Découvrez Jasey-Jay Anderson
Ski mardi, 12 janv. 2010. 20:52 jeudi, 12 déc. 2024. 03:41
C'est dans moins de 30 jours que les Jeux olympiques de Vancouver prendront leur envol et l'engouement se fait de plus en plus sentir à travers le pays. Afin de vous faire vivre cet enthousiasme de plus près, le RDS.ca vous propose une série d'entrevues à tous les 10 jours avec des athlètes desquels on peut s'attendre à rien de moins qu'une médaille.
L'équipe du RDS.ca a concocté un questionnaire unique pour que vous appreniez à connaître davantage ces athlètes.
Cette semaine, nous vous invitons à faire la connaissance d'un des sportifs les plus zen de la planète et qui compte huit titres de champion du monde, le snowboarder Jasey-Jay Anderson.
RDS.ca : Quel est ton ou tes objectifs pour les Jeux olympiques de Vancouver?
Jasey-Jay Anderson : Toujours le même. Faire les meilleures descentes possible et éviter les erreurs et les malchances. Tant que l'équipement va bien et que j'effectue de bons virages, je vais être heureux.
J'espère connaître une bonne journée et me qualifier pour la finale. Je ne me fixe pas un objectif de médaille, mais il est évident que cela serait un rêve et, qu'en plus, je sais que c'est quelque chose de réalisable.
Si je donne le meilleur de moi-même, je serai entièrement satisfait.
RDS.ca : Quel est ton meilleur souvenir olympique et pourquoi ?
J.-J. A. : Je n'ai pas de « meilleur souvenir olympique ». Pour moi, les Olympiques ont été des expériences misérables.
Ç'a été de bonnes expériences, mais sans plus. Il est évident que les Jeux de Salt Lake City en 2002 étaient spéciaux parce que ce furent mes premiers. C'est également là que j'ai passé le plus près d'obtenir du succès.
Chaque expérience était spéciale, mais rien d'extraordinaire. J'étais à chaque fois mal équipé et cela a donné de mauvais résultats.
RDS.ca : Qui est ton athlète préféré(e) et pourquoi?
J.-J. A. : J'aime les joueurs de tennis, notamment Federer et Nadal.
Ils sont extraordinaires à voir aller sur les terrains. Ils méritent énormément de respect parce que ce sont des athlètes qui se sont entraînés très fort toute leur vie et qui possèdent un très beau talent. Avec leurs efforts, ils ont poussé leur talent à la limite et c'est véritablement de la magie de les voir aller avec une raquette et une balle.
RDS.ca : Quelle est la (ou les choses) la plus importante dans ta préparation?
J.-J. A. : Le plus important, c'est l'équipement. Je n'arrêterai jamais de parler de l'importance de l'équipement et de son développement au fil des ans.
Ensuite vient mon niveau de forme avec ma préparation physique et mentale qui inclut également la nutrition.
Le plus difficile à gérer est l'équipement, mais lorsque les trois parties forment un tout, on a la recette du succès.
RDS.ca : As-tu une ou des superstitions?
J.-J. A. : Je ne pensais pas en avoir, mais je m'en suis découvert une dernièrement. Il ne faut pas que je joue aux cartes avant une course parce que si je gagne, je suis incapable de bien faire sur les pentes.
Je me suis aperçu que ça ne donnait jamais rien de bon sur les pistes quand je jouais, alors j'ai décidé d'abandonner cette habitude.
RDS.ca : Quelle est la personne qui t'a le plus aidé dans ta vie pour atteindre les Olympiques?
J.-J. A. : Je dirais qu'il y a plusieurs centaines de personnes qui m'ont aidé. C'est difficile de mettre le doigt sur une personne en particulier, mais, sans le support de ma femme et mère de mes enfants, Manon Morin, je ne serais jamais arrivé là où je suis aujourd'hui.
C'est son grand support moral qui m'a permis de me rendre aussi loin.
RDS.ca : Quel athlète olympique aimerais-tu le plus rencontrer ou discuter avec à Vancouver et pourquoi?
J.-J. A. : Honnêtement, j'aimerais rencontrer tous les athlètes canadiens et québécois parce que, s'ils sont à Vancouver, c'est grâce à leur persévérance et leur acharnement.
Ce sont des gens à qui je peux m'associer plus que ceux des autres pays. Chacun a ses histoires intéressantes et j'aimerais entendre celles de chacun de mes compatriotes.
