LIBEREC - Le Norvégien Ola Vigen Hattestad, roi du sprint depuis deux hivers, n'a pas flanché sous la pression pour remporter comme prévu son premier titre de champion du monde, mardi à Liberec.

Avec cinq victoires en six apparitions en Coupe du monde, Hattestad, 26 ans, était le grand favori du sprint des Mondiaux-2009. Le costaud norvégien s'est facilement imposé en finale devant son compatriote Johan Kjoelstad et le Russe Nikolay Morilov.

Mais à l'entendre, son sacre n'a pas été une formalité: "Le matin de la course, j'étais très nerveux, comme jamais je ne l'avais été dans ma carrière. Depuis quelques jours, je ressentais vraiment la pression", a souligné Hattestad, 9e du sprint des JO-2006.

Comme souvent cette saison, où il affiche pour plus mauvais résultat une... 2e place, Hattestad a écoeuré ses adversaires avec sa puissance et son sens du placement.

En finale, il a quasiment lâché ses poursuivants dès la principale difficulté de la boucle d'1,6 km et a pu gérer sa fin de course, même si Kjoelstad a failli le surprendre dans la ligne d'arrivée.

Majdic s'arrête en quart

"Ola Vigen est sans conteste le plus fort", a admis Kjoelstad, meilleur temps des qualifications, où le Suédois Björn Lind et le Français Roddy Darragon, respectivement champion et vice-champion olympique à Turin en 2006, avaient mordu d'entrée la poussière.

Chez les dames, Petra Majdic avait, comme Hattestad, engrangé cinq victoires en sprint cette saison avant d'arriver à Liberec, mais la Slovène, plus à l'aise en style classique, s'est arrêtée dès les quarts de finale.

Le titre est revenu à la surprenante italienne Arianna Follis qui a devancé deux spécialistes pures du sprint, l'Américaine Kikkan Randall et la Finlandaise Pirjo Muranen, championne du monde de la spécialité en 2001.

"Je suis surprise moi-même de ce que j'ai fait aujourd'hui", a insisté l'Italienne, médaillée de bronze des Mondiaux-2007 sur 10 km, à qui la République tchèque réussit bien puisqu'elle y avait remporté deux étapes du Tour de Ski cet hiver.

"Je ne m'entraîne pas spécifiquement pour le sprint", a-t-elle même assuré. De son côté, Randall, 26 ans, est la première fondeuse Américaine à monter sur un podium d'un grand championnat et a consolidé l'inattendue première place des Etats-Unis au classement des nations.

"Nous avons travaillé très dur depuis les dix dernières années, c'est le résultat d'un long processus et ce n'est que le début", a prévenu le fondeuse d'Anchorage, en Alaska.