Jennifer Heil a dû tout repenser
Ski vendredi, 26 déc. 2008. 19:31 jeudi, 12 déc. 2024. 20:05
VANCOUVER, B.C. - À chaque fois que la skieuse acrobatique Jennifer Heil a marché pour se rendre à ses cours l'année dernière, elle a dû se concentrer à chaque pas.
Ce que la plupart des gens font naturellement est devenu un processus mental méticuleux pour la championne olympique en bosses. Cela faisait partie du plan de rééducation de Heil: un exercice de déconstruction complète avant que l'athlète de Spruce Grove, en Alberta, ne réapprenne tout afin d'être en lice pour la médaille d'or à Vancouver, en 2010.
Heil a pris part à sa première compétition sur le circuit de la Coupe du monde en près de 20 mois la semaine dernière, à Méribel, en France, où elle a remporté l'argent. Il s'agissait d'un autre pas en avant dans sa rééducation.
"On a reconstruit mon corps en partant d'en-bas, a déclaré la quadruple championne de la Coupe du monde. J'avais plafonné avec mon ancienne technique. Mon corps ne fonctionnait plus efficacement et je ressentais des douleurs au genou. Ce que nous voulions obtenir comme résultats, c'était de revenir plus forte, plus rapide et meilleure. On n'aurait pas pu le faire sans cette reconstruction complète."
Heil a raté le podium aux JO de Salt Lake City, en 2002, puis a raté toute la saison 2003 en raison d'une blessure récurrente aux jambes, le syndrome douloureux tibial. Depuis, elle a travaillé avec Scott Livingstone, coordonnateur au conditionnement physique du Canadien de Montréal. C'est la femme de Livingstone, Jaime, une thérapeute sportive, qui a entrepris de "refaire" Heil.
La première chose à faire a été de mettre toutes les activités de Heil, qui étudie à la faculté de commerce de l'Université McGill, en veilleuse.
"J'ai beaucoup trop d'énergie, a déclaré l'athlète de 25 ans. J'aime les sports et être active. La première chose qu'elle m'a dite, c'est que je pouvais marcher pour aller à l'école et que je devais aller au gym. C'est tout ce que je pouvais faire."
Heil et Livingstone ont passé de nombreuses heures dans le gymnase. Ils ont fait des exercices d'étirement pour relâcher les muscles. Ils ont travaillé à redonner le bon alignement à son ossature, puis, à renforcer cet alignement.
Même les choses les plus simples, comme marcher ou s'asseoir, ont forcé Heil à penser à la bonne façon de le faire.
"Votre corps à enregistrer des mouvements, a-t-elle expliqué. Soudainement, je devais penser à marcher. Je devais penser à l'endroit où mon poids était réparti sur mon pied. Je devais penser à rouler l'intérieur de mon orteil alors que mon genou se dépliait et que je levais mes hanches.
"Le plus gros du travail était de découvrir où se trouvait mon corps et où il devait être. C'a été un lent processus. Ca a demandé toute une prise de conscience. Si vous tentez d'aller trop vite, vous perdez vos acquis."
Heil a passé 10 mois sans skier. Aussi difficile mentalement que pouvait être ce processus de reconstruction, elle a commencé à en apprécier les résultats. Ses enjambées sont devenues plus longues et elle bougeait avec plus d'aisance.
"Tout ce que je fais, je le fais avec plus de force et plus de facilité. J'ai ressenti les bénéfices instantanément."
À Méribel, elle a pris part aux bosses en parallèles, qui demande une technique différente que l'épreuve des bosses en solo, pour laquelle elle a remporté l'or à Turin, en 2006. Elle était satisfaite de sa deuxième place, bien qu'elle estime qu'il y ait encore place à amélioration.