Malheureusement, je ne connais pas chaque athlète de la délégation, mais j'espère avoir la chance de rencontrer bon nombre d'entre eux lors de la cérémonie d'ouverture.
À chacun son parcours de vie et ses expériences et je trouve ça tellement cool de pouvoir connaître tant de gens différents.
RDS.ca : Quel est ton meilleur souvenir en compétition?
J.-J. A. : Mes plus grands défis comme Whistler en 2005 lorsqu'il pleuvait des cordes lors des épreuves de slalom géant et de slalom.
Ça a été un grand défi pour moi et de sortir de là avec deux victoires à travers l'adversité avait été une grande victoire pour moi. C'était loin d'être plaisant d'accomplir cela, mais avec le recul on s'aperçoit du caractère plutôt impressionnant de ce qu'on vient d'accomplir.
RDS.ca : Qui est ton ou ta meilleur(e) ami(e) dans le monde du sport?
J.-J. A. : Ma coéquipière Alexa Loo. On jase souvent et elle est très drôle. C'est une fille brillante qui en a beaucoup à raconter.
RDS.ca : Comment ressens-tu la pression des Olympiques au Canada?
J.-J. A. : On dirait que je peux aisément dissocier ça. C'est comme deux mondes.
Il y a celui de mon travail où je n'ai qu'à me présenter, faire ma course en me faisant plaisir.
De l'autre côté, il y a la famille, les amis, les centaines de personnes qui m'ont aidé qui m'encouragent, me posent des questions. Il y a les médias et tous les gens qui gravitent autour de l'équipe. On sent qu'on s'attend à beaucoup de nous et qu'il y a beaucoup d'anticipation en vue de cet événement grandiose.
Je crois que cela représente le plus grand défi pour moi en tant qu'athlète. Une fois là-haut dans le portillon, je devrais parvenir à me concentrer et me faire plaisir en effectuant les meilleurs virages possible.
RDS.ca : Quel sport olympique tu ne pratiquerais jamais et pourquoi?
J.-J. A. : Je crois que je les ferais pas mal tous. Pas que je serais capable, mais chacun m'intéresse à sa façon. Peut-être une petite exception avec les compétitions de ski acrobatique (sauts).
J'adore les regarder aller, c'est vraiment impressionnant. Toutefois, je préfère demeurer un simple spectateur.
RDS.ca : Quel sport olympique aurait été ton deuxième choix et pourquoi?
J.-J. A. : J'aurais peut-être fait du ski alpin.
RDS.ca : Raconte-nous le plus beau moment de ta carrière d'athlète?
J.-J. A. : Récemment, on a commencé à jouer avec de nouvelles pièces d'équipement qui ont vraiment élevé notre sport à un autre niveau.
On a accéléré de beaucoup notre vitesse et il est maintenant beaucoup plus facile et plaisant de faire de la planche. Je n'ai jamais eu autant de plaisir à faire de la planche à neige.
Des fois, après mes entraînements, je me lance sur les pistes et je continue à descendre une bonne partie de la journée simplement parce que j'ai du plaisir et ça me permet de travailler sur des petites choses aussi.
C'est la plus belle année de ma vie sur les pistes.
RDS.caRaconte-nous le moment le plus difficile de ta carrière d'athlète?
À l'inverse, c'est lorsque l'équipement était à son plus bas. Quand tu n'es pas capable de compétitionner avec les autres et que tu n'es pas capable d'avancer, c'est terrible.
Vers 2002, je ne pouvais suivre personne sur les pentes, j'effectuais les pires virages de ma carrière et je ne pouvais même plus comprendre pourquoi je m'acharnais à faire ce sport.
RDS.ca : Quel est l'adversaire de ta discipline que tu respectes le plus et pourquoi?
J.-J. A. : Honnêtement, aucun des athlètes du circuit ne mérite plus de respect qu'un autre. Chacun a une belle histoire différente de celle de son voisin.
Il y a bien mes coéquipiers qui méritent un peu plus mon respect, mais chaque athlète de ma discipline mérite mon respect puisque, derrière chaque personne, se cache de belles histoires de succès qui leur ont permis d'atteindre le niveau auquel nous évoluons aujourd'hui.
RDS.ca : Quel est l'athlète de ta discipline que tu apprécies le moins et pourquoi?
J.-J. A. : Oui il y en a, mais je ne les nommerai pas. Ce sont des personnes qui ne sont pas capables d'apprécier la situation privilégiée dans laquelle nous vivons en tant qu'athlète de haut niveau. Des personnes qui font preuve trop souvent à mon goût d'égoïsme.
