(RDS) - Mercredi dernier en France, le bosseur Pierre-Alexandre Rousseau a été victime d'une blessure à la colonne cervicale lors d'un entraînement en ski acrobatique. Celui qui était considéré comme un espoir de médaille à Salt Lake City était de retour au pays. Un retour marqué par beaucoup d'émotion.

Les parents de Pierre-Alexandre, Raymonde et Maurice Rousseau, avaient bien hâte de revoir leur fils cadet qui a frôlé la paralysie en France.

C'est donc avec beaucoup d'amour et d'émotion que Pierre-Alexandre a été accueilli. Opéré vendredi, Rousseau marchait librement. Sa condition s'améliore de jours en jours et le moral est bon.

"Je suis content de voir que mes amis se sont déplacés pour venir m'accueillir; mon ami Martin, mes parents, mon frère. C'est super", lance d'entrée de jeu Pierre-Alexandre Rousseau.

"Ça fait du bien d'être de retour. Je suis revenu avec Dominic (Gauthier), mon meilleur ami. C'est parfait", poursuit Rousseau visiblement ému.

"Jamais ne n'ai entendu en cinq jours un commentaire du genre : "Maudit, pourquoi moi?". Aucun mot négatif n'est sorti de la bouche de Pierre-Alexandre au cours des cinq dernier jours. Je n'en reviens tout simplement pas", raconte son bon ami Dominic Gauthier.

"À partir du moment où il m'a dit : "Maman, je me souviens de tout. Tout est correct, ne t'inquiète pas, ça va bien aller", j'ai cessé de m'inquiéter. On a alors remercié le ciel", indique la maman de Pierre-Alexandre.

"J'ai été complètement assommé. J'ai beaucoup de difficulté à vivre la situation, mais je n'ai pas vraiment le choix", poursuit son père Maurice.

L'athlète de Drummondville subira des tests cette semaine. On lui a inséré au niveau du dos une plaque afin de solidifier les vertèbres touchées.

Malgré la condition dans laquelle il se retrouve, Pierre-Alexandre n'a pas encore fait une croix sur les Jeux olympiques de Salt Lake.

"Je vais faire mon possible afin d'être prêt pour les Jeux. Ce n'est pas grave si je suis rétabli quelques jours avant le début des Jeux puisque j'aurai quand même le temps d'effectuer quelques bonnes descentes. Il faudra par contre que la plaque soit bien solidifiée. Si la plaque n'est pas complètement solidifiée, que je tombe encore lors de l'entraînement et que je paralyse complètement, je ne serai pas vraiment plus avancé", constate le principal intéressé.

"Souhaitez-moi que ça soude vite dans mon dos", conclut Rousseau.