Alex Harvey est monté sur la deuxième marche du podium au sprint en style classique de la Coupe du monde de ski de fond présentée à Östersund, en Suède, samedi.

« C’était presque parfait, il me manquait une demi-seconde pour atteindre la perfection », a-t-il blagué en entrevue à Sportcom. « Vingt-sixième dans les qualifications, c’est plus ça que je vaux normalement sur un type de parcours comme ça. D’avancer en demi-finale était super, de me rendre en finale était un bonus. »

En finale, l’athlète de Saint-Ferréol-les-Neiges a fait toute une démonstration de force dans les montées. D’abord à mi-parcours, où il est passé du cinquième au troisième rang, puis aux deux tiers du tracé, quand il a pris possession de la deuxième place.

Harvey a ensuite réussi à conserver ses acquis pour conclure à 47 centièmes de seconde du Norvégien Finn Haagen Krogh. Un autre Norvégien, Timo Andre Bakken, a fini troisième, en recul de 1,41 seconde sur le vainqueur.

Plus tôt, le Québécois s’était qualifié 26e, avait profité d’une chute double dans son quart de finale pour se faufiler au deuxième échelon et avait effectué quelques dépassements pour terminer encore deuxième en demi-finale et ainsi atteindre l’ultime course de la journée.

Dans les quarts, il a eu la main heureuse, mais était en confiance. « J’ai été chanceux, mais en regardant les temps, nous avions la vague la plus rapide. Je pense donc que j’aurais passé même si les deux gars n’étaient pas tombés. C’était un parcours vraiment technique, avec des virages assez dangereux, des montées courtes et à-pics. Ça faisait partie de la game de rester sur nos skis aujourd’hui. »

Un plan clair

Après sa vague des qualifications et son quart de finale, son plan de course est devenu très clair. « Nous faisions la même boucle deux fois. Je voyais qu’au deuxième tour, tout le monde commençait à faiblir. Comme je ne suis pas très rapide au départ, je me suis dit que je ne dépenserais pas trop d’énergie au premier tour, que si j’étais cinquième ou sixième, ce n’était pas grave. »

Ses efforts soutenus dans les côtes l’ont ainsi propulsé. « Ça allait bien. J’étais surpris parce que c’était un sprint court de 2 min 25 s, 2 min 30 s, ce qui n’est pas ma tasse de thé pour être honnête. Des montées courtes et abruptes comme ça, je travaille beaucoup là-dessus l’été, mais ce n’est pas naturel pour moi. J’étais vraiment content de comment je me sentais. »

« Je travaille beaucoup sur mes faiblesses. De voir que ça paye, c’est gratifiant. »

Il s’agit d’un deuxième podium cette saison en Coupe du monde pour Harvey, après sa deuxième place à la poursuite de 15 kilomètres en style classique à Oberstdorf en Allemagne, pendant le Tour de ski.

Aux classements de la Coupe du monde, le fondeur de 26 ans pointe maintenant au 10e échelon en sprint et au 8e rang au général.

La première d’Olivia Bouffard-Nesbitt

Le Torontois Len Valjas a également participé aux rondes éliminatoires samedi, mais sa journée a pris fin dans les quarts de finale et il s’est classé 13e. Jesse Cockney, de Yellowknife, a fini 75e.

Chez les femmes, la Suédoise Stina Nilsson était la seule non-Norvégienne en finale. Elle a réussi à éviter un balayage en prenant la troisième place. Marit Bjoergen l’a emporté, devant Maiken Caspersen Falla.

Perianne Jones, d’Almonte en Ontario, a été écartée en quart de finale et a terminé 21e. À sa première Coupe du monde en carrière, Olivia Bouffard-Nesbitt, de Morin-Heights, s’est classée 55e.

Dimanche, à Östersund toujours, les hommes skieront un 15 kilomètres et les femmes s’élanceront pour un 10 kilomètres, style libre.

Harvey sera toutefois absent. « Avec les mondiaux qui s’en viennent, je ne vais pas faire l’épreuve. J’allais la faire pour l’entraînement, mais ma forme est vraiment bonne et je n’ai pu trop besoin d’entraînement, plus de repos. »

Les Championnats du monde de ski de fond commenceront mercredi, à Falun, en Suède.