Geneviève Simard prend sa retraite
Ski mercredi, 20 janv. 2010. 11:17 dimanche, 15 déc. 2024. 15:56
MONTRÉAL - Dans un avenir prochain, Geneviève Simard considérera sans doute sa retraite du ski comme un soulagement, voire une délivrance. Mais pour l'instant, comme la plupart des athlètes, elle le vit comme un deuil.
Et ce, même si la décision de renoncer au ski de compétition mijotait dans sa tête depuis quelques semaines, voire quelques mois.
"Je vais peut-être me sentir mieux dans un mois, quand les Jeux olympiques seront terminés", a souligné la Québécoise de 29 ans au cours d'un entretien téléphonique avec La Presse Canadienne, mercredi, quelques heures après que Canada Alpin eut annoncé la nouvelle de sa retraite par voie de communiqué.
"Le fait de ne pas pouvoir courir dimanche à Cortina me fait aussi beaucoup de peine", a ajouté Simard, en faisant allusion au slalom géant qui sera alors disputé à Cortina d'Ampezzo, en Italie, là où elle a remporté la seule victoire de sa carrière en Coupe du monde, en 2004. C'était dans un super-G.
Simard s'est toutefois résignée à l'évidence au cours des derniers jours. Après en avoir bavé presque sans interruption depuis le printemps 2007, quand elle a subi une importante opération au genou gauche, elle a réalisé qu'elle n'allait jamais revenir à son niveau d'antan.
Depuis qu'elle a subi son ostéotomie, une chirurgie invasive servant à réaligner le genou, et raté la saison 2007-08 au grand complet, Simard n'a que rarement réussi à terminer parmi les 30 premières, ne décrochant jamais mieux qu'une 14e place. Ce qui n'était pas à l'image de la skieuse de haut niveau qui avait obtenu 20 résultats parmi les 10 premières, dont cinq podiums, avant son opération.
Cet hiver, alors qu'elle tentait de retrouver un niveau de ski qui lui aurait procuré une sélection au sein de l'équipe canadienne olympique, elle a seulement participé à deux courses de la Coupe du monde, deux slaloms géants, sans réussir à se qualifier pour la deuxième manche. Elle a subi un coup dur après l'autre, devant se contenter de courses FIS et Nor-Am pour trouver ses repères.
"Si j'ai décidé de me faire opérer en 2007, c'était dans le but de me donner une chance de m'en remettre à temps et de participer aux Jeux de Vancouver", a indiqué Simard depuis Toronto, mercredi, où elle a atterri en provenance de Munich en attendant de rentrer au Québec. Mais le week-end dernier, à Maribor, j'avais l'impression que j'avais besoin de prendre les bouchées triples rien que pour me donner des chances de recommencer à bien faire. Puis, mardi (dans une course FIS à Maria Alm, en Autriche), je ne me sentais vraiment pas bien, je me suis mise à pleurer. J'avais réalisé, pendant les 48 heures précédentes, des choses que je ne pouvais plus simplement ignorer.
"J'ai alors discuté avec mon entraîneur, je lui ai dit que je n'étais plus compétitive, que j'allais manquer de temps alors que j'espérais aller (à Whistler) comme une skieuse en position d'aspirer à une médaille", dit celle qui a terminé septième au combiné et 18e en super-G aux Jeux de 2002 à Salt Lake City, puis cinquième au slalom géant et 20e au super-G des Jeux de 2006 à Turin.
Simard impute ses insuccès de la saison dernière à son approche psychologique inadéquate - elle était trop tendue parce qu'elle recherchait les bons résultats à tout prix, dit-elle. Mais cet hiver, c'est son corps qui ne suivait tout simplement plus, a-t-elle réalisé.
Simard a donc traversé l'Atlantique le coeur gros, mercredi. Elle a toutefois été réconfortée par tous les courriels qu'elle a recueillis à son arrivée à l'aéroport de Toronto, notamment ceux de ses coéquipières de l'équipe canadienne.
"Je savais que le soutien était là, mais c'est autre chose de le constater dans tous ces courriels. C'est venu me chercher, j'avais les yeux humides", a-t-elle reconnu.
Elle songe à devenir pilote
Sa décision finale ayant été prise mardi, Simard n'avait pas encore eu le temps de réfléchir à son avenir.
"D'ailleurs, dans l'avion, je me suis hydratée constamment - j'ai encore les réflexes d'une athlète", a-t-elle fait remarquer.
Simard a dit vouloir se donner "plusieurs mois pour se replacer". Cette grande ambassadrice du ski québécois - elle a d'ailleurs pris le relais de Mélanie Turgeon à ce niveau après la retraite de la championne du monde - est prête à écouter les offres.
Elle a quand même un projet ou deux qu'elle mijote. À la fin de l'été, au cours d'un entretien avec La Presse Canadienne à sa résidence de Val-Morin, elle évoquait la possibilité de compléter une licence de pilote d'hélicoptère, une passion qu'elle a découverte avec l'équipe canadienne de ski, quand celle-ci avait utilisé ce moyen de transport pour se rendre dans un glacier en Colombie-Britannique.
"Je ne sais pas si je voudrais en faire mon emploi à temps plein, avait-elle alors raconté. J'aimerais faire des projets, par exemple dans le nord pour Hydro-Québec, pour prendre des photos, ensemencer des champs..."
Ce projet lui trottait toujours dans la tête, mercredi, de même que prendre un cours de sommelier à l'Institut du tourisme et d'hôtellerie.
