PARIS (AFP) - Les trois équipes invaincues, la France et le pays de Galles, adversaires samedi au Stade de France, ainsi que l'Irlande, qui reçoit l'Angleterre dimanche, abattront une carte décisive dans la course à la victoire finale dans le Tournoi des six nations de rugby, lors de la troisième journée.

Par ailleurs, l'Ecosse et l'Italie s'affronteront à Murrayfield. L'équipe battue pourrait achever le Tournoi avec la "cuillère de bois".

Le duel France - pays de Galles mettra aux prises deux invaincus, aux profils diamétralement opposés.

Tenants du titre, les Français, victorieux de l'Ecosse (16-9) puis en l'Angleterre (18-17), ont inscrit un seul essai lors des deux premiers matches, suscitant de nombreuses critiques sur leur jeu offensif.

A l'inverse, les Gallois, auteurs de sept essais lors des deux premières journées, naviguent en pleine euphorie après avoir battu l'Angleterre (11-9) à Cardiff pour la première fois depuis 1993, et l'Italie (38-8) à Rome.

Victorieux à deux reprises (1999 et 2001) en trois visites au Stade de France, le pays de Galles a musclé son pack avec la rentrée de Rhys Jones en troisième ligne, à la place de Jonathan Thomas, pour conquérir des ballons à destination des joueurs des lignes arrières.

L'Irlande en position de force

Auteur d'une entrée convaincante dans le Tournoi, avec deux victoires en Italie (28-17) et en Ecosse (40-13), l'Irlande, qui reçoit l'Angleterre, affronte son premier "gros calibre", avant de recevoir la France le 12 mars, puis de se déplacer au pays de Galles une semaine plus tard lors de la dernière journée.

Victorieux à Twickenham (19-13) lors du Tournoi 2004, les Irlandais, qui rêvent de réaliser le Grand Chelem pour la première fois depuis 1948, semblent posséder tous les atouts pour l'emporter et enfoncer le XV de la Rose dans le doute.

Cataloguée parmi les vainqueurs potentiels du Tournoi avant le début de la compétition, l'Angleterre a déjà laissé échapper toutes ses chances après avoir été battue au pays de Galles, puis à domicile par la France.

Malgré cette succession de défaites, l'entraîneur Andy Robinson a renouvelé sa confiance à son équipe, au sein de laquelle il n'a effectué qu'un seul changement: le pilier Phil Vickery, blessé, cède sa place à Matt Stevens.
Signe des temps, les Anglais partagent les préoccupations de l'Ecosse et de l'Italie, qui s'affrontent à Murrayfield.

Cette rencontre entre les deux derniers de la classe devrait tourner à l'avantage des Ecossais, qui ont montré de sérieux progrès malgré la défaite le 5 février en France.

Surtout, ils peuvent compter sur l'incapacité de la Squadra Azzurra à s'imposer à l'extérieur depuis son entrée dans le Tournoi en 2000.