Bosses : tous les espoirs sont permis
Ski mercredi, 17 déc. 2008. 11:38 vendredi, 13 déc. 2024. 23:38
L'équipe canadienne de ski acrobatique entreprendra sa saison jeudi, à l'occasion de la Coupe du monde de Méribel (France), où sera disputée une épreuve de bosses en parallèle.
Vincent Marquis, meilleur Canadien au classement de la Coupe du monde en bosses en 2007-2008, terminant au troisième rang mondial tout juste devant Alexandre Bilodeau, et le Champion du monde en titre et septième au classement, Pierre-Alexandre Rousseau, seront du premier rendez-vous hivernal.
Chez les femmes, Méribel marquera les retours à la compétition de la championne olympique Jennifer Heil, qui avait fait une croix sur la dernière saison afin de soigner une blessure, et Stéphanie St-Pierre qui avait dû interrompre la sienne après s'être déchirée le ligament croisé antérieur du genou gauche. Chloé Dufour-Lapointe, nommée recrue féminine de l'année par la FIS en 2008, reprendra également le collier tandis qu'Audrey Robichaud, membre de l'équipe nationale de développement l'année dernière, a repris sa place au sein de l'équipe nationale et sera aussi en France tout comme la grande sœur de Chloé, Maxime Dufour-Lapointe, membre de l'équipe nationale de développement.
Heil, qui a partagé la dernière année à soigner sa blessure chronique au genou, à poursuivre ses études en commerce à l'Université McGill et à voyager au Burkina Faso grâce à l'organisme PLAN (dont la mission est le développement communautaire centré sur l'enfant), a très hâte de renouer avec l'action. « J'adore la compétition et ça m'avait beaucoup manquée. Je suis vraiment contente d'être de retour », raconte la Montréalaise originaire d'Edmonton, en Alberta.
Elle mettra à l'épreuve cette saison une nouvelle technique longuement travaillée au gym. « Je suis très impatiente de l'essayer en compétition. Je sens vraiment une grande différence dans mes skis. J'amorce ma saison avec une nouvelle perspective. C'était un gros objectif pour moi. »
« Jennifer a travaillé une nouvelle position et nous nous sommes assurés qu'elle pouvait l'appliquer sur ses skis, explique son entraîneur Dominick Gauthier. Nous avons monté d'un cran la semaine dernière et elle est fin prête pour la première Coupe du monde. Ça fait 20 mois qu'elle n'a pas touché à la compétition alors elle a très hâte. »
Stéphanie St-Pierre, également une protégée de Gauthier, devra peut-être y aller plus doucement à Méribel. « L'objectif est qu'elle soit prête pour les Jeux olympiques et non pour gagner le Globe de cristal cette année, souligne son entraîneur. C'est cependant encourageant car elle a eu des journées d'entraînement extraordinaires. J'étais surpris de la voir skier aussi vite et aussi bien. Mais nous ne prendrons pas de risques. Elle devrait être à 100% pour la deuxième Coupe du monde de la saison. »
Du côté des hommes, Bilodeau tentera pour sa part de garder sa constance tant à l'entraînement qu'en compétition. « J'ai travaillé beaucoup mentalement cet été. J'ai été un peu moins sur la neige, mais je crois que ç'a payé, car je suis constant. La saison dernière, il n'y a eu aucune compétition où j'ai skié avec la constance que j'avais à l'entraînement, hormis les Championnats canadiens », de faire remarquer l'auteur de quatre podiums en Coupe du monde en 2007-2008.
Gauthier est aussi de cet avis. « Alex a eu son été d'entraînement le plus constant. Il n'a pas connu une seule mauvaise journée d'entraînement. Son objectif cette année est d'être régulier à chaque course et à chaque entraînement. Il est vraiment bien parti. »
Pierre-Alexandre Rousseau a quant à lui profité de la période estivale pour travailler l'atterrissage de ses sauts. « L'an dernier, il y a des courses que j'ai perdues parce que je n'avais pas bien atterri mes sauts alors j'en ai fait plus cet été. J'ai fait plus de volume à l'entraînement afin de mieux les maîtriser. Je vois maintenant la différence. Je suis plus précis dans mes manœuvres, je me sens plus confortable dans les airs et à l'atterrissage. J'ai aussi continué à améliorer ma technique en ski. Ça risque d'être très payant. »
Une équipe dominante
Selon Dominick Gauthier, l'équipe canadienne n'aura jamais été aussi forte que cette saison. « Les filles menées par Jennifer vont remonter le calibre de toute l'équipe. Chez les gars, ce sont tous des athlètes qui sont en avant avec Alex, Vincent et Pierre-Alexandre. Et il y en aura toujours quelques uns qui ne seront jamais loin derrière et qui pourraient faire des podiums surprises. Je crois qu'il s'agit du retour de la domination canadienne dans les bosses », prévoit-il.