"Je vais passer du temps avec mes amis et ma famille pendant quelque temps, et aussi avec mon chien Pearl", a dit Simard, en faisant allusion à l'épagneul springer anglais femelle qu'elle a adoptée cet été. "On verra ensuite."
Et ce, même si la décision de renoncer au ski de compétition mijotait dans sa tête depuis quelques semaines, voire quelques mois.
"Je vais peut-être me sentir mieux dans un mois, quand les Jeux olympiques seront terminés", a souligné la Québécoise de 29 ans au cours d'un entretien téléphonique avec La Presse Canadienne, mercredi, quelques heures après que Canada Alpin eut annoncé la nouvelle de sa retraite par voie de communiqué.
"Le fait de ne pas pouvoir courir dimanche à Cortina me fait aussi beaucoup de peine", a ajouté Simard, en faisant allusion au slalom géant qui sera alors disputé à Cortina d'Ampezzo, en Italie, là où elle a remporté la seule victoire de sa carrière en Coupe du monde, en 2004. C'était dans un super-G.
Simard s'est toutefois résignée à l'évidence au cours des derniers jours. Après en avoir bavé presque sans interruption depuis le printemps 2007, quand elle a subi une importante opération au genou gauche, elle a réalisé qu'elle n'allait jamais revenir à son niveau d'antan.
Depuis qu'elle a subi son ostéotomie, une chirurgie invasive servant à réaligner le genou, et raté la saison 2007-08 au grand complet, Simard n'a que rarement réussi à terminer parmi les 30 premières, ne décrochant jamais mieux qu'une 14e place. Ce qui n'était pas à l'image de la skieuse de haut niveau qui avait obtenu 20 résultats parmi les 10 premières, dont cinq podiums, avant son opération.
Cet hiver, alors qu'elle tentait de retrouver un niveau de ski qui lui aurait procuré une sélection au sein de l'équipe canadienne olympique, elle a seulement participé à deux courses de la Coupe du monde, deux slaloms géants, sans réussir à se qualifier pour la deuxième manche. Elle a subi un coup dur après l'autre, devant se contenter de courses FIS et Nor-Am pour trouver ses repères.
"Si j'ai décidé de me faire opérer en 2007, c'était dans le but de me donner une chance de m'en remettre à temps et de participer aux Jeux de Vancouver", a indiqué Simard depuis Toronto, mercredi, où elle a atterri en provenance de Munich en attendant de rentrer au Québec. Mais le week-end dernier, à Maribor, j'avais l'impression que j'avais besoin de prendre les bouchées triples rien que pour me donner des chances de recommencer à bien faire. Puis, mardi (dans une course FIS à Maria Alm, en Autriche), je ne me sentais vraiment pas bien, je me suis mise à pleurer. J'avais réalisé, pendant les 48 heures précédentes, des choses que je ne pouvais plus simplement ignorer.
"J'ai alors discuté avec mon entraîneur, je lui ai dit que je n'étais plus compétitive, que j'allais manquer de temps alors que j'espérais aller (à Whistler) comme une skieuse en position d'aspirer à une médaille", dit celle qui a terminé septième au combiné et 18e en super-G aux Jeux de 2002 à Salt Lake City, puis cinquième au slalom géant et 20e au super-G des Jeux de 2006 à Turin.
Simard impute ses insuccès de la saison dernière à son approche psychologique inadéquate - elle était trop tendue parce qu'elle recherchait les bons résultats à tout prix, dit-elle. Mais cet hiver, c'est son corps qui ne suivait tout simplement plus, a-t-elle réalisé.
Simard a donc traversé l'Atlantique le coeur gros, mercredi. Elle a toutefois été réconfortée par tous les courriels qu'elle a recueillis à son arrivée à l'aéroport de Toronto, notamment ceux de ses coéquipières de l'équipe canadienne.
"Je savais que le soutien était là, mais c'est autre chose de le constater dans tous ces courriels. C'est venu me chercher, j'avais les yeux humides", a-t-elle reconnu.
Elle songe à devenir pilote
Sa décision finale ayant été prise mardi, Simard n'avait pas encore eu le temps de réfléchir à son avenir.
"D'ailleurs, dans l'avion, je me suis hydratée constamment - j'ai encore les réflexes d'une athlète", a-t-elle fait remarquer.
Simard a dit vouloir se donner "plusieurs mois pour se replacer". Cette grande ambassadrice du ski québécois - elle a d'ailleurs pris le relais de Mélanie Turgeon à ce niveau après la retraite de la championne du monde - est prête à écouter les offres.
Elle a quand même un projet ou deux qu'elle mijote. À la fin de l'été, au cours d'un entretien avec La Presse Canadienne à sa résidence de Val-Morin, elle évoquait la possibilité de compléter une licence de pilote d'hélicoptère, une passion qu'elle a découverte avec l'équipe canadienne de ski, quand celle-ci avait utilisé ce moyen de transport pour se rendre dans un glacier en Colombie-Britannique.
"Je ne sais pas si je voudrais en faire mon emploi à temps plein, avait-elle alors raconté. J'aimerais faire des projets, par exemple dans le nord pour Hydro-Québec, pour prendre des photos, ensemencer des champs..."
Ce projet lui trottait toujours dans la tête, mercredi, de même que prendre un cours de sommelier à l'Institut du tourisme et d'hôtellerie.
"Je vais passer du temps avec mes amis et ma famille pendant quelque temps, et aussi avec mon chien Pearl", a dit Simard, en faisant allusion à l'épagneul springer anglais femelle qu'elle a adoptée cet été. "On verra ensuite."