Catrine Lavallée : de relève à mentor en un clin d’œil
Ski acrobatique mercredi, 12 déc. 2018. 13:38 samedi, 14 déc. 2024. 21:00Il n’y a pas si longtemps, on parlait de Catrine Lavallée comme de la relève canadienne de ski acrobatique sauts. Elle amenait un vent de fraîcheur au sein de l’équipe canadienne avec son casque rose et son sourire contagieux. Cette année, c’est dans le rôle de mentor qu’elle continue de propager son énergie.
Olivier Rochon en année sabbatique, Lavallée est maintenant la plus expérimentée de l’équipe canadienne. Comme son idole Sabrina Guérin l’a fait avec elle à ses débuts sur la rampe de sauts, elle prodigue à son tour ses conseils aux jeunes athlètes de la relève.
« Je suis passée de la plus jeune à la plus vieille en peu de temps, disons. Je m’entraîne beaucoup avec la petite Marion Thénault membre de l’équipe nationale de développement. Je l’appelle la petite Marion, mais en fait elle est plus grande que moi. Je la prends sous mon aile. Je lui donne des petits conseils. C’est un peu comme ma petite sœur », a raconté Lavallée.
Durant la dernière année, l’athlète de 23 ans croit avoir gagné beaucoup en maturité. « Quand tu vas aux Jeux, c’est une belle expérience, mais ça t’amène surtout beaucoup de sagesse. C’est un peu ce que j’ai retenu et je sais mieux vers où aller. Je sais ce dont j’ai besoin et je fais un travail encore plus précis du côté mental et dans les parcelles de mon entraînement à l’extérieur de la neige », a-t-elle expliqué.
Elle a profité de l’été post-olympique pour se retrouver et relâcher la pression qu’elle s’était mise en vue de son aventure à PyeongChang. « Mon entraînement a changé dans une voie qui me pousse à avoir plus de plaisir et moins de stress. Quand j’ai du plaisir, je peux toucher les étoiles. C’est comme ça que je pense cette année et pour le prochain cycle olympique. »
Viser une médaille à Pékin
Après avoir vécu une première expérience en Corée du Sud, Lavallée est plus que motivée à l’idée de se rendre aux Jeux olympiques de Pékin en 2022. « Maintenant, je ne vois plus les choses année par année, je vois ça par groupe de quatre ans. Maintenant que j’ai goûté aux Jeux, j’aimerais y retourner, mais pour performer, même viser une médaille. »
Elle est consciente que ce travail ne se fera pas en un claquement de doigts. « J’aimerais atteindre un niveau assez élevé pour faire des triples et envisager sérieusement une médaille. Je sais que c’est un travail de plusieurs années, mais je suis prête », a-t-elle affirmé.
Ce défi, la skieuse le réalisera avec son nouvel entraîneur, Jeff Bean, d’Ottawa. L’ancien vice-champion mondial, qui a travaillé avec l’équipe australienne pendant plusieurs années, est en effet maintenant responsable de l’équipe canadienne. « Les Australiennes sont très fortes, alors ça amène une nouvelle couleur », a mentionné l’athlète.
Cette saison, Lavallée vise une place parmi les six meilleures lors des épreuves de la Coupe du monde. Elle n’a pas ajouté de nouveau saut à son programme, mais travaillera à perfectionner son full double full.
« Je l’avais seulement fait une fois en cachette au Japon avant les Jeux olympiques. C’est quand même un saut que les meilleures utilisent pour gagner des médailles. Avec ça, je parle même avec mon entraîneur de viser des podiums cette saison, mais on verra. »
Lewis Irving fait l’impasse
Aussi présent aux Jeux olympiques de Pyeongchang, en février dernier, Lewis Irving ne participera pas aux épreuves de Coupe du monde cette saison. Il se remet d’une opération à une hanche, pratiquée afin de guérir une blessure survenue il y a deux ans.
« Il n’y aura pas de compétitions pour moi cette année. Ma réadaptation ne sera pas terminée avant février. C’est sûr que c’est difficile, mais je pense à long terme. Je m’arrête cette saison pour mettre en place les huit prochaines années de ma carrière. Je vois ça comme ça », a expliqué l’athlète de Québec.
Félix Cormier Boucher fera quant à lui ses premiers pas sur le circuit de la Coupe du monde. Selon Irving, l’athlète de Saint-Mathias-sur-Richelieu sera à surveiller.