EDIMBOURG - L'Écosse, grâce à 21 points de son ouvreur Dan Parks, a maîtrisé (21-17) samedi les champions du monde d'Afrique du Sud qui espéraient se mettre en route vers un Grand Chelem dans les îles britannique et irlandaise lors de sa tournée d'automne.

Sous la pluie, les Écossais, balayés (3-49) par la Nouvelle-Zélande samedi dernier, ont signé un succès historique sur les Springboks qu'ils n'avaient plus battu depuis le 16 novembre 2002, dans la même enceinte de Murrayfield.

"Les conditions étaient difficiles mais on a montré qu'on pouvait rivaliser avec n'importe qui. Ça s'est joué aux tripes et à la solidarité. Je suis si fier", a déclaré le demi de mêlée Rory Lawson qui a intelligemment mené le jeu avec son compère de la charnière.

"On ne peut s'en prendre qu'à nous-mêmes", a estimé l'entraîneur de l'Afrique du Sud, Peter de Villiers, qui avait perdu dans la semaine deux joueurs (Ralepelle, Basson) contrôlés positifs à un stimulant et Bryan Habana, blessé. Son équipe jouera en Angleterre samedi prochain.

Les Écossais n'auront été véritablement dominés qu'un gros quart d'heure, le temps d'être menés 6-0... alors qu'ils auraient pu se retrouver à 12-0 si les Steyn, Morné et François, n'avaient raté le but. C'est alors que Dan Parks a pris la destinée de son équipe en main.

Tout en réalisme, il a concrétisé de plusieurs pénalités (16, 23, 29) et d'un drop (19) l'engagement de ses partenaires emmenés par le pilier Allan Jacobsen et le troisième ligne John Barclay.

À défaut d'être inspirés, les Écossais se sont montrés entreprenants quand les Boks s'acharnaient dans un jeu d'avants au près qui leur permettait toutefois de recoller par une nouvelle pénalité de Morné Steyn (12-12).

Mais les Écossais ont persisté et la mêlée écossaise s'est même offert le bonheur de faire plier son homologue sud-africaine (62)... décuplé par les cinquième et sixième pénalités de Parks (21-12, 68).

Les Springboks ont bien tenté de rééditer le retour qui leur avait permis de s'imposer la semaine dernière à Cardiff (29-25).

Et Murrayfield a retenu son souffle quand Willem Alberts a passé la ligne après une grosse séquence sud-africaine (70). Il respirait un peu mieux quand Patrick Lambie, entré à la place de Morné Steyn, manquait la transformation qui auraient ramené les Boks à deux points. Puis exultait quand, dix minutes plus tard, le score n'avait pas bougé.