capitalisé sur l'indiscipline de l'Angleterre pour remporter sans briller un succès minimaliste (14-13) samedi lors de la 3e journée du Tournoi des six nations, synonyme de prise de commandement et de rêves intacts d'un Grand Chelem réussi seulement en 1948.
"Une victoire d'un point sur l'Angleterre, on prend tous les jours", a commenté le capitaine Brian O'Driscoll, auteur d'un drop et d'un essai cruciaux.
Surtout quand il fait des Irlandais la seule équipe invaincue et les rapproche d'une victoire finale, absente de leur palmarès depuis 1985. Il faudra cependant aller battre l'Écosse à Murrayfield et surtout le tenant gallois à Cardiff.
Par la faute de cet "immense point", le Tournoi échappera aux Anglais pour la sixième fois. Déjà défaits par les Gallois, ils devront l'emporter sur la France et l'Écosse à Twickenham, sous peine de répéter leur "performance" de 2006, quand ils avaient terminé à la 4e place après trois défaites.
Comme face au pays de Galles, les Anglais ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes. Leur "fièvre jaune" prend des allures d'épidémie : leurs deux cartons portent à dix le nombre d'exclusions temporaires lors des quatre dernières rencontres...
Brian O'Driscoll pouvait sourire : "Cela facilite la vie de jouer contre quatorze joueurs."
Seize pénalités
Jusqu'à l'exclusion du pilier Phil Vickery pour une accumulation d'actes d'antijeu, les Anglais restaient dans le match (55, 6-3), grâce à une prestation peu inspirée de leurs hôtes, qui abusaient du jeu au pied, manquaient de vitesse, et payaient le jour sans de leur ouvreur Ronan O'Gara face aux poteaux (2 sur 6).
Mais, avec un joueur en moins, les Anglais craquaient sur une série de "pick and go" des avants à la manière du Munster, conclue par le capitaine Brian O'Driscoll (11-3).
Remis dans le match par une pénalité de Delon Armitage (65, 11-6), les visiteurs se créaient un nouveau handicap quand le demi de mêlée remplaçant Danny Care se livrait à une charge aussi inutile que stupide sur Marcus Horan (70), pour un second carton jaune.
Comme O'Gara marquait la pénalité (14-6), les Anglais étaient à plus d'un essai transformé de la victoire... D'autant plus dommage que cet essai, ils le marquaient au terme de la plus belle action du match, orchestrée par Andy Goode.
Après avoir servi dans le plaquage Mike Tindall qui perçait sur 30 mètres, l'ouvreur envoyait Armitage à l'essai d'un coup de pied dans le dos de la défense (79, 14-13).
Ce moment montrait qu'il pouvait être utile de jouer au rugby plutôt que de s'enfermer dans un jeu au pied caricatural et d'accumuler les pénalités (seize en tout contre huit), synonymes de points et de mètres perdus. Il avivait les regrets du sélectionneur Martin Johnson, qui n'a battu que les îles du Pacifique (39-13) et l'Italie (36-11) en sept matches...
"Une victoire d'un point sur l'Angleterre, on prend tous les jours", a commenté le capitaine Brian O'Driscoll, auteur d'un drop et d'un essai cruciaux.
Surtout quand il fait des Irlandais la seule équipe invaincue et les rapproche d'une victoire finale, absente de leur palmarès depuis 1985. Il faudra cependant aller battre l'Écosse à Murrayfield et surtout le tenant gallois à Cardiff.
Par la faute de cet "immense point", le Tournoi échappera aux Anglais pour la sixième fois. Déjà défaits par les Gallois, ils devront l'emporter sur la France et l'Écosse à Twickenham, sous peine de répéter leur "performance" de 2006, quand ils avaient terminé à la 4e place après trois défaites.
Comme face au pays de Galles, les Anglais ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes. Leur "fièvre jaune" prend des allures d'épidémie : leurs deux cartons portent à dix le nombre d'exclusions temporaires lors des quatre dernières rencontres...
Brian O'Driscoll pouvait sourire : "Cela facilite la vie de jouer contre quatorze joueurs."
Seize pénalités
Jusqu'à l'exclusion du pilier Phil Vickery pour une accumulation d'actes d'antijeu, les Anglais restaient dans le match (55, 6-3), grâce à une prestation peu inspirée de leurs hôtes, qui abusaient du jeu au pied, manquaient de vitesse, et payaient le jour sans de leur ouvreur Ronan O'Gara face aux poteaux (2 sur 6).
Mais, avec un joueur en moins, les Anglais craquaient sur une série de "pick and go" des avants à la manière du Munster, conclue par le capitaine Brian O'Driscoll (11-3).
Remis dans le match par une pénalité de Delon Armitage (65, 11-6), les visiteurs se créaient un nouveau handicap quand le demi de mêlée remplaçant Danny Care se livrait à une charge aussi inutile que stupide sur Marcus Horan (70), pour un second carton jaune.
Comme O'Gara marquait la pénalité (14-6), les Anglais étaient à plus d'un essai transformé de la victoire... D'autant plus dommage que cet essai, ils le marquaient au terme de la plus belle action du match, orchestrée par Andy Goode.
Après avoir servi dans le plaquage Mike Tindall qui perçait sur 30 mètres, l'ouvreur envoyait Armitage à l'essai d'un coup de pied dans le dos de la défense (79, 14-13).
Ce moment montrait qu'il pouvait être utile de jouer au rugby plutôt que de s'enfermer dans un jeu au pied caricatural et d'accumuler les pénalités (seize en tout contre huit), synonymes de points et de mètres perdus. Il avivait les regrets du sélectionneur Martin Johnson, qui n'a battu que les îles du Pacifique (39-13) et l'Italie (36-11) en sept matches...