« C'est vraiment motivant, explique Heil. L'équipe canadienne de ski acrobatique a dans son histoire de nombreux champions en bosses et en saut. Maintenant, ce n'est pas différent. Je suis convaincue que nous sommes la meilleure équipe au monde et je suis très contente d'en faire partie. C'est aussi très encourageant d'avoir un objectif d'équipe, soit de remporter la Coupe des nations au terme de la saison de Coupes du monde. »
Bien que l'équipe canadienne masculine n'aura jamais été aussi forte, quelques autres bosseurs d'ailleurs seront aussi à surveiller. « Notre équipe sera très compétitive. Peut-être pourrons-nous voir un triplé canadien sur le podium ? Cependant, l'Australien Dale Begg-Smith (vainqueur du Globe de cristal en 2006, 2007 et 2008) n'a pas perdu sa place et le Français Guilbaut Colas (deux victoires en Coupe du monde en 2008) non plus », explique Bilodeau. « Les Américains seront aussi à surveiller », renchérit Rousseau.
Chaque Coupe du monde compte
Les objectifs sont élevés pour les bosseurs québécois pour cette nouvelle saison qui culminera à Inawashiro, au Japon, où les Championnats du monde seront présentés en mars prochain. Pierre-Alexandre Rousseau compte bien y défendre son titre à l'épreuve des bosses.
« C'est une saison attendue pour moi et je suis vraiment prêt pour l'attaquer. C'est aussi le début des qualifications pour les Jeux olympiques et il ne faut pas que je rate ma chance cette fois-ci. Il faut qu'à chaque course, je sois en mesure d'amasser des points », a affirmé Rousseau.
Comme seule l'épreuve de bosses est présentée aux Jeux olympiques de Vancouver, en 2010, le processus de qualification ne tiendra compte que des résultats réalisés dans cette discipline. Cependant, les performances en bosses en parallèle demeurent importantes en vue des qualifications pour les Mondiaux.
Après l'épreuve des bosses en parallèle de Méribel, les skieurs auront un mois pour s'ajuster avant le deuxième rendez-vous de la saison qui se tiendra en sol québécois en janvier prochain, à Mont-Gabriel.
Québécois membres de l'équipe nationale de ski acrobatique
Femmes
Chloé Dufour-Lapointe (17 ans, née et vit à Montréal)
Jennifer Heil (25 ans, née à Edmonton (Alberta), vit Montréal)
Stéphanie St-Pierre (née à Victoriaville, vit à Québec)
Audrey Robichaud (20 ans, née à Québec, vit à Val-Bélair)
Hommes
Alex Bilodeau (21 ans, né à Montréal, vit à Rosemère)
Renaud-Jacques Dagenais (21 ans, né à Montréal, vit à Prévost)
Vincent Marquis (25 ans, né à Québec, vit à Sainte-Foy)
Pierre-Alexandre Rousseau (29 ans, né et vit à Drummondville)
Vincent Marquis, meilleur Canadien au classement de la Coupe du monde en bosses en 2007-2008, terminant au troisième rang mondial tout juste devant Alexandre Bilodeau, et le Champion du monde en titre et septième au classement, Pierre-Alexandre Rousseau, seront du premier rendez-vous hivernal.
Chez les femmes, Méribel marquera les retours à la compétition de la championne olympique Jennifer Heil, qui avait fait une croix sur la dernière saison afin de soigner une blessure, et Stéphanie St-Pierre qui avait dû interrompre la sienne après s'être déchirée le ligament croisé antérieur du genou gauche. Chloé Dufour-Lapointe, nommée recrue féminine de l'année par la FIS en 2008, reprendra également le collier tandis qu'Audrey Robichaud, membre de l'équipe nationale de développement l'année dernière, a repris sa place au sein de l'équipe nationale et sera aussi en France tout comme la grande sœur de Chloé, Maxime Dufour-Lapointe, membre de l'équipe nationale de développement.
Heil, qui a partagé la dernière année à soigner sa blessure chronique au genou, à poursuivre ses études en commerce à l'Université McGill et à voyager au Burkina Faso grâce à l'organisme PLAN (dont la mission est le développement communautaire centré sur l'enfant), a très hâte de renouer avec l'action. « J'adore la compétition et ça m'avait beaucoup manquée. Je suis vraiment contente d'être de retour », raconte la Montréalaise originaire d'Edmonton, en Alberta.
Elle mettra à l'épreuve cette saison une nouvelle technique longuement travaillée au gym. « Je suis très impatiente de l'essayer en compétition. Je sens vraiment une grande différence dans mes skis. J'amorce ma saison avec une nouvelle perspective. C'était un gros objectif pour moi. »
« Jennifer a travaillé une nouvelle position et nous nous sommes assurés qu'elle pouvait l'appliquer sur ses skis, explique son entraîneur Dominick Gauthier. Nous avons monté d'un cran la semaine dernière et elle est fin prête pour la première Coupe du monde. Ça fait 20 mois qu'elle n'a pas touché à la compétition alors elle a très hâte. »
Stéphanie St-Pierre, également une protégée de Gauthier, devra peut-être y aller plus doucement à Méribel. « L'objectif est qu'elle soit prête pour les Jeux olympiques et non pour gagner le Globe de cristal cette année, souligne son entraîneur. C'est cependant encourageant car elle a eu des journées d'entraînement extraordinaires. J'étais surpris de la voir skier aussi vite et aussi bien. Mais nous ne prendrons pas de risques. Elle devrait être à 100% pour la deuxième Coupe du monde de la saison. »
Du côté des hommes, Bilodeau tentera pour sa part de garder sa constance tant à l'entraînement qu'en compétition. « J'ai travaillé beaucoup mentalement cet été. J'ai été un peu moins sur la neige, mais je crois que ç'a payé, car je suis constant. La saison dernière, il n'y a eu aucune compétition où j'ai skié avec la constance que j'avais à l'entraînement, hormis les Championnats canadiens », de faire remarquer l'auteur de quatre podiums en Coupe du monde en 2007-2008.
