La malchance semble s'acharner sur le skieur Erik Guay. Après des maux de dos qui ont retardé sa préparation la saison dernière, il a subi une opération au genou droit à la fin septembre.

Si la progression suit son cours, il devrait toutefois être de la première Coupe du monde les 24 et 25 novembre à Lake Louise.

Guay ne veut pas trop s'avancer, mais il croit être en mesure de participer aux épreuves de Lake Louise. Même si son début de saison est chamboulé par les blessures pour une deuxième saison de suite, il ne se laisse aucunement décourager.

«Je vieillis, j'ai 31 ans et j'ai des problèmes de corps si on peut dire», a admis Guay en esquissant un sourire. «Depuis deux ans, ça va de mieux en mieux. L'été passé, j'ai eu moins de blessures au dos. J'ai eu une bonne saison sans blessure grave et sans rater une seule course.»

Lors des derniers Mondiaux, en 2011, Guay a survolé la piste de Garmisch Partenkirchen pour mettre la main sur le titre de champion du monde de la descente. Il aura la chance de défendre ce titre en février prochain en Autriche. Est-ce un objectif pour lui?

«Absolument. C'est un objectif que j'ai en tête depuis longtemps. Je dois vraiment gérer la saison pour que j'arrive au mois de février en pleine forme et que tout aille bien», a exprimé Guay.

Pense-t-il également au record canadien de Steve Podborksi de 20 podiums en Coupe du monde?

«C'est certain. Quand j'ai dépassé Ken Read, c'était un bon moment pour moi. Maintenant, il ne me manque que trois podiums pour rejoindre Steve Podborski. J'espère le faire cette année. C'est agréable de pouvoir dire que j'ai surpassé les Crazy Canucks. Ce sont des athlètes que je regardais dans ma jeunesse et qui m'ont inspiré», a-t-il raconté.

Avec Guay en santé, Jan Hudec, Robbie Dixon, la jeune sensation Ben Thomsen et le retour de Manuel Osborne-Paradis et John Kucera, l'occasion est belle pour l'équipe canadienne masculine de vitesse de s'établir comme l'une des meilleures de la planète, et ce à l'aube des Jeux olympiques de Sotchi.

D'après un reportage de Sébastien Boucher