L'Écosse finit par se réveiller et domine les États-Unis 39-16 à la Coupe du monde de rugby
Rugby dimanche, 27 sept. 2015. 12:39 dimanche, 27 sept. 2015. 12:52LEEDS, Angleterre - L'Écosse peut toujours rêver des quarts de finale, mais elle est passée près du cauchemar dimanche contre les États-Unis (39-16), après une première période calamiteuse, comme face au Japon quelques jours plus tôt.
Certes, le XV du Chardon a décoché le bonus à Leeds mais, malgré l'ampleur du score, les nuits du sélectionneur Vern Cotter seront sans doute tourmentées alors que le XV du Chardon s'apprête à affronter l'Afrique du Sud samedi, puis les Samoa le 10 octobre.
Avec des entames de match comme celles-là, l'Écosse restera à quai contre les Springboks et pourrait ne pas sortir de la poule B.
Déjà à Gloucester mercredi, les Écossais étaient parvenus à battre un Japon affaibli (45-10), après une première période très brouillonne.
Quatre jours plus tard, rebelote. Les joueurs des Highlands, avec huit nouveaux titulaires sur le terrain au coup d'envoi, ont offert une bien médiocre ouverture de bal à Leeds.
Dominés en mêlée, surpassés en puissance, incapables d'allumer l'étincelle, ils ont laissé les États-Unis leur marcher dessus ou presque.
Si on ajoute le nombre de passes ratées - au moins quatre actions annihilées par des en-avants -, le fébrile XV du Chardon peut s'estimer chanceux d'être resté au contact à la mi-temps (6-13).
« Nous nous sommes trop mis de pression », regrettait le deuxième ligne Tim Swinson. « Nous voulions absolument réussir quelque chose. »
Cinq essais quand même
Une action offre un parfait résumé : Stuart Hogg, après avoir éliminé plusieurs défenseurs, servait son ailier Tim Visser au niveau des tibias, incapable de réaliser un deux contre un d'école (27).
Mais à part ce coup de semonce, rien à mettre sous la dent des milliers de supporteurs écossais qui avaient fait le déplacement dans le Yorkshire.
Ce sont plutôt les Américains qui ont fait le show, tout en puissance.
Les Eagles ont infligé de douloureuses séquences, avançant sur chaque impact. Dans le rôle des bulldozers, le deuxième ligne Greg Peterson, le no 8 Samu Manoa et les piliers Eric Fry et Titi Lamositele, auteur d'un essai en force (22), faisaient des merveilles.
Mais Vern Cotter et le capitaine Henry Pyrgos ont su trouver les mots à la mi-temps. La tête basse, les Écossais ont écouté. Et réagi.
« Je leur ai dit de se recentrer sur une ou deux choses. Nous étions encore dans le match. Les changements tactiques ont fonctionné », expliquait Cotter, qui n'a pas voulu dire s'il avait réprimandé ses joueurs ou s'il les avait encouragés.
« J'ai dit aux gars que (...) nous devions relâcher de la pression. Nous avions fait des erreurs et ils nous avaient puni à chaque fois », racontait Pyrgos à l'issue du match. « C'était assez simple pour nous, il fallait rester calme, faire attention au ballon et tenter des choses. Nous avons marqué deux fois et (...) ça a bien fonctionné ensuite. »
Effectivement, ce fut même un festival. Deux minutes en seconde période, Tim Visser plongeait en coin (42), puis c'était au tour de l'autre ailier Sean Maitland de franchir la ligne (18-13, 47). WP Nel marquait en force (54) et Matt Scott naviguait joliment dans la défense américaine pour l'essai du bonus (32-16, 66).
Duncan Weir en plantait même un cinquième pour la route (80). De quoi apaiser son sélectionneur?