La Nouvelle-Zélande et l'Angleterre, meilleures équipes de la phase de groupes, partiront favorites face aux États-Unis et à la France lors des demi-finales de la Coupe du monde 2017 féminine, mardi à Belfast.

La logique a été respectée lors du premier tour, si l'on se fie à la hiérarchie du précédent Mondial. Hormis dans le groupe A, où la Nouvelle-Zélande a terrassé (48-5) le Canada, finaliste en 2014.

Mais à l'époque, c'est plutôt l'absence des Black Ferns dans le dernier carré, après deux décennies d'une hégémonie brutalement interrompue par une défaite en poules face à l'Irlande (14-17), qui avait constitué une énorme surprise.

Aldora Itunu, auteure de trois essais, et ses coéquipières ne sont pas tombées dans le piège deux fois d'affilée: en passant 8 essais aux Canadiennes, annoncées comme un rival sérieux pour le titre, et en terminant meilleure équipe toutes poules confondues, elles ont envoyé un signal très fort à la concurrence.

Et d'abord aux Etats-Unis, qui tenteront de réaliser le premier exploit du tournoi. Les Américaines n'ont rien à perdre, elles qui se sont qualifiées au titre de meilleur deuxième en inscrivant un 4e essai à la dernière minute face aux Anglaises.

Largement battues (47-26), elles compteront sur les jambes de leur ailière vedette Kris Thomas, dont la magnifique course a permis d'accrocher ce précieux point de bonus offensif, pour faire douter la Nouvelle-Zélande, quadruple championne du monde.

L'écart entre l'Angleterre, tenante du titre, et la France est plus difficile à mesurer. Certes, le XV de la Rose a tout balayé sur son passage avec trois victoires bonifiées, contrairement aux Françaises, qui étaient parties pour faire aussi bien après deux démonstrations face au Japon (72-14) et surtout l'Australie (48-0) mais se sont arrêtées à l'issue d'une première période pleine face à l'Irlande (21-5).

Mais tout de même: sur les 40 premières minutes, Gaëlle Mignot et les siennes ont surclassé le pays hôte, pourtant deuxième du dernier Tournoi des six nations, avec une palette offensive variée, en mouvement continu, et une défense intraitable.

Quasiment toujours demi-finaliste (6 fois en 7 éditions), la France n'est jamais allée plus loin. Avec un effectif de qualité, notamment en troisième ligne (Ménager-N'Diaye-Mayans), elle peut franchir un cap.