Guay : à Garmisch comme à la maison
Ski samedi, 12 févr. 2011. 12:02 jeudi, 12 déc. 2024. 09:28
GARMISCH-PARTENKIRCHEN - Trente ans après, l'esprit des « Crazy Canucks » continue de souffler: en héritier de cette lignée d'intrépides, le Canadien Erik Guay s'est paré de l'or de la descente samedi aux Mondiaux de ski alpin à Garmisch-Partenkirchen.
« En grandissant, j'ai souvent regardé (à la télévision) les « Crazy Canucks ». C'est un honneur qu'on leur devait. Ils ont inspiré des milliers de Canadiens », a expliqué le Québécois de Mont-Tremblant.
Steve Podborski, Ken Read, Dave Murray et Todd Brooker - tous anglophones - mirent le feu à la neige au début des années 80, et Ed Podivinsky leur succéda la décennie suivante, un peu esseulé néanmoins.
Un quart de siècle plus tard, les « Canadian Cowboys » ont repris le flambeau avec Guay en chef de file, à la fois héritier de l'épopée et précurseur de la nouvelle génération.
En 2009 à Val d'Isère, John Kucera - un des nombreux fils de ressortissants d'Europe de l'Est établis au Nouveau-Monde - était devenu le premier Canadien champion du monde de ski alpin.
Quand John avait gagné l'or il y a deux ans, j'étais très fier d'être Canadien. Il n'était pas là pour défendre son titre mais on garde la médaille », a remarqué son successeur.
Deux ans plus tard, c'est au tour d'Erik Guay d'être fier. Fils spirituel des « Crazy Canucks », Erik Guay l'est biologiquement de deux moniteurs de ski. Une marque de fabrique dans le monde du ski alpin. C'est ainsi qu'il a échappé au hockey qui fait fureur dans la Belle Province.
« Toute la famille est impliquée dans le ski, ma soeur et mon frère Stefan, champion du monde géant en 2006 (de slalom géant et troisième de la descente à Mont-Ste-Anne) », a rappelé le roi à peine couronné de l'épreuve reine.
Sweet home
Depuis son mariage et la naissance de sa fille Logane (deux ans), Guay est plus posé, soulignent ses entraîneurs. Aux côtés de sa famille, la piste Kandahar de Garmisch est le « sweet home » où il aime revenir.
Dans ses deux versions. Sur l'ancienne, Guay avait signé il y a quatre ans sa première victoire en Coupe du monde, en descente. Sur la nouvelle, il s'est imposé l'an dernier en super-G lors des Finales 2010-2011.
En 2008, il était venu découvrir la nouvelle piste, à pied. Et il s'était arrêté longuement à un point commun aux deux tracés, le « Freier Fall » (Chute libre), expliquant qu'il lui plaisait beaucoup. Samedi, il a fait la différence sur cette portion.
Meurtri par deux cinquièmes places (super-G et descente) aux Jeux olympiques, Guay a eu le mérite de rester debout quand tous ses partenaires tombaient un à un sur les pistes de la Coupe du monde. Et que lui-même souffrait de douleurs dorsales.
« Le ski, c'est difficile. Parfois vous êtes sur le mauvais versant, d'autres fois sur le bon. Ici, j'ai été heureux de tirer un bon dossard et d'avoir une neige que j'apprécie, sur laquelle il faut avoir beaucoup de finesse et d'allant », a ajouté le champion du monde. Comme une recette.
« En grandissant, j'ai souvent regardé (à la télévision) les « Crazy Canucks ». C'est un honneur qu'on leur devait. Ils ont inspiré des milliers de Canadiens », a expliqué le Québécois de Mont-Tremblant.
Steve Podborski, Ken Read, Dave Murray et Todd Brooker - tous anglophones - mirent le feu à la neige au début des années 80, et Ed Podivinsky leur succéda la décennie suivante, un peu esseulé néanmoins.
Un quart de siècle plus tard, les « Canadian Cowboys » ont repris le flambeau avec Guay en chef de file, à la fois héritier de l'épopée et précurseur de la nouvelle génération.
En 2009 à Val d'Isère, John Kucera - un des nombreux fils de ressortissants d'Europe de l'Est établis au Nouveau-Monde - était devenu le premier Canadien champion du monde de ski alpin.
Quand John avait gagné l'or il y a deux ans, j'étais très fier d'être Canadien. Il n'était pas là pour défendre son titre mais on garde la médaille », a remarqué son successeur.
Deux ans plus tard, c'est au tour d'Erik Guay d'être fier. Fils spirituel des « Crazy Canucks », Erik Guay l'est biologiquement de deux moniteurs de ski. Une marque de fabrique dans le monde du ski alpin. C'est ainsi qu'il a échappé au hockey qui fait fureur dans la Belle Province.
« Toute la famille est impliquée dans le ski, ma soeur et mon frère Stefan, champion du monde géant en 2006 (de slalom géant et troisième de la descente à Mont-Ste-Anne) », a rappelé le roi à peine couronné de l'épreuve reine.
Sweet home
Depuis son mariage et la naissance de sa fille Logane (deux ans), Guay est plus posé, soulignent ses entraîneurs. Aux côtés de sa famille, la piste Kandahar de Garmisch est le « sweet home » où il aime revenir.
Dans ses deux versions. Sur l'ancienne, Guay avait signé il y a quatre ans sa première victoire en Coupe du monde, en descente. Sur la nouvelle, il s'est imposé l'an dernier en super-G lors des Finales 2010-2011.
En 2008, il était venu découvrir la nouvelle piste, à pied. Et il s'était arrêté longuement à un point commun aux deux tracés, le « Freier Fall » (Chute libre), expliquant qu'il lui plaisait beaucoup. Samedi, il a fait la différence sur cette portion.
Meurtri par deux cinquièmes places (super-G et descente) aux Jeux olympiques, Guay a eu le mérite de rester debout quand tous ses partenaires tombaient un à un sur les pistes de la Coupe du monde. Et que lui-même souffrait de douleurs dorsales.
« Le ski, c'est difficile. Parfois vous êtes sur le mauvais versant, d'autres fois sur le bon. Ici, j'ai été heureux de tirer un bon dossard et d'avoir une neige que j'apprécie, sur laquelle il faut avoir beaucoup de finesse et d'allant », a ajouté le champion du monde. Comme une recette.