(Sportcom) - La " vraie " saison de la Coupe du monde de surf des neiges s'est mise en branle à Sölden, en Autriche. Après une première épreuve disputée au Chili il y a maintenant un mois, les planchistes ont enfin pris d'assaut les montagnes européennes.

Pour Jasey-Jay Anderson, peu importe le continent, le résultat est le même. Pour un deuxième slalom géant en parallèle consécutif, Anderson s'est taillé une place sur la troisième marche du podium. Il n'a perdu qu'un duel contre l'Autrichien Siegfried Grabner, en demi-finale. Grabner devait par la suite s'incliner face au Suisse Urs Eiselin qui remporte la première épreuve européenne.

" C'était vraiment plaisant ", a tout d'abord lancé le surfeur de Mont-Tremblant, qui a apprécié la belle journée ensoleillée. " Lorsque tu as dix descentes à faire, c'est beaucoup plus facile de le faire dans de belles conditions ", a-t-il poursuivi.

Anderson dit avoir été légèrement dérouté par le nouveau système mis en place par la Fédération internationale lors de sa demi-finale. Plutôt que de faire partir les deux coureurs en même temps lors de la deuxième manche, celui qui a gagné la première manche quitte les portillons de départ plutôt. Plus son avance a été grande lors de la première manche, plus le coureur profitera de temps au départ. Ainsi, le premier planchiste à franchir l'arrivée après la deuxième manche est déclaré vainqueur, sans avoir à faire de calcul. Un système beaucoup plus simple pour les spectateurs, mais pas encore complètement assimilé par les athlètes qui en faisaient l'essai pour une première fois.

" C'est difficile pour la personne qui est en tête puisqu'elle ne sait pas à quoi s'attendre, elle ne peut pas bien juger ce qui s'en vient. Ça pourrait même être une des raisons pour laquelle je suis tombé ", a expliqué Anderson. " Je pensais peut-être un peu à Grabner en arrière au lieu de penser à mon parcours. C'est un changement auquel il faut s'adapter ", a indiqué celui qui est à la conquête d'un quatrième globe de cristal cette saison. " Mais, j'ai aussi commis, non pas une erreur d'inattention, mais, une peut-être, de concentration. Je pensais trop loin dans le parcours. J'ai de la difficulté avec les plats et, quand je suis rentré dans le parcours, j'ai comme oublié un peu ma stratégie et j'ai perdu ma carre à la deuxième porte. C'était niaiseux parce que j'ai eu de bonnes descentes, constantes et solides. Je suis un peu déçu pour ça, mais un podium, c'est toujours bon et je commence très bien ma saison. "

Les trois autres Québécois n'ont pas connu une journée aussi parfaite alors qu'ils ont été incapables de se qualifier pour les finales. François Boivin, de Jonquière, a fini 36e, Jérôme Sylvestre, de Bromont, a pris le 40e, tandis que le Montréalais Philippe Bérubé s'est retrouvé en 54e place. " Je suis très déçu de leur performance ", a dit sans détour l'entraîneur Christian Hrab. " François a bien surfé dans le haut du parcours, mais il a besoin d'améliorer sa technique sur le plat. Jérôme n'a pas skié sur ses deux pieds, tandis que Philippe vit une grosse adaptation puisqu'il en est à sa première saison en Coupe du monde ", a analysé Hrab.

Dimanche, les planchistes participeront à un slalom en parallèle.