RDS.ca : Que manque-t-il au Canada pour avoir plus de succès sur la scène olympique?
J.-J. A. : Aller chercher les jeunes. Être capable de les motiver à continuer et à persévérer. Il faut aller chercher chez les jeunes la motivation d'obtenir du succès.
RDS.ca : Comment te décrirais-tu comme personne?
J.-J. A. : Persistant et acharné. Ça se touche un peu.
Je suis un peu comme Jekyll et Hyde. J'ai ma personnalité avec famille et amis et une autre dans le cadre des compétitions qui est celle d'un gagnant, d'un combattant.
RDS.ca : Tu entends poursuivre ta carrière jusqu'à quand?
J.-J. A. : Pas très longtemps encore. Je vais faire une retraite progressive à partir de la fin de la présente saison.
RDS.ca : Quel est l'aspect le plus difficile dans ton sport?
J.-J. A. : D'aller chercher les matériaux que tu as besoin. Les bottes, la planche. Il faut vraiment trouver l'équipement qui te convient en tant qu'individu.
RDS.ca : Comment réagis-tu quand les gens te reconnaissent?
J.-J. A. : Je suis plutôt timide. Je ne sais jamais vraiment comment réagir à cela. J'essaie d'être accueillant et d'être intéressé. Comme je l'ai dit plus tôt, chacun a une histoire et, lorsque j'ai le temps, j'aime apprendre à découvrir certaines personnes.
RDS.ca : Quel est le sport que tu iras regarder en priorité à Vancouver?
J.-J. A. : La compétition de snowboard alpin féminine. Ce sont mes coéquipières et je compte bien les appuyer.
RDS.ca : Est-ce que tu seras davantage « dans ta bulle » ou tu développeras une grande camaraderie avec les autres athlètes durant les Jeux?
J.-J. A. : Tu sembleras peut-être surpris, mais je vais te dire que 90% des Jeux je vais être dans ma bulle. Pour le temps que je serai à Vancouver, je vais me concentrer sur ma compétition.
Il faut dire qu'après les cérémonies d'ouverture, je vais quitter la région et j'y reviendrai seulement trois ou quatre jours avant la fin des J.O. Ma compétition se tient le dernier jour alors pas besoin pour moi d'y passer 17 jours.
RDS.ca : À quel âge et dans quelles circonstances as-tu commencé à pratiquer ce sport?
J.-J. A. : J'ai commencé à pratiquer le snowboard vers l'âge de 13 ans, car l'environnement dans lequel je baignais n'était très motivant.
J'avais en quelque sorte besoin de me renouveler et de devenir un adolescent actif. Et c'est définitivement le snowboard qui est venu me chercher.
RDS.ca : Quelle autre passion possèdes-tu en dehors du sport pour décrocher?
J.-J. A. : J'adore le vélo, je pourrais en faire à l'infini! L'hiver, j'aime pratiquer le ski de fond ou alpin. J'adore également glisser avec mes filles. Bref, l'important, c'est d'être à l'extérieur.
RDS.ca : Quel est l'endroit préféré que tu as visité dans le monde et pourquoi?
J.-J. A. : L'État de l'Oregon sur la côte ouest américaine, c'est tout simplement fantastique. C'est d'ailleurs à cet endroit que j'ai appris à faire du cerf-volant. La rivière Columbia qui sépare l'Oregon de l'État de Washington est également superbe.
C'est un endroit idéal pour faire du surf, du volant ou encore du cerf-volant! Il y a aussi des déserts et de gigantesques arbres. La végétation y est luxuriante. Et en plus, les gens sont tellement gentils.
RDS.ca : Si tu n'étais pas un athlète, que ferais-tu dans la vie?
J.-J. A. : Je serais un artiste. J'ai d'ailleurs étudié en arts au CÉGEP et j'ai adoré l'expérience.
Je ne crois pas toutefois que je pourrais vivre de cela après ma carrière sportive, mais plutôt à ma retraite. Pour vivre des arts, il faut être en ville et comme je suis résolument un gars de campagne
RDS.ca : Quelle est la personnalité connue que tu admires le plus à l'extérieur du domaine sportif?
J.-J. A. : J'ai beaucoup admiré Mère Teresa de son vivant. C'était quelqu'un d'altruiste, d'une bonté extrême. Elle a tout donné pour la cause en laquelle elle croyait.
RDS.ca : Quel est le moment sportif, olympique ou non, qui t'a le plus marquée dans ta vie?
