À la première Coupe du monde de sa carrière, Marc-André Bédard (1 cible ratée, à 1min 16,1s), de Valcartier, a terminé au 46e rang, devançant d'une place son ami et coéquipier, Jean-Philippe Le Guellec (3 cibles ratées, à 2min 17,5s), au sprint 10 km comptant pour la Coupe du monde de biathlon de Trondhein, jeudi, en Norvège.

Du même coup, Bédard obtient le meilleur résultat canadien de la journée, en plus d'obtenir sa qualification pour l'épreuve de poursuite qui sera disputée samedi.

L'Allemand Michael Greis a mérité la victoire devant le Norvégien et favori Ole Einar Björndalen. Simon Eder, de l'Autriche, a complété le podium. En terminant dans la première moitié du peloton, Bédard vient d'ajouter un critère de sélection olympique à sa liste s'il veut obtenir son billet pour Vancouver.

« J'avais une grosse pression sur les épaules, car ça faisait longtemps que j'attendais cette chance d'être en Coupe du monde », a reconnu Bédard, qui est âgé de 23 ans. « Malgré les coûts financiers et les problèmes de transport que j'ai eus pour me rendre ici, j'ai réussi à pousser fort dans la course et à bien m'en sortir. Ça regarde bien pour l'avenir. J'avais l'impression que j'avais ma place en Coupe du monde et là, je viens de le prouver. »

Bédard était le 104e et avant-dernier à prendre le départ, ce qui a eu une influence sur la qualité des conditions de la piste. « Le soleil s'est pointé après le cinquantième gars et les conditions de neige se sont transformées en conditions printanières. Malgré cela, j'ai réussi à me battre et à conserver ma vitesse et je sais que je peux faire mieux en skiant dans des conditions un peu plus égales pour tous. »

De son côté, Jean-Philippe Le Guellec s'en voulait un peu après l'épreuve, notamment à cause de sa prestation au tir, où il a raté trois cibles sur un total de dix.

« Avant la course, la forme et les skis étaient là, mais une fois en course, c'était comme si je n'étais pas capable de passer en cinquième vitesse. Je n'étais pas si loin en ski, mais c'est au tir, où j'étais trop pressé et j'ai voulu aller trop vite. L'entrée au champ de tir était facile parce que nous descendions pendant environ 1 kilomètre. Nous arrivions donc bien reposés et j'ai décidé de prendre une chance de tirer vite pour gagner du temps, mais finalement, je me suis planté. »

Le Guellec ne s'en cache pas, la saison est longue et la fatigue commence à se faire ressentir, notamment à cause des nombreux déplacements. « Je m'enligne pour faire une fois et demi le tour du monde », a-t-il lancé à la blague.

L'athlète de Shannon pourra toutefois profiter de la présence de Bédard qui arrive à un bon moment selon lui. « Ça va faire toute la différence! C'est rafraîchissant et ça va faire du bien de pouvoir parler en français aussi. Je sais depuis longtemps que Marc-André pouvait se rendre en Coupe du monde et qu'il fasse aussi bien à sa première course, ç'a été le remontant de ma journée. »

Les compétitions se poursuivront samedi avec la présentation des épreuves de poursuite. Bédard et Le Guellec seront au départ de l'épreuve.