WHISTLER, Colombie-Britannique - Britt Janyk, de Whistler, a remporté vendredi le slalom géant des championnats canadiens de ski alpin.

Janyk, 26 ans, a devancé par 2.5 secondes Shona Rubens, de Calgary, lors de cette épreuve disputée sous la pluie et dans une neige molle.

"J'ai grandi ici et je skie sur cette pente depuis que j'ai 11 ans, a dit Janyk. Je pense que cela me donnait l'avantage.

"Je connais la montagne et les conditions de neige. Je me sentais en confiance."

Janyk a présenté un combiné de deux minutes, 27.05 secondes pour les deux manches. Rubens a obtenu un chrono de 2:29.23 alors que Marie-Michelle Gagnon, qui est de Lac Etchemin et qui n'a que 18 ans, a pris la troisième place en 2:30.39.

Pour Janyk, il s'agissait d'un quatrième titre canadien en slalom géant.

"Je me sens très bien, a-t-elle dit. J'ai travaillé fort aujourd'hui. Les conditions étaient vraiment difficiles."

Gagnon ne semblait pas surprise du tout, même si elle n'en était qu'à sa deuxième participation aux championnats canadiens.

"Je m'attendais à un tel résultat, a-t-elle dit. Je me sentais d'attaque."

Gagnon a terminé au deuxième rang du classement du Super-G de la série Nor-Am et a remporté le classement du super combiné. Elle a aussi été la meilleure canadienne du Super-G aux championnats mondiaux juniors, obtenant la 15e place.

Don Lyon, ancien entraîneur de l'équipe canadienne, qui travaille présentement avec l'équipe du Québec, a dit de Gagnon qu'elle a tout le potentiel pour devenir une étoile sur le circuit de la Coupe du Monde.

"Elle fait partie de mon top-10 de toutes les filles que j'ai entraînées, a dit Lyon, qui était l'entraîneur de Kerrin Lee-Gartner, qui a remporté la médaille d'or de la descente aux Jeux d'Albertville en 1992. Elle a de grandes qualités athlétiques. Elle est aussi très déterminée et a une grande capacité de concentration. Elle excelle dans bien des domaines qui sont importants pour les athlètes."

Janyk a reconnu que Gagnon poussera bientôt dans le dos des skieuses qui font partie de l'équipe nationale.

"En quittant ici, elle aura acquis beaucoup d'expérience, a dit Janyk. Nous devrons garder l'oeil ouvert."

Quant à Janyk, elle met fin à une saison exceptionnelle. Même si elle faisait partie de l'équipe depuis 10 ans, on lui a dit à l'automne qu'elle ne rencontrait plus les critères de sélection de l'équipe. Elle a donc dû verser 25 000 $ de sa poche pour s'entraîner et compétitionner avec l'équipe nationale.

Elle a finalement mérité un poste et a récolté deux quatrièmes places en Coupe du Monde à San Sicario en Italie.

"Je n'avais pas gagné de géant depuis quelques années, a-t-elle dit. Cela me donnera confiance pour l'année qui vient."