Après une année semi-sabbatique loin des pentes, le skieur acrobatique québécois Alexandre Bilodeau reprendra la compétition dans moins d'un mois et promet de faire une rude opposition à son compatriote et ami Mikaël Kingsbury.

« Je ne te mentirai pas. La dernière année m'a joué dans la tête », admet Bilodeau.

Sa décision de prendre un peu de repos, Bilodeau ne la regrette aucunement. Il se dit en parfaite santé mentale et physique pour le dernier droit de sa carrière, qui prendra fin après les Jeux de Sochi en 2014.

Année semi-sabbatique puisque Bilodeau a été incapable de rester totalement inactif. Le champion olympique en titre a toutefois vécu la déception des contre-performances.

« Ç'a été des compétitions frustrantes. Je me suis présenté là, j'étais prêt, mais j'ai peut-être trop voulu. J'ai juste skié sans aucune préparation », confie Bilodeau

Sans chercher d'excuses, Bilodeau admet qu'une fois en piste, son côté compétitif a pris le dessus.

« On est compétitif dans l'âme. On veut gagner. C'est certain que j'ai vécu une frustration. Je savais que j'étais capable de bien faire, mais j'avais la tête à faire des changements. En même temps, je voulais gagner. Je ne pouvais pas faire les deux », se désole-t-il.

Le niveau sera relevé cette saison avec Bilodeau, Kingsbury, détenteur du Globe de cristal, et le Français, Guilbaut Colas, qui se remet d'une blessure au dos.

Les deux Québécois refusent cependant de se lancer dans le jeu des prédictions et des comparaisons.

« C'est certain que c'est plus difficile avec ces deux gars-là. Ils sont forts et constants. Cette année je suis encore meilleur. Je le sens que je suis plus fort. Je vais être difficile à battre », prévient Kingsbury.

« Je ne jouerai pas la game de la boxe en disant que je vais lui passer le K-O, renchérit Bilodeau. C'est certain que la rivalité va continuer jusqu'aux prochains Jeux olympiques. Je sais que Mikael veut mon titre et moi je suis là pour le défendre. »

Bilodeau et Kingsbury passeront les prochaines semaines à peaufiner leur préparation physique en salle avant de s'envoler, avec toute l'équipe canadienne, pour la Finlande le 1er décembre, en vue de la première Coupe du monde prévue à Ruka le 15 décembre.

*D'après un reportage de Sébastien Boucher