Kucera, un cowboy fringant en or
Ski samedi, 7 févr. 2009. 17:47 dimanche, 15 déc. 2024. 07:48
VAL D'ISERE - John Kucera, sacré champion du monde de descente samedi à Val d'Isère, incarne à un an des Jeux olympiques de Vancouver l'ascension fulgurante des "Canadian cowboys", héritiers sans peur et sans complexe des "Crazy Canucks" qui, eux, n'avaient jamais réussi à toucher l'or dans cette discipline.
Si les Canucks ont marqué l'histoire du ski en passant pour les têtes brûlées de la vitesse, seul l'un d'eux, Steve Podborski, avait réussi à empocher une médaille, le bronze aux Jeux olympiques de Lake Placid en 1980.
"Les Crazy Canucks ont aidé le ski canadien en lui donnant une bonne base, mais maintenant c'est une nouvelle génération", souligne Robert Rousselle, un des cadres de la Fédération canadienne. "Ils se sont donné pour thème les Canadian cowboys. Ils n'ont pas peur, pas froid aux yeux".
Sourire bonhomme et yeux clairs dans un visage baigné de tâches de rousseur, Kucera n'a pourtant pas vraiment le physique impressionnant d'un cador de la vitesse comme le Norvégien Aksel Lund Svindal ou l'Autrichien Michael Walchhofer.
Petit et trapu
Mais pour dompter les courbes à pic et glacées de la Face de Bellevarde, il avait la carrure qu'il fallait samedi: petit et trapu, avec son 1,73 m pour 80 kg, technicien plus que glisseur.
Si ses gênes sont tchèques, Kucera est un Canadien de l'Ouest, né à l'ombre des Rocheuses le 17 septembre 1984. Ses parents, qui vivaient à Brno, en Tchécoslovaquie, ont franchi le rideau de fer au début des années 1980 pour trouver refuge à Calgary, en Alberta, la riche province pétrolière et fermière.
Même aux pieds des sommets, le ski reste un luxe. "Mes parents ont été obligés de souscrire deux hypothèques pour me soutenir", raconte Kucera. "La route a été longue pour arriver jusque-là".
Détecté vers l'âge de 13 ans, Kucera présentait le talent sans être forcément le meilleur. Ses progrès constants et ses qualités mentales l'ont vite amené dans le grand bain de la Coupe du monde.
Le succès arrive assez rapidement: en novembre 2006, il remporte le super-G de Lake Louise, à quelques kilomètres de chez lui, un mois avant de confirmer avec un autre podium (3e) à Val Gardena (Italie), également en super-G.
Le sacre de John Kucera, six ans après celui de la Québécoise Mélanie Turgeon en descente à St-Moritz (Suisse), annonce les ambitions canadiennes pour 2010. "Pour nous, cette course était une préparation, un an avant Vancouver, qui est notre objectif", souligne M. Rousselle. "On voulait marquer les esprits, John l'a fait, c'est incroyable".
Son plus grand numéro de rