Alex Harvey sacré champion du monde
Ski mercredi, 2 mars 2011. 10:00 samedi, 14 déc. 2024. 01:53
Montréal - Alex Harvey et Devon Kershaw ont été sacrés champions du monde au sprint par équipe style classique, mercredi, aux mondiaux de ski de fond disputés à Oslo. Dernier relayeur canadien, Harvey a devancé le Norvégien Ola Vigen Hattestad.
Après avoir franchi la ligne d'arrivée, le Québécois a embrassé son index droit pour ensuite le pointer vers le ciel, signifiant à la foule norvégienne que si la Norvège avait fait le plein de médailles d'or depuis le début des Championnats, celle du sprint par équipe style classique était la première de l'histoire remportée par des fondeurs canadiens masculins aux mondiaux.
Bien en contrôle tout au long de l'épreuve, Harvey a su conserver son calme dans le virage avant le dernier droit lorsque le Finlandais Ville Nousiainen l'a frôlé en tentant un dépassement. Harvey a ensuite pu sortir vers la gauche et amorcer le dernier droit et arracher le titre mondial des mains du Norvégien Ola Vigen Hattestad qui était alors en tête.
« Quand Devon m'a donné le dernier relais, j'étais en troisième place, tout juste derrière le Norvégien qui était en train de chasser. C'était parfait pour moi, car je pouvais skier un peu plus relaxe », a commenté Harvey en conférence téléphonique, tout juste après avoir rencontré le roi du pays qui lui a offert ses félicitations.
« J'avais bien pratiqué le dernier virage à l'entraînement, alors je savais exactement ce que je devais faire. Et je l'ai fait, alors c'était parfait! Le plus beau est à venir, mais de gagner la première médaille canadienne masculine à des Championnats du monde avec mon très bon ami, c'est incroyable et je suis vraiment fier! »
Le film de la course
Au quatrième des six tours de l'épreuve, le Québécois s'est placé au devant du peloton pour ensuite porter une première attaque à la mi-parcours. Même s'il a été recollé dans la dernière montée de son deuxième relais, Harvey était à l'aise et il avait encore de l'énergie en réserve avant que Kershaw n'entame son dernier relais.
Dans l'avant-dernier tour, alors que Kershaw était en piste, le Finlandais Sami Jauhojaervi a mis le feu aux poudres dans la longue ascension. L'Ontarien a pu maintenir l'écart à 3 secondes, tandis que le Norvégien Petter Northug, alors troisième, a dû puiser dans ses réserves pour éviter de se faire détacher du duo de tête.
Harvey a donc entamé le sixième et dernier relais en lion dans la longue montée. Pendant que le Finlandais Ville Nousiainen était toujours en tête, celui-ci commençait à ralentir au sommet de la côte à cause d'un fartage déficient. Derrière, en troisième place, l'athlète de St-Férréol-le-Neige réduisait dangereusement l'écart.
Quelques instants plus tard, le Québécois a porté son attaque décisive à la mi-parcours. Dans le dernier virage avant le droit final, Nousiainen a tenté de dépasser Harvey à l'intérieur, mais l'athlète de 22 ans lui a fermé la porte pour ensuite amorcer sa remontée sur le Norvégien, qu'il a dépassé une dizaine de mètres avant l'arrivée.
« J'ai essayé de rester solide sur mes skis et de garder ma ligne pour faire de bons pas tournants avant la dernière descente. Je remontais sur lui (Ola Vigen Hattestad), alors je savais que j'avais plus de vitesse que lui. Une fois côte à côte, il était en train de mourir. »
Un entraîneur sur les dents
Après le passage de son protégé au dernier tour, l'entraîneur Louis Bouchard s'est précipité devant un téléviseur pour voir la fin de la course en bordure de la piste. « Dans ma course, je suis tombé par terre. Un Norvégien m'a aidé à me relever et c'est là que j'ai vu Alex gagner. Pendant un moment, il y a eu un silence et j'étais le seul à crier. Par la suite les spectateurs se sont mis à crier et à me féliciter. C'est fou, c'est capoté et c'est un résultat incroyable! Nous savions que s'il était dans les trois premiers à la fin, tout était possible. »
La tentative de dépassement de Nousiainen a toutefois donné des sueurs froides à Bouchard.
« Tout le monde de l'équipe a figé et nous pensions tout perdre, mais il a passé. Les gars ont trouvé ça très dur de ne pas courir le 15 kilomètres classique d'hier (mardi). Alex et Devon avaient une énergie du tonnerre. Nous savions qu'ils avaient des chances, sauf que l'objectif c'était une médaille et l'épreuve où ils avaient le plus de chances et c'était le relais sprint.
Devon Kershaw abonde dans le même sens que Bouchard : «Nous faisons des choix difficiles pour nous rendre aux Championnats du monde. Le 15 kilomètres classique est mon épreuve favorite, sauf que nous ne voulions pas avoir de regrets et avoir toutes nos chances d'être médaillés. »
L'amertume de la quatrième place obtenue par le duo canadien à cette épreuve en style libre aux Jeux olympiques de Vancouver est maintenant pleinement dissipée selon Harvey : « Nous sommes champions du monde en Norvège. L'an dernier à Vancouver, nous n'avions pas les jambes pour une médaille d'or, mais une médaille était possible. Je prends le titre de champion du monde avant une médaille d'argent aux Jeux olympiques. »
Bouchard, qui supervise l'entraînement du Québécois depuis plusieurs années, a répondu par l'affirmative lorsqu'on lui a demandé s'il pensait un jour voir son protégé décrocher un titre de champion du monde senior.