J.-J. A. : Je n'ai malheureusement pas la chance d'en vivre une tonne, mais je me rappelle très de la dernière finale du tournoi de tennis de Wimbledon opposant Roger Federer à Andy Roddick. Ils m'ont tenu en haleine du début à la fin, chaque point étant âprement disputé. C'était beau à voir!
L'équipe du RDS.ca a concocté un questionnaire unique pour que vous appreniez à connaître davantage ces athlètes.
Cette semaine, nous vous invitons à faire la connaissance d'un des sportifs les plus zen de la planète et qui compte huit titres de champion du monde, le snowboarder Jasey-Jay Anderson.
RDS.ca : Quel est ton ou tes objectifs pour les Jeux olympiques de Vancouver?
Jasey-Jay Anderson : Toujours le même. Faire les meilleures descentes possible et éviter les erreurs et les malchances. Tant que l'équipement va bien et que j'effectue de bons virages, je vais être heureux.
J'espère connaître une bonne journée et me qualifier pour la finale. Je ne me fixe pas un objectif de médaille, mais il est évident que cela serait un rêve et, qu'en plus, je sais que c'est quelque chose de réalisable.
Si je donne le meilleur de moi-même, je serai entièrement satisfait.
RDS.ca : Quel est ton meilleur souvenir olympique et pourquoi ?
J.-J. A. : Je n'ai pas de « meilleur souvenir olympique ». Pour moi, les Olympiques ont été des expériences misérables.
Ç'a été de bonnes expériences, mais sans plus. Il est évident que les Jeux de Salt Lake City en 2002 étaient spéciaux parce que ce furent mes premiers. C'est également là que j'ai passé le plus près d'obtenir du succès.
Chaque expérience était spéciale, mais rien d'extraordinaire. J'étais à chaque fois mal équipé et cela a donné de mauvais résultats.
RDS.ca : Qui est ton athlète préféré(e) et pourquoi?
J.-J. A. : J'aime les joueurs de tennis, notamment Federer et Nadal.
Ils sont extraordinaires à voir aller sur les terrains. Ils méritent énormément de respect parce que ce sont des athlètes qui se sont entraînés très fort toute leur vie et qui possèdent un très beau talent. Avec leurs efforts, ils ont poussé leur talent à la limite et c'est véritablement de la magie de les voir aller avec une raquette et une balle.
RDS.ca : Quelle est la (ou les choses) la plus importante dans ta préparation?
J.-J. A. : Le plus important, c'est l'équipement. Je n'arrêterai jamais de parler de l'importance de l'équipement et de son développement au fil des ans.
Ensuite vient mon niveau de forme avec ma préparation physique et mentale qui inclut également la nutrition.
Le plus difficile à gérer est l'équipement, mais lorsque les trois parties forment un tout, on a la recette du succès.
RDS.ca : As-tu une ou des superstitions?
J.-J. A. : Je ne pensais pas en avoir, mais je m'en suis découvert une dernièrement. Il ne faut pas que je joue aux cartes avant une course parce que si je gagne, je suis incapable de bien faire sur les pentes.
Je me suis aperçu que ça ne donnait jamais rien de bon sur les pistes quand je jouais, alors j'ai décidé d'abandonner cette habitude.
RDS.ca : Quelle est la personne qui t'a le plus aidé dans ta vie pour atteindre les Olympiques?
J.-J. A. : Je dirais qu'il y a plusieurs centaines de personnes qui m'ont aidé. C'est difficile de mettre le doigt sur une personne en particulier, mais, sans le support de ma femme et mère de mes enfants, Manon Morin, je ne serais jamais arrivé là où je suis aujourd'hui.
C'est son grand support moral qui m'a permis de me rendre aussi loin.
RDS.ca : Quel athlète olympique aimerais-tu le plus rencontrer ou discuter avec à Vancouver et pourquoi?
J.-J. A. : Honnêtement, j'aimerais rencontrer tous les athlètes canadiens et québécois parce que, s'ils sont à Vancouver, c'est grâce à leur persévérance et leur acharnement.
Ce sont des gens à qui je peux m'associer plus que ceux des autres pays. Chacun a ses histoires intéressantes et j'aimerais entendre celles de chacun de mes compatriotes.
Malheureusement, je ne connais pas chaque athlète de la délégation, mais j'espère avoir la chance de rencontrer bon nombre d'entre eux lors de la cérémonie d'ouverture.
À chacun son parcours de vie et ses expériences et je trouve ça tellement cool de pouvoir connaître tant de gens différents.
RDS.ca : Quel est ton meilleur souvenir en compétition?