"Je n'ai pas offert mon meilleur ski en finale, a-t-elle avoué. Je n'ai pas pu démontrer tout l'effort que j'ai mis à changer ma technique et ma position corporelle. J'étais tout de même très excitée de repartir avec une médaille d'argent et de savoir que j'ai encore beaucoup de ski devant moi cette saison."
Ce que la plupart des gens font naturellement est devenu un processus mental méticuleux pour la championne olympique en bosses. Cela faisait partie du plan de rééducation de Heil: un exercice de déconstruction complète avant que l'athlète de Spruce Grove, en Alberta, ne réapprenne tout afin d'être en lice pour la médaille d'or à Vancouver, en 2010.
Heil a pris part à sa première compétition sur le circuit de la Coupe du monde en près de 20 mois la semaine dernière, à Méribel, en France, où elle a remporté l'argent. Il s'agissait d'un autre pas en avant dans sa rééducation.
"On a reconstruit mon corps en partant d'en-bas, a déclaré la quadruple championne de la Coupe du monde. J'avais plafonné avec mon ancienne technique. Mon corps ne fonctionnait plus efficacement et je ressentais des douleurs au genou. Ce que nous voulions obtenir comme résultats, c'était de revenir plus forte, plus rapide et meilleure. On n'aurait pas pu le faire sans cette reconstruction complète."
Heil a raté le podium aux JO de Salt Lake City, en 2002, puis a raté toute la saison 2003 en raison d'une blessure récurrente aux jambes, le syndrome douloureux tibial. Depuis, elle a travaillé avec Scott Livingstone, coordonnateur au conditionnement physique du Canadien de Montréal. C'est la femme de Livingstone, Jaime, une thérapeute sportive, qui a entrepris de "refaire" Heil.
La première chose à faire a été de mettre toutes les activités de Heil, qui étudie à la faculté de commerce de l'Université McGill, en veilleuse.
"J'ai beaucoup trop d'énergie, a déclaré l'athlète de 25 ans. J'aime les sports et être active. La première chose qu'elle m'a dite, c'est que je pouvais marcher pour aller à l'école et que je devais aller au gym. C'est tout ce que je pouvais faire."
Heil et Livingstone ont passé de nombreuses heures dans le gymnase. Ils ont fait des exercices d'étirement pour relâcher les muscles. Ils ont travaillé à redonner le bon alignement à son ossature, puis, à renforcer cet alignement.
Même les choses les plus simples, comme marcher ou s'asseoir, ont forcé Heil à penser à la bonne façon de le faire.
"Votre corps à enregistrer des mouvements, a-t-elle expliqué. Soudainement, je devais penser à marcher. Je devais penser à l'endroit où mon poids était réparti sur mon pied. Je devais penser à rouler l'intérieur de mon orteil alors que mon genou se dépliait et que je levais mes hanches.
"Le plus gros du travail était de découvrir où se trouvait mon corps et où il devait être. C'a été un lent processus. Ca a demandé toute une prise de conscience. Si vous tentez d'aller trop vite, vous perdez vos acquis."
Heil a passé 10 mois sans skier. Aussi difficile mentalement que pouvait être ce processus de reconstruction, elle a commencé à en apprécier les résultats. Ses enjambées sont devenues plus longues et elle bougeait avec plus d'aisance.
"Tout ce que je fais, je le fais avec plus de force et plus de facilité. J'ai ressenti les bénéfices instantanément."
À Méribel, elle a pris part aux bosses en parallèles, qui demande une technique différente que l'épreuve des bosses en solo, pour laquelle elle a remporté l'or à Turin, en 2006. Elle était satisfaite de sa deuxième place, bien qu'elle estime qu'il y ait encore place à amélioration.
"Je n'ai pas offert mon meilleur ski en finale, a-t-elle avoué. Je n'ai pas pu démontrer tout l'effort que j'ai mis à changer ma technique et ma position corporelle. J'étais tout de même très excitée de repartir avec une médaille d'argent et de savoir que j'ai encore beaucoup de ski devant moi cette saison."