- « Aussi rapidement? »
- « Oui !» a-t-il conclu, la voix nouée par l'émotion.
Après avoir franchi la ligne d'arrivée, le Québécois a embrassé son index droit pour ensuite le pointer vers le ciel, signifiant à la foule norvégienne que si la Norvège avait fait le plein de médailles d'or depuis le début des Championnats, celle du sprint par équipe style classique était la première de l'histoire remportée par des fondeurs canadiens masculins aux mondiaux.
Bien en contrôle tout au long de l'épreuve, Harvey a su conserver son calme dans le virage avant le dernier droit lorsque le Finlandais Ville Nousiainen l'a frôlé en tentant un dépassement. Harvey a ensuite pu sortir vers la gauche et amorcer le dernier droit et arracher le titre mondial des mains du Norvégien Ola Vigen Hattestad qui était alors en tête.
« Quand Devon m'a donné le dernier relais, j'étais en troisième place, tout juste derrière le Norvégien qui était en train de chasser. C'était parfait pour moi, car je pouvais skier un peu plus relaxe », a commenté Harvey en conférence téléphonique, tout juste après avoir rencontré le roi du pays qui lui a offert ses félicitations.
« J'avais bien pratiqué le dernier virage à l'entraînement, alors je savais exactement ce que je devais faire. Et je l'ai fait, alors c'était parfait! Le plus beau est à venir, mais de gagner la première médaille canadienne masculine à des Championnats du monde avec mon très bon ami, c'est incroyable et je suis vraiment fier! »
Le film de la course
Au quatrième des six tours de l'épreuve, le Québécois s'est placé au devant du peloton pour ensuite porter une première attaque à la mi-parcours. Même s'il a été recollé dans la dernière montée de son deuxième relais, Harvey était à l'aise et il avait encore de l'énergie en réserve avant que Kershaw n'entame son dernier relais.
Dans l'avant-dernier tour, alors que Kershaw était en piste, le Finlandais Sami Jauhojaervi a mis le feu aux poudres dans la longue ascension. L'Ontarien a pu maintenir l'écart à 3 secondes, tandis que le Norvégien Petter Northug, alors troisième, a dû puiser dans ses réserves pour éviter de se faire détacher du duo de tête.
Harvey a donc entamé le sixième et dernier relais en lion dans la longue montée. Pendant que le Finlandais Ville Nousiainen était toujours en tête, celui-ci commençait à ralentir au sommet de la côte à cause d'un fartage déficient. Derrière, en troisième place, l'athlète de St-Férréol-le-Neige réduisait dangereusement l'écart.
Quelques instants plus tard, le Québécois a porté son attaque décisive à la mi-parcours. Dans le dernier virage avant le droit final, Nousiainen a tenté de dépasser Harvey à l'intérieur, mais l'athlète de 22 ans lui a fermé la porte pour ensuite amorcer sa remontée sur le Norvégien, qu'il a dépassé une dizaine de mètres avant l'arrivée.
« J'ai essayé de rester solide sur mes skis et de garder ma ligne pour faire de bons pas tournants avant la dernière descente. Je remontais sur lui (Ola Vigen Hattestad), alors je savais que j'avais plus de vitesse que lui. Une fois côte à côte, il était en train de mourir. »
Un entraîneur sur les dents
Après le passage de son protégé au dernier tour, l'entraîneur Louis Bouchard s'est précipité devant un téléviseur pour voir la fin de la course en bordure de la piste. « Dans ma course, je suis tombé par terre. Un Norvégien m'a aidé à me relever et c'est là que j'ai vu Alex gagner. Pendant un moment, il y a eu un silence et j'étais le seul à crier. Par la suite les spectateurs se sont mis à crier et à me féliciter. C'est fou, c'est capoté et c'est un résultat incroyable! Nous savions que s'il était dans les trois premiers à la fin, tout était possible. »
La tentative de dépassement de Nousiainen a toutefois donné des sueurs froides à Bouchard.
« Tout le monde de l'équipe a figé et nous pensions tout perdre, mais il a passé. Les gars ont trouvé ça très dur de ne pas courir le 15 kilomètres classique d'hier (mardi). Alex et Devon avaient une énergie du tonnerre. Nous savions qu'ils avaient des chances, sauf que l'objectif c'était une médaille et l'épreuve où ils avaient le plus de chances et c'était le relais sprint.
Devon Kershaw abonde dans le même sens que Bouchard : «Nous faisons des choix difficiles pour nous rendre aux Championnats du monde. Le 15 kilomètres classique est mon épreuve favorite, sauf que nous ne voulions pas avoir de regrets et avoir toutes nos chances d'être médaillés. »
L'amertume de la quatrième place obtenue par le duo canadien à cette épreuve en style libre aux Jeux olympiques de Vancouver est maintenant pleinement dissipée selon Harvey : « Nous sommes champions du monde en Norvège. L'an dernier à Vancouver, nous n'avions pas les jambes pour une médaille d'or, mais une médaille était possible. Je prends le titre de champion du monde avant une médaille d'argent aux Jeux olympiques. »
Bouchard, qui supervise l'entraînement du Québécois depuis plusieurs années, a répondu par l'affirmative lorsqu'on lui a demandé s'il pensait un jour voir son protégé décrocher un titre de champion du monde senior.
- « Aussi rapidement? »
- « Oui !» a-t-il conclu, la voix nouée par l'émotion.