CALGARY - John Kucera a connu parmi ses plus beaux et ses plus mauvais moments à Lake Louise. Ce sont donc des sentiments partagés qui l'animent alors qu'il s'apprête à effectuer son retour à la compétition après une absence de deux ans.

Kucera s'est fracturé la jambe pendant la descente de Lake Louise, en 2009, une blessure catastrophique, qui l'empêché de participer aux Jeux de Vancouver. Mais il a aussi remporté deux de ses trois médailles en Coupe du monde sur cette montagne.

Il est devenu le premier Canadien à y gagner quand il a mis la main sur l'or en super-G en 2006, gagnant ensuite une médaille d'argent en 2008.

«J'ai une relation amour-haine avec cette montagne, a dit Kucera. C'est une montagne que je connais très bien. J'y ai connu de grands succès et j'y suis confortable. Mais j'y ai aussi subi une blessure sérieuse.»

Kucera a chuté alors qu'il descendait à près de 100 km/h, se fracturant le tibia et le péroné sur le coup. Un os lui a aussi transpercé l'arrière de la jambe. On a dû lui introduire une vis dans son tibia.

À son retour sur neige, à Aspen, au Colorado, en février dernier, il s'est de nouveau fracturé la jambe. Le skieur de 27 ans mettra du temps à se refaire une confiance. D'un autre côté, Lake Louise lui offre un environnement familier où il pourra commencer à effacer les doutes dans son esprit.

«De reprendre confiance sera ce qui me demandera le plus de temps», a-t-il admis.

La Coupe du monde s'amorce avec l'épreuve de Lake Louise, autant chez les hommes que les dames, ce week-end. Les équipes canadiennes féminine et masculine ont été présentées aux médias, lundi, à Calgary.

Les Canadiens n'ont pas remporté de médaille à Lake Louise en 2010. Les perspectives sont minces pour cette saison, même si l'équipe masculine compte de solides vétérans.

Le Québécois Érik Guay, champion du monde en titre en descente, est l'un de ceux-là. Il a reposé son dos au cours de l'été en ne levant pas beaucoup de poids. Résultat, il est plus léger de 20 livres, ce qui pourrait lui nuire.

«Je sens que j'ai du mal à suivre le rythme des meilleurs au monde, a dit Guay. On revient d'un camp au Colorado et je faisais du rattrapage.

«Je m'attends à un lent début de saison à Lake Louise, mais je connais toujours de lents débuts de saison de toute façon.»