MARCOUSSIS (AP) - Bien que déçu voire inquiet après la difficile victoire de sa formation sur l'Ecosse (16-9) samedi dernier en ouverture du Tournoi des Six Nations, l'encadrement du XV de France devrait procéder à un minimum de changements pour former, mercredi matin, l'équipe chargée, dimanche, de défier l'Angleterre dans sa forteresse de Twickenham pour le compte de la deuxième journée de la compétition.

"Le souci qui se dégage de ce match, c'est le manque de qualité d'ensemble de l'équipe notamment dans la réalisation des choses simples. La déception est plus globale que liée aux hommes", résume Jacques Brunel, entraîneur-adjoint.

La continuité s'impose d'autant plus que le réservoir bleu s'est vidé au profit de l'infirmerie et que le XV tricolore doit déplorer l'absence de nombreux cadres (Pascal Papé, Olivier Magne, Julien Peyrelongue, Yannick Jauzion, Nicolas Brusque, entre autres).

Un débat sur la charnière, inédite en bleu face à l'Ecosse, semble néanmoins inévitable. Evoluant derrière un pack trop peu maître de son sujet, le demi de mêlée Pierre Mignoni et l'ouvreur Yann Delaigue n'ont rien montré en première période. "En revanche, ils ont fait une bonne deuxième mi-temps en prenant plus d'initiatives", corrige Jo Maso, manager de l'équipe de France.

Paradoxalement si Yann Delaigue a de bonnes chances de conserver son poste, sa défaillance en tant que buteur contre l'Ecosse (50 % de réussite) risque de coûter le sien à Mignoni.

Mignoni s'était imposé aux dépens de Dimitri Yachvili au nom de "la maturité et de la capacité à être le patron sur le terrain".

Cette avance demeure-t-elle suffisante pour continuer d'écarter Yachvili, un buteur fiable capable d'atteindre 80 % de réussite dans ses tentatives?

Le XV tricolore qui n'a inscrit qu'un essai en deux matches peut-il se permettre de galvauder les occasion de marquer des points au pied ?

Avec le retour prévu du flanker biarrot Serge Betsen le XV tricolore retrouvera une sorte d'icône en tout cas un modèle de combativité. "Il est ce que devrait être tout le monde", assure encore Brunel.

Seul problème, le Biarrot est convoqué mercredi devant la commission de discipline de l'ERC et pourrait devoir décliner l'invitation de Twickenham.

Si tel était le cas, Laporte a d'autres alternatives mais aucune n'apporte autant de garantie dans le domaine du ratissage de ballons. Or la récupération a été un des points faibles du jeu tricolore devant les Ecossais.

Des changements, il y en aura d'autres, dictés par le choc contre les Ecossais qui a envoyé le pilier Pieter De Villiers, le centre Ludovic Valbon et l'ailier Aurélien Rougerie gonfler la déjà longue cohorte des blessés français.

Appelé, dimanche soir, dans le groupe des 22 joueurs qui feront le périlleux déplacement à Twickenham, le Biarrot Jimmy Marlu est assuré de démarrer à l'aile.

Actuellement en grande forme, le meilleur marqueur d'essais du Top 16 (11 réalisations) évoluera à gauche son poste de prédilection à Biarritz, tandis que Christophe Dominici glissera à droite.

Le remplacement de Pieter De Villiers devrait se régler presque aussi rapidement. Les sélectionneurs ont une solution connue sinon éprouvée avec le retour d'Olivier Milloud, remplaçant contre l'Ecosse, à gauche et le glissement du polyvalent Sylvain Marconnet à droite. Ils ont l'option Nicolas Mas qui fêterait alors ses retrouvailles avec le XV de France à droite de la mêlée.