Didier Cuche, le tuteur du ski suisse
Ski jeudi, 13 déc. 2012. 09:10 samedi, 14 déc. 2024. 00:54
VAL GARDENA (Italie) - Séquence mi-pédagogie mi-nostalgie pour le Suisse Didier Cuche, roi de la descente à peine retraité, venu conseiller « ponctuellement » ses jeunes compatriotes à Val Gardena, en vue de la descente de samedi comptant pour la Coupe du monde de ski alpin.
En préambule, le Romand met les choses au point : il n'est pas le « pompier de service », lui l'ancien commis-boucher, appelé au chevet du ski suisse, à la peine en ce début de saison. Plutôt un tuteur.
« Le mandat que j'ai ici à Gröden (Val Gardena) aurait été le même si les Suisses avaient fait plusieurs podiums à Lake Louise et à Beaver Creek. Déjà au printemps, on avait discuté sur le fait que je reviendrais pour aider les jeunes », précise Cuche, 38 ans.
Trois Suisses n'ont encore jamais disputé la descente de Val Gardena : Sandro Viletta, Christian Spescha et Nils Mani, le petit dernier.
Le Neuchâtelois entend déjà calmer le jeu, après la réaction épidermique de Didier Défago, le champion olympique de descente, sur l'implication de son ex-partenaire.
Il y a déjà le feu à la Maison Suisse, encore triomphante l'an dernier avec Cuche et Beat Feuz, ce dernier indisponible toute la saison à cause de gros problèmes à un genou. Défago tarde à trouver la bonne carburation et Carlo Janka, le champion olympique de géant, n'avance plus. Résultat : aucun podium cette saison.
« Je ne suis là pour leur apprendre à skier, mais il faut du temps pour apprendre à lire une piste parfaitement. Quand j'ai commencé, c'était (William) Besse et (Steve) Mahrer qui me donnaient des conseils, mais ils avaient leur boulot à faire et ils ne pouvaient pas s'occuper de moi de haut en bas. J'aurais été finalement heureux d'avoir quelqu'un qui avait un peu d'expérience pour savoir d'entrée de jeu où je devais mettre mes spatules et ne pas chercher mon chemin moi-même », explique le Neuchâtelois.
Caméra et conseils
Lors de la reconnaissance du 1er entraînement, mercredi, Cuche s'est partagé entre les fonctions de caméraman et celles de professeur.
« Il s'agit d'amener ce qu'un coach ne peut pas forcément amener, la manière d'exploiter le terrain, la finesse, quand enlever l'appui pour ne pas créer un freinage dans une courbe, dans une compression, comment amortir une bosse, comment donner une direction avec la finesse ou y aller plus franchement. Ce sont des détails qui passent un peu plus rapidement entre deux athlètes qu'entre un coach et un athlète. »
Cuche - 21 victoires en Coupe du monde, dont 12 en descente- reviendra à Wengen pour les Coupes d'Europe et du monde en janvier, probablement à Kitzbühel - où il a gagné cinq fois sur la célèbre Streif, et encore à Lenzerheide (Suisse) pour les finales de mars.
Et puis, si « c'est bien agréable de revoir tous les collègues, et très sympa de retrouver cette ambiance Coupe du monde », Cuche affirme que la compétition est bien derrière lui.
« Dans le ski alpin, c'est presqu'une évidence que c'est impossible de revenir. Et c'est pas mon voeu et je ne me suis pas ennuyé cet été. C'est sûr qu'un peu de nostalgie était là et c'est très sain », conclut Cuche.
En préambule, le Romand met les choses au point : il n'est pas le « pompier de service », lui l'ancien commis-boucher, appelé au chevet du ski suisse, à la peine en ce début de saison. Plutôt un tuteur.
« Le mandat que j'ai ici à Gröden (Val Gardena) aurait été le même si les Suisses avaient fait plusieurs podiums à Lake Louise et à Beaver Creek. Déjà au printemps, on avait discuté sur le fait que je reviendrais pour aider les jeunes », précise Cuche, 38 ans.
Trois Suisses n'ont encore jamais disputé la descente de Val Gardena : Sandro Viletta, Christian Spescha et Nils Mani, le petit dernier.
Le Neuchâtelois entend déjà calmer le jeu, après la réaction épidermique de Didier Défago, le champion olympique de descente, sur l'implication de son ex-partenaire.
Il y a déjà le feu à la Maison Suisse, encore triomphante l'an dernier avec Cuche et Beat Feuz, ce dernier indisponible toute la saison à cause de gros problèmes à un genou. Défago tarde à trouver la bonne carburation et Carlo Janka, le champion olympique de géant, n'avance plus. Résultat : aucun podium cette saison.
« Je ne suis là pour leur apprendre à skier, mais il faut du temps pour apprendre à lire une piste parfaitement. Quand j'ai commencé, c'était (William) Besse et (Steve) Mahrer qui me donnaient des conseils, mais ils avaient leur boulot à faire et ils ne pouvaient pas s'occuper de moi de haut en bas. J'aurais été finalement heureux d'avoir quelqu'un qui avait un peu d'expérience pour savoir d'entrée de jeu où je devais mettre mes spatules et ne pas chercher mon chemin moi-même », explique le Neuchâtelois.
Caméra et conseils
Lors de la reconnaissance du 1er entraînement, mercredi, Cuche s'est partagé entre les fonctions de caméraman et celles de professeur.
« Il s'agit d'amener ce qu'un coach ne peut pas forcément amener, la manière d'exploiter le terrain, la finesse, quand enlever l'appui pour ne pas créer un freinage dans une courbe, dans une compression, comment amortir une bosse, comment donner une direction avec la finesse ou y aller plus franchement. Ce sont des détails qui passent un peu plus rapidement entre deux athlètes qu'entre un coach et un athlète. »
Cuche - 21 victoires en Coupe du monde, dont 12 en descente- reviendra à Wengen pour les Coupes d'Europe et du monde en janvier, probablement à Kitzbühel - où il a gagné cinq fois sur la célèbre Streif, et encore à Lenzerheide (Suisse) pour les finales de mars.
Et puis, si « c'est bien agréable de revoir tous les collègues, et très sympa de retrouver cette ambiance Coupe du monde », Cuche affirme que la compétition est bien derrière lui.
« Dans le ski alpin, c'est presqu'une évidence que c'est impossible de revenir. Et c'est pas mon voeu et je ne me suis pas ennuyé cet été. C'est sûr qu'un peu de nostalgie était là et c'est très sain », conclut Cuche.