Martin Fourcade remporte la poursuite de Tioumen, en Russie, et ajoute le petit globe
Biathlon samedi, 24 mars 2018. 10:12 samedi, 24 mars 2018. 09:38TIOUMEN, Russie – Deux jours après s'être assuré du gain d'une 7e Coupe du monde de biathlon d'affilée, le boulimique Martin Fourcade a continué sur sa lancée samedi avec un 20e podium en 20 sorties cette saison, remportant la poursuite de Tioumen et le petit globe de la spécialité et restant en lice pour un nouveau Grand Chelem.
Le quintuple champion olympique est décidément insatiable. Les jeux étant faits au classement général, il aurait pu lever le pied et profiter tranquillement de la dernière fin de semaine de l'hiver en Russie. Mais le Français de 29 ans est un homme de défis et il a encore mis un point d'honneur à prouver à tout le monde qu'il était bel et bien le plus grand.
Pour égayer ses ultimes tours de piste de la saison, Fourcade s'est lancé deux challenges qu'il est en passe de réussir : rafler les quatre petits globes individuels mis en jeu, comme en 2013, 2016 et 2017, et boucler ce fabuleux exercice en montant sur le podium à chaque course.
L'Individuel, le sprint et la poursuite étant en poche, pour un total faramineux de 23 petits globes de cristal, il ne lui reste plus que le titre du départ groupé à aller chercher dimanche pour finir en apothéose.
Relâchement
Le plus dur étant derrière lui, Fourcade aborde en tout cas les dernières épreuves tout en relâchement et cela s'est vu sur la poursuite, samedi, avec un 19/20 à la carabine et des adversaires relégués très loin, à l'image de son rival Johannes Boe (47,9 secondes) et de l'Italien Lukas Hofer (1 min 8 secondes 4).
« Quand je suis arrivé sur le pas de tir, je me suis dit qu'il n'y avait pas beaucoup de courses où je pouvais me faire plaisir, lâcher les choses, agir sans pression, sans pensée, a-t-il confié à la Chaîne L'Équipe à l'issue de son 9e succès de la saison, le 73e en carrière. Aujourd'hui, c'était le cas, je n'avais rien à perdre, que du positif à aller chercher. Mon objectif, je l'ai rempli avant-hier. J'étais plus libéré sur le pas de tir et j'avais envie de plus jouer que d'habitude. »
De quoi offrir un joli cadeau d'anniversaire à l'entraîneur de tir des Bleus Fanck Badiou (51 ans).
Dimanche, c'est avec le même état d'esprit qu'il tentera de réussir un exploit monumental : monter sur « la boîte » pour la 21e fois en 21 courses sur un même exercice.
« Ce serait quelque chose d'incroyable. C'est une envie mais j'essaye de ne pas y penser, ce sera du bonus. Même si ça ne se passe pas comme je veux, je n'aurais rien à regretter », a-t-il lâché.