J.-J. A. : Mes plus grands défis comme Whistler en 2005 lorsqu'il pleuvait des cordes lors des épreuves de slalom géant et de slalom.
Ça a été un grand défi pour moi et de sortir de là avec deux victoires à travers l'adversité avait été une grande victoire pour moi. C'était loin d'être plaisant d'accomplir cela, mais avec le recul on s'aperçoit du caractère plutôt impressionnant de ce qu'on vient d'accomplir.
RDS.ca : Qui est ton ou ta meilleur(e) ami(e) dans le monde du sport?
J.-J. A. : Ma coéquipière Alexa Loo. On jase souvent et elle est très drôle. C'est une fille brillante qui en a beaucoup à raconter.
RDS.ca : Comment ressens-tu la pression des Olympiques au Canada?
J.-J. A. : On dirait que je peux aisément dissocier ça. C'est comme deux mondes.
Il y a celui de mon travail où je n'ai qu'à me présenter, faire ma course en me faisant plaisir.
De l'autre côté, il y a la famille, les amis, les centaines de personnes qui m'ont aidé qui m'encouragent, me posent des questions. Il y a les médias et tous les gens qui gravitent autour de l'équipe. On sent qu'on s'attend à beaucoup de nous et qu'il y a beaucoup d'anticipation en vue de cet événement grandiose.
Je crois que cela représente le plus grand défi pour moi en tant qu'athlète. Une fois là-haut dans le portillon, je devrais parvenir à me concentrer et me faire plaisir en effectuant les meilleurs virages possible.
RDS.ca : Quel sport olympique tu ne pratiquerais jamais et pourquoi?
J.-J. A. : Je crois que je les ferais pas mal tous. Pas que je serais capable, mais chacun m'intéresse à sa façon. Peut-être une petite exception avec les compétitions de ski acrobatique (sauts).
J'adore les regarder aller, c'est vraiment impressionnant. Toutefois, je préfère demeurer un simple spectateur.
RDS.ca : Quel sport olympique aurait été ton deuxième choix et pourquoi?
J.-J. A. : J'aurais peut-être fait du ski alpin.
RDS.ca : Raconte-nous le plus beau moment de ta carrière d'athlète?
J.-J. A. : Récemment, on a commencé à jouer avec de nouvelles pièces d'équipement qui ont vraiment élevé notre sport à un autre niveau.
On a accéléré de beaucoup notre vitesse et il est maintenant beaucoup plus facile et plaisant de faire de la planche. Je n'ai jamais eu autant de plaisir à faire de la planche à neige.
Des fois, après mes entraînements, je me lance sur les pistes et je continue à descendre une bonne partie de la journée simplement parce que j'ai du plaisir et ça me permet de travailler sur des petites choses aussi.
C'est la plus belle année de ma vie sur les pistes.
RDS.caRaconte-nous le moment le plus difficile de ta carrière d'athlète?
À l'inverse, c'est lorsque l'équipement était à son plus bas. Quand tu n'es pas capable de compétitionner avec les autres et que tu n'es pas capable d'avancer, c'est terrible.
Vers 2002, je ne pouvais suivre personne sur les pentes, j'effectuais les pires virages de ma carrière et je ne pouvais même plus comprendre pourquoi je m'acharnais à faire ce sport.
RDS.ca : Quel est l'adversaire de ta discipline que tu respectes le plus et pourquoi?
J.-J. A. : Honnêtement, aucun des athlètes du circuit ne mérite plus de respect qu'un autre. Chacun a une belle histoire différente de celle de son voisin.
Il y a bien mes coéquipiers qui méritent un peu plus mon respect, mais chaque athlète de ma discipline mérite mon respect puisque, derrière chaque personne, se cache de belles histoires de succès qui leur ont permis d'atteindre le niveau auquel nous évoluons aujourd'hui.
RDS.ca : Quel est l'athlète de ta discipline que tu apprécies le moins et pourquoi?
J.-J. A. : Oui il y en a, mais je ne les nommerai pas. Ce sont des personnes qui ne sont pas capables d'apprécier la situation privilégiée dans laquelle nous vivons en tant qu'athlète de haut niveau. Des personnes qui font preuve trop souvent à mon goût d'égoïsme.
RDS.ca : Que manque-t-il au Canada pour avoir plus de succès sur la scène olympique?
J.-J. A. : Aller chercher les jeunes. Être capable de les motiver à continuer et à persévérer. Il faut aller chercher chez les jeunes la motivation d'obtenir du succès.
