Karine Ruby, la montagne au coeur
Ski vendredi, 29 mai 2009. 13:50 dimanche, 15 déc. 2024. 07:32
PARIS - Grandie à l'ombre du Massif du Mont-Blanc, élevée dans le culte de cet environnement majestueux et inspirée par un demi-frère aventurier et touche à tout, Karine Ruby était une avide passionnée de montagne avant d'être une championne olympique de snowboard.
La jeune femme de 31 ans a trouvé la mort vendredi lors d'une sortie dans "ses" montagnes, à la Tour de Ronde, en tombant dans une crevasse.
La championne de Chamonix avait 20 ans, en février 1998, quand la France a découvert sa bouille rieuse, ses longs cheveux blonds et ses yeux pétillants.
La jeune femme venait de remporter la première médaille d'or de la délégation tricolore dans l'épreuve de snowboard des Jeux olympiques de Nagano, en 1998.
Dans une discipline toute neuve aux JO, Ruby a fait souffler un vent de fraîcheur, de nouveauté et ancré le snowboard comme un sport de neige respecté.
De sa première vie, celle de championne, entamée à 16 ans, la Française, dont les parents étaient enseignants, restera comme la "rideuse" la plus titrée de l'histoire de son sport.
Un palmarès époustouflant: 67 victoires (122 podiums au total) en Coupe du monde, six grands globes de cristal, six titres de championne du monde (dans trois disciplines différentes) et deux médailles olympiques (argent du slalom géant parallèle en 2002 derrière Isabelle Blanc).
Guide de haute montagne
Le tout étalé sur une période de douze ans et dans deux disciplines. Lassée par la rigueur du snowboard alpin et fidèle à sa vocation de polyvalence, la Chamoniarde avait en effet ensuite adopté le snowboardcross, plus spectaculaire et plus "fun". Plus dans l'esprit de la jeune femme, aussi.
Mais alors que tout lui avait toujours réussi, qu'elle avait surmonté une opération du genou en 2004 et une double fracture des vertèbres dorsales en 2005, sa carrière ne s'est pas terminée comme elle le souhaitait, c'est-à-dire un titre olympique en snowboardcross aux JO-2006.
A Bardonecchia (Italie), elle avait tiré sa révérence sur des larmes tristes (16e), clamant son désir de passer à autre chose: "C'est une nouvelle vie qui commence". Une nouvelle vie loin du carcan de la compétition.
Une vie où l'on avale les grands espaces sans autres restrictions que celles que l'on s'impose et où l'on explore les infinies possibilités de la montagne.
Karine Ruby, qui avait une soeur, Vanessa, avait suivi une formation pour devenir guide de haute montagne. Comme son demi-frère, Jérôme, un expert reconnu de l'extrême qui a ouvert en snowboard des lignes vertigineuses où jamais personne ne pensait un jour apercevoir une trace dans la neige.
Comme nombre d'enfants de Chamonix, attirés par les reliefs alentours, la jeune femme a laissé sa vie en altitude, victime de sa passion.
La jeune femme de 31 ans a trouvé la mort vendredi lors d'une sortie dans "ses" montagnes, à la Tour de Ronde, en tombant dans une crevasse.
La championne de Chamonix avait 20 ans, en février 1998, quand la France a découvert sa bouille rieuse, ses longs cheveux blonds et ses yeux pétillants.
La jeune femme venait de remporter la première médaille d'or de la délégation tricolore dans l'épreuve de snowboard des Jeux olympiques de Nagano, en 1998.
Dans une discipline toute neuve aux JO, Ruby a fait souffler un vent de fraîcheur, de nouveauté et ancré le snowboard comme un sport de neige respecté.
De sa première vie, celle de championne, entamée à 16 ans, la Française, dont les parents étaient enseignants, restera comme la "rideuse" la plus titrée de l'histoire de son sport.
Un palmarès époustouflant: 67 victoires (122 podiums au total) en Coupe du monde, six grands globes de cristal, six titres de championne du monde (dans trois disciplines différentes) et deux médailles olympiques (argent du slalom géant parallèle en 2002 derrière Isabelle Blanc).
Guide de haute montagne
Le tout étalé sur une période de douze ans et dans deux disciplines. Lassée par la rigueur du snowboard alpin et fidèle à sa vocation de polyvalence, la Chamoniarde avait en effet ensuite adopté le snowboardcross, plus spectaculaire et plus "fun". Plus dans l'esprit de la jeune femme, aussi.
Mais alors que tout lui avait toujours réussi, qu'elle avait surmonté une opération du genou en 2004 et une double fracture des vertèbres dorsales en 2005, sa carrière ne s'est pas terminée comme elle le souhaitait, c'est-à-dire un titre olympique en snowboardcross aux JO-2006.
A Bardonecchia (Italie), elle avait tiré sa révérence sur des larmes tristes (16e), clamant son désir de passer à autre chose: "C'est une nouvelle vie qui commence". Une nouvelle vie loin du carcan de la compétition.
Une vie où l'on avale les grands espaces sans autres restrictions que celles que l'on s'impose et où l'on explore les infinies possibilités de la montagne.
Karine Ruby, qui avait une soeur, Vanessa, avait suivi une formation pour devenir guide de haute montagne. Comme son demi-frère, Jérôme, un expert reconnu de l'extrême qui a ouvert en snowboard des lignes vertigineuses où jamais personne ne pensait un jour apercevoir une trace dans la neige.
Comme nombre d'enfants de Chamonix, attirés par les reliefs alentours, la jeune femme a laissé sa vie en altitude, victime de sa passion.