Eberharter accroche ses skis
Ski vendredi, 17 sept. 2004. 11:16 jeudi, 12 déc. 2024. 13:27
VIENNE (AFP) - Le skieur autrichien Stephan Eberharter, triple champion du monde et champion olympique, a annoncé vendredi à Vienne qu'il mettait, à 35 ans, un terme à sa carrière internationale.
"Après 25 saisons passées sur les pistes, je crois que le temps est venu de faire autre chose", a déclaré le champion autrichien lors d'une conférence de presse dans la capitale autrichienne. "D'autant que l'usure, physique et mentale, se fait sentir, a ajouté le Tyrolien.
En Autriche, où le ski alpin est considéré le sport national, les réactions ont été unanimes pour saluer un champion comparé à ses anciens, Toni Sailer ou Karl Schranz.
"La décision que vient de prendre Stephan nous attriste", a déclaré Hans Pum, le directeur de l'équipe masculine de ski alpin. "Au cours des dernières années, il a dominé le sport avec (son compatriote) Hermann Maier", a-t-il ajouté.
"C'est un géant qui s'en va. Je respecte sa décision", a renchéri le président de la Fédération autrichienne de ski, Peter Schroecksnadel.
Quant à son compagnon de chambrée, Fritz Strobl, il a indiqué qu'il avait connaissance "depuis longtemps" de la décision de son ami. "Je crois que sa motivation n'était plus à 100%", a-t-il seulement indiqué.
La longe attente de l'or olympique
Eberharter, dont l'entraîneur Toni Giger disait que, "comme un grand (vin de) Bordeaux, il se bonifie avec l'âge", a dû attendre la matûrité pour donner sa pleine mesure.
L'avenir semblait pourtant lui appartenir après les deux médailles d'or (Super-G et combiné) conquises à 21 ans, aux Championnats du monde de Saalbach (Autriche) en 1991. Un an plus tard, il échoue dans le combiné des jeux Olympiques d'Albertville avant qu'une série d'accidents et de chutes ne bouleversent sa carrière.
A partir de 1992, il connaît un long passage à vide dont il ne ressort qu'à la fin des années 90 pour rivaliser avec Hermann Maier.
En 1998, aux jeux Olympiques d'hiver de Nagano, il tombe dans le Super-G mais remporte la médaille d'argent du slalom géant. Une récompense qui signe son retour au sommet.
Eternel second -il termine 14 fois derrière "Herminator"-, Eberharter profite de la grave blessure de Maier à l'été 2001 pour s'installer au sommet et s'adjuger à deux reprises, en 2002 puis 2003, le grand globe de cristal récompensant le vainqueur du classement général de la Coupe du monde.
En 2002, il remporte une série complète de médailles lors des JO de Salt Lake City. Il commençe par par le bronze dans la descente, enchaîne avec l'argent du Super-G, devancé d'un dixième de seconde seulement par le Norvégien Kjetil André Aamodt, avant de remporter, avec l'or du slalom géant, son premier titre olympique.
L'année suivante, il gagne un troisième titre mondial, le deuxième en Super-G, douze ans après son exploit des Mondiaux de Saalbach.
Mais la saison dernière, marquée par le retour victorieux à la compétition d'"Herminator", Eberharter doit se réhabituer à la deuxième place. Battu par Maier au classement général de la Coupe du monde, il émet des hypothèques sur son avenir.
"+Steff+ laisse derrière lui une carrière sportive dont il peut être fier", a estimé Hermann Maier. "29 victoires en Coupe du monde, c'est un palmarès que beaucoup aimeraient avoir", a ajouté son rival, oubliant un instant les querelles du passé. Sur le circuit, l'inimitié profonde entre les deux skieurs est de notoriété publique.
Eberharter dit vouloir "s'orienter vers d'autres domaines", sans préciser lesquels, "prendre du recul sans oublier le +Grand cirque blanc+ qui m'a donné tellement de satisfactions".
Il pourra désormais se consacrer à ses trois passions: l'accordéon, le golf et le vélo...
"Après 25 saisons passées sur les pistes, je crois que le temps est venu de faire autre chose", a déclaré le champion autrichien lors d'une conférence de presse dans la capitale autrichienne. "D'autant que l'usure, physique et mentale, se fait sentir, a ajouté le Tyrolien.
En Autriche, où le ski alpin est considéré le sport national, les réactions ont été unanimes pour saluer un champion comparé à ses anciens, Toni Sailer ou Karl Schranz.
"La décision que vient de prendre Stephan nous attriste", a déclaré Hans Pum, le directeur de l'équipe masculine de ski alpin. "Au cours des dernières années, il a dominé le sport avec (son compatriote) Hermann Maier", a-t-il ajouté.
"C'est un géant qui s'en va. Je respecte sa décision", a renchéri le président de la Fédération autrichienne de ski, Peter Schroecksnadel.
Quant à son compagnon de chambrée, Fritz Strobl, il a indiqué qu'il avait connaissance "depuis longtemps" de la décision de son ami. "Je crois que sa motivation n'était plus à 100%", a-t-il seulement indiqué.
La longe attente de l'or olympique
Eberharter, dont l'entraîneur Toni Giger disait que, "comme un grand (vin de) Bordeaux, il se bonifie avec l'âge", a dû attendre la matûrité pour donner sa pleine mesure.
L'avenir semblait pourtant lui appartenir après les deux médailles d'or (Super-G et combiné) conquises à 21 ans, aux Championnats du monde de Saalbach (Autriche) en 1991. Un an plus tard, il échoue dans le combiné des jeux Olympiques d'Albertville avant qu'une série d'accidents et de chutes ne bouleversent sa carrière.
A partir de 1992, il connaît un long passage à vide dont il ne ressort qu'à la fin des années 90 pour rivaliser avec Hermann Maier.
En 1998, aux jeux Olympiques d'hiver de Nagano, il tombe dans le Super-G mais remporte la médaille d'argent du slalom géant. Une récompense qui signe son retour au sommet.
Eternel second -il termine 14 fois derrière "Herminator"-, Eberharter profite de la grave blessure de Maier à l'été 2001 pour s'installer au sommet et s'adjuger à deux reprises, en 2002 puis 2003, le grand globe de cristal récompensant le vainqueur du classement général de la Coupe du monde.
En 2002, il remporte une série complète de médailles lors des JO de Salt Lake City. Il commençe par par le bronze dans la descente, enchaîne avec l'argent du Super-G, devancé d'un dixième de seconde seulement par le Norvégien Kjetil André Aamodt, avant de remporter, avec l'or du slalom géant, son premier titre olympique.
L'année suivante, il gagne un troisième titre mondial, le deuxième en Super-G, douze ans après son exploit des Mondiaux de Saalbach.
Mais la saison dernière, marquée par le retour victorieux à la compétition d'"Herminator", Eberharter doit se réhabituer à la deuxième place. Battu par Maier au classement général de la Coupe du monde, il émet des hypothèques sur son avenir.
"+Steff+ laisse derrière lui une carrière sportive dont il peut être fier", a estimé Hermann Maier. "29 victoires en Coupe du monde, c'est un palmarès que beaucoup aimeraient avoir", a ajouté son rival, oubliant un instant les querelles du passé. Sur le circuit, l'inimitié profonde entre les deux skieurs est de notoriété publique.
Eberharter dit vouloir "s'orienter vers d'autres domaines", sans préciser lesquels, "prendre du recul sans oublier le +Grand cirque blanc+ qui m'a donné tellement de satisfactions".
Il pourra désormais se consacrer à ses trois passions: l'accordéon, le golf et le vélo...