LAHTI (AFP) - Le président de la Fédération internationale de ski (FIS), Gianfranco Kasper, a qualifié d'"assez grave" le cas de dopage du skieur de fond finlandais Jari Isometsae, estimant que l'instance internationale du ski faisait les "contrôles nécessaires".

Dans une interview à l'AFP en marge des Championnats du monde de ski nordique, M. Kasper a déclaré lundi à Lahti, que le cas d'Isometsae était "assez grave parce qu'il s'attaque au niveau que nous avons introduit pour l'hémoglobine (17,5 pour les hommes, ndlr.)".

Cette limite correspond à peu près au taux d'hématocrite de 50% dans le cyclisme, a-t-il précisé.

Jari Isometsae, 32 ans, avait été contrôlé positif à l'hydroxyethyl starch (HES), qui augmente le volume du plasma, à l'issue de l'épreuve de 15 km classique, qu'il avait terminé 4e. Il avait pris samedi la 2e place de la poursuite 10 km classique-10 km libre.

Il a été disqualifié dans ces deux courses et privé de sa médaille d'argent. En outre, le Conseil de la FIS doit entériner lors de la prochaine réunion, le 15 mai, une suspension pour deux ans minimum du Finlandais, qui a toutefois laissé entendre qu'il mettrait un terme à sa carrière.

Troisième cas

"C'est une faute d'une stupidité énorme que je ne comprendrai jamais", a martelé M. Kasper. Contrairement à ce qui a été dit, ce produit n'est pas contrôlé depuis quelques semaines seulement. "Il est sur la liste du CIO et de la FIS depuis janvier 2000", a souligné le président de la FIS.

"Le fait que nous avons deux cas positifs (avec celui du sauteur à skis russe Dimitri Vassiliev, ndlr.) démontre que nous faisons les contrôles nécessaires", a souligné M. Kasper.

Il y a même eu un troisième cas cette saison, précisé M. Kasper, concernant un sauteur à skis canadien, contrôlé positif à l'éphédrine, dont il n'a pas donné l'identité.

Pour le contrôle antidopage, les quatre premiers d'une course et deux athlètes tirés au sort sont contrôlés. Le contrôle d'hémoglobine porte sur les 15 premiers du classement mondial et 15 athlètes tirés au sort.

Quant aux contrôles d'EPO (érythropoïétine), le président de la FIS a précisé que "tous les règlements sont déjà prêts". "Selon nos règlements, nous pouvons faire immédiatement des tests d'urine et de sang.".

"Tout dépend de la méthode", a ajouté M. Kasper. "Ce n'est pas à nous de décider scientifiquement les tests qui sont valables. C'est au CIO ou plutôt à la nouvelle Agence mondiale antidopage (AMA) de le faire", a-t-il conclu.