Gauthier est aussi de cet avis. « Alex a eu son été d'entraînement le plus constant. Il n'a pas connu une seule mauvaise journée d'entraînement. Son objectif cette année est d'être régulier à chaque course et à chaque entraînement. Il est vraiment bien parti. »
Pierre-Alexandre Rousseau a quant à lui profité de la période estivale pour travailler l'atterrissage de ses sauts. « L'an dernier, il y a des courses que j'ai perdues parce que je n'avais pas bien atterri mes sauts alors j'en ai fait plus cet été. J'ai fait plus de volume à l'entraînement afin de mieux les maîtriser. Je vois maintenant la différence. Je suis plus précis dans mes manœuvres, je me sens plus confortable dans les airs et à l'atterrissage. J'ai aussi continué à améliorer ma technique en ski. Ça risque d'être très payant. »
Une équipe dominante
Selon Dominick Gauthier, l'équipe canadienne n'aura jamais été aussi forte que cette saison. « Les filles menées par Jennifer vont remonter le calibre de toute l'équipe. Chez les gars, ce sont tous des athlètes qui sont en avant avec Alex, Vincent et Pierre-Alexandre. Et il y en aura toujours quelques uns qui ne seront jamais loin derrière et qui pourraient faire des podiums surprises. Je crois qu'il s'agit du retour de la domination canadienne dans les bosses », prévoit-il.
« C'est vraiment motivant, explique Heil. L'équipe canadienne de ski acrobatique a dans son histoire de nombreux champions en bosses et en saut. Maintenant, ce n'est pas différent. Je suis convaincue que nous sommes la meilleure équipe au monde et je suis très contente d'en faire partie. C'est aussi très encourageant d'avoir un objectif d'équipe, soit de remporter la Coupe des nations au terme de la saison de Coupes du monde. »
Bien que l'équipe canadienne masculine n'aura jamais été aussi forte, quelques autres bosseurs d'ailleurs seront aussi à surveiller. « Notre équipe sera très compétitive. Peut-être pourrons-nous voir un triplé canadien sur le podium ? Cependant, l'Australien Dale Begg-Smith (vainqueur du Globe de cristal en 2006, 2007 et 2008) n'a pas perdu sa place et le Français Guilbaut Colas (deux victoires en Coupe du monde en 2008) non plus », explique Bilodeau. « Les Américains seront aussi à surveiller », renchérit Rousseau.
Chaque Coupe du monde compte
Les objectifs sont élevés pour les bosseurs québécois pour cette nouvelle saison qui culminera à Inawashiro, au Japon, où les Championnats du monde seront présentés en mars prochain. Pierre-Alexandre Rousseau compte bien y défendre son titre à l'épreuve des bosses.
« C'est une saison attendue pour moi et je suis vraiment prêt pour l'attaquer. C'est aussi le début des qualifications pour les Jeux olympiques et il ne faut pas que je rate ma chance cette fois-ci. Il faut qu'à chaque course, je sois en mesure d'amasser des points », a affirmé Rousseau.
Comme seule l'épreuve de bosses est présentée aux Jeux olympiques de Vancouver, en 2010, le processus de qualification ne tiendra compte que des résultats réalisés dans cette discipline. Cependant, les performances en bosses en parallèle demeurent importantes en vue des qualifications pour les Mondiaux.
Après l'épreuve des bosses en parallèle de Méribel, les skieurs auront un mois pour s'ajuster avant le deuxième rendez-vous de la saison qui se tiendra en sol québécois en janvier prochain, à Mont-Gabriel.
Québécois membres de l'équipe nationale de ski acrobatique
Femmes
Chloé Dufour-Lapointe (17 ans, née et vit à Montréal)
Jennifer Heil (25 ans, née à Edmonton (Alberta), vit Montréal)
Stéphanie St-Pierre (née à Victoriaville, vit à Québec)
Audrey Robichaud (20 ans, née à Québec, vit à Val-Bélair)
Hommes
Alex Bilodeau (21 ans, né à Montréal, vit à Rosemère)
Renaud-Jacques Dagenais (21 ans, né à Montréal, vit à Prévost)
Vincent Marquis (25 ans, né à Québec, vit à Sainte-Foy)
Pierre-Alexandre Rousseau (29 ans, né et vit à Drummondville)