Les All Blacks donnent des couleurs au Japon
Rugby jeudi, 16 oct. 2003. 12:18 jeudi, 12 déc. 2024. 05:49
TOWNSVILLE, Australie (AFP) - Après avoir longtemps refusé les étrangers, le Japon s'est décidé à accepter les renforts de quatre Néo-Zélandais en espérant récolter les fruits de cette politique pour le Mondial 2003 de rugby, en particulier face à la France samedi à Townsville.
Après l'échec du Mondial 1999 avec quatre Néo-Zélandais (3 défaites), la Fédération japonaise avait décidé de se rabattre sur les joueurs du cru et de faire avec les moyens du bord.
Toutefois, au moment d'aborder le rendez-vous australien, ces mêmes dirigeants ont dû se rendre à l'évidence: les Japonais avaient besoin des soutiens venus d'ailleurs pour espérer bien figurer. Et quatre nouveaux Néo-Zélandais ont débarqué, mais pas seuls. Un Australien, et non des moindres, est venue renforcer l'encadrement technique.
En mars dernier, le légendaire ouvreur wallaby Mark Ella a été enagé. Une pige de sept mois pour s'occuper des lignes arrières tandis que son compatriote Mark Bell prenait en charge les avants.
"La faiblesse des Japonais est la défense. Dans le rugby moderne, si on veut exister, il faut être fort aux placages. C'est ce que les dirigeants attendent de moi", explique l'un des hommes de l'historique Grand Chelem des Wallabies dans les îles britanniques en 1983.
Et c'est justement le secteur dans lequel les Nippons se sont fait remarquer face à l'Ecosse samedi dernier.
Karaoké
George Konia, Andrew Miller, Adam Parker et Reuben Parkinson, qui n'auraient jamais eu les honneurs du haka, ont ainsi été invités à partager le gîte et le couvert des Nippons. Le plus ancien dans la maison est le centre George Konia.
Depuis 1997, ce talent jadis prometteur (nommé dans les cinq meilleurs espoirs par les recruteurs nationaux en 1987) vit au pays du Soleil Levant.
"Comme je savais que l'intégration serait difficile, j'ai décidé d'apprendre la langue", confie ce diplômé de l'enseignement de 34 ans, qui a connu sa première sélection en rouge et blanc en mai dernier.
Pour les trois autres, le choix fut autant dicté par les portes fermées des meilleures équipes de Nouvelle-Zélande que par un goût de l'aventure.
Arrivé en 1998, Miller reconnaît aussi les problèmes d'adaptation lors de la première année, loin de ses amis et de sa famille.
"Mais depuis cela va mieux, ma femme est vite venue me rejoindre, mes deux enfants sont même nés au Japon", souligne Miller surtout "heureux de participer à l'événement majeur du rugby mondial, même avec le Japon".
Et qu'importe s'il retournera sur son île natale en février 2004, il gardera en souvenir "le courage des Japonais, et leur tendance à traîner les pieds pour s'entraîner".
Avec le centre Reuben Parkinson, non retenu pour affronter la France samedi, et le deuxième ligne Adam Parker, les mousquetaires doivent justement servir d'exemples, en dépit des difficultés de communication ou des soirées passées ensemble autour d'une bière. Pendant que les autres s'amusent au karaoké.
Après l'échec du Mondial 1999 avec quatre Néo-Zélandais (3 défaites), la Fédération japonaise avait décidé de se rabattre sur les joueurs du cru et de faire avec les moyens du bord.
Toutefois, au moment d'aborder le rendez-vous australien, ces mêmes dirigeants ont dû se rendre à l'évidence: les Japonais avaient besoin des soutiens venus d'ailleurs pour espérer bien figurer. Et quatre nouveaux Néo-Zélandais ont débarqué, mais pas seuls. Un Australien, et non des moindres, est venue renforcer l'encadrement technique.
En mars dernier, le légendaire ouvreur wallaby Mark Ella a été enagé. Une pige de sept mois pour s'occuper des lignes arrières tandis que son compatriote Mark Bell prenait en charge les avants.
"La faiblesse des Japonais est la défense. Dans le rugby moderne, si on veut exister, il faut être fort aux placages. C'est ce que les dirigeants attendent de moi", explique l'un des hommes de l'historique Grand Chelem des Wallabies dans les îles britanniques en 1983.
Et c'est justement le secteur dans lequel les Nippons se sont fait remarquer face à l'Ecosse samedi dernier.
Karaoké
George Konia, Andrew Miller, Adam Parker et Reuben Parkinson, qui n'auraient jamais eu les honneurs du haka, ont ainsi été invités à partager le gîte et le couvert des Nippons. Le plus ancien dans la maison est le centre George Konia.
Depuis 1997, ce talent jadis prometteur (nommé dans les cinq meilleurs espoirs par les recruteurs nationaux en 1987) vit au pays du Soleil Levant.
"Comme je savais que l'intégration serait difficile, j'ai décidé d'apprendre la langue", confie ce diplômé de l'enseignement de 34 ans, qui a connu sa première sélection en rouge et blanc en mai dernier.
Pour les trois autres, le choix fut autant dicté par les portes fermées des meilleures équipes de Nouvelle-Zélande que par un goût de l'aventure.
Arrivé en 1998, Miller reconnaît aussi les problèmes d'adaptation lors de la première année, loin de ses amis et de sa famille.
"Mais depuis cela va mieux, ma femme est vite venue me rejoindre, mes deux enfants sont même nés au Japon", souligne Miller surtout "heureux de participer à l'événement majeur du rugby mondial, même avec le Japon".
Et qu'importe s'il retournera sur son île natale en février 2004, il gardera en souvenir "le courage des Japonais, et leur tendance à traîner les pieds pour s'entraîner".
Avec le centre Reuben Parkinson, non retenu pour affronter la France samedi, et le deuxième ligne Adam Parker, les mousquetaires doivent justement servir d'exemples, en dépit des difficultés de communication ou des soirées passées ensemble autour d'une bière. Pendant que les autres s'amusent au karaoké.