RDS.ca : Comment te décrirais-tu comme personne?
J.-J. A. : Persistant et acharné. Ça se touche un peu.
Je suis un peu comme Jekyll et Hyde. J'ai ma personnalité avec famille et amis et une autre dans le cadre des compétitions qui est celle d'un gagnant, d'un combattant.
RDS.ca : Tu entends poursuivre ta carrière jusqu'à quand?
J.-J. A. : Pas très longtemps encore. Je vais faire une retraite progressive à partir de la fin de la présente saison.
RDS.ca : Quel est l'aspect le plus difficile dans ton sport?
J.-J. A. : D'aller chercher les matériaux que tu as besoin. Les bottes, la planche. Il faut vraiment trouver l'équipement qui te convient en tant qu'individu.
RDS.ca : Comment réagis-tu quand les gens te reconnaissent?
J.-J. A. : Je suis plutôt timide. Je ne sais jamais vraiment comment réagir à cela. J'essaie d'être accueillant et d'être intéressé. Comme je l'ai dit plus tôt, chacun a une histoire et, lorsque j'ai le temps, j'aime apprendre à découvrir certaines personnes.
RDS.ca : Quel est le sport que tu iras regarder en priorité à Vancouver?
J.-J. A. : La compétition de snowboard alpin féminine. Ce sont mes coéquipières et je compte bien les appuyer.
RDS.ca : Est-ce que tu seras davantage « dans ta bulle » ou tu développeras une grande camaraderie avec les autres athlètes durant les Jeux?
J.-J. A. : Tu sembleras peut-être surpris, mais je vais te dire que 90% des Jeux je vais être dans ma bulle. Pour le temps que je serai à Vancouver, je vais me concentrer sur ma compétition.
Il faut dire qu'après les cérémonies d'ouverture, je vais quitter la région et j'y reviendrai seulement trois ou quatre jours avant la fin des J.O. Ma compétition se tient le dernier jour alors pas besoin pour moi d'y passer 17 jours.
RDS.ca : À quel âge et dans quelles circonstances as-tu commencé à pratiquer ce sport?
J.-J. A. : J'ai commencé à pratiquer le snowboard vers l'âge de 13 ans, car l'environnement dans lequel je baignais n'était très motivant.
J'avais en quelque sorte besoin de me renouveler et de devenir un adolescent actif. Et c'est définitivement le snowboard qui est venu me chercher.
RDS.ca : Quelle autre passion possèdes-tu en dehors du sport pour décrocher?
J.-J. A. : J'adore le vélo, je pourrais en faire à l'infini! L'hiver, j'aime pratiquer le ski de fond ou alpin. J'adore également glisser avec mes filles. Bref, l'important, c'est d'être à l'extérieur.
RDS.ca : Quel est l'endroit préféré que tu as visité dans le monde et pourquoi?
J.-J. A. : L'État de l'Oregon sur la côte ouest américaine, c'est tout simplement fantastique. C'est d'ailleurs à cet endroit que j'ai appris à faire du cerf-volant. La rivière Columbia qui sépare l'Oregon de l'État de Washington est également superbe.
C'est un endroit idéal pour faire du surf, du volant ou encore du cerf-volant! Il y a aussi des déserts et de gigantesques arbres. La végétation y est luxuriante. Et en plus, les gens sont tellement gentils.
RDS.ca : Si tu n'étais pas un athlète, que ferais-tu dans la vie?
J.-J. A. : Je serais un artiste. J'ai d'ailleurs étudié en arts au CÉGEP et j'ai adoré l'expérience.
Je ne crois pas toutefois que je pourrais vivre de cela après ma carrière sportive, mais plutôt à ma retraite. Pour vivre des arts, il faut être en ville et comme je suis résolument un gars de campagne
RDS.ca : Quelle est la personnalité connue que tu admires le plus à l'extérieur du domaine sportif?
J.-J. A. : J'ai beaucoup admiré Mère Teresa de son vivant. C'était quelqu'un d'altruiste, d'une bonté extrême. Elle a tout donné pour la cause en laquelle elle croyait.
RDS.ca : Quel est le moment sportif, olympique ou non, qui t'a le plus marquée dans ta vie?
J.-J. A. : Je n'ai malheureusement pas la chance d'en vivre une tonne, mais je me rappelle très de la dernière finale du tournoi de tennis de Wimbledon opposant Roger Federer à Andy Roddick. Ils m'ont tenu en haleine du début à la fin, chaque point étant âprement disputé. C'était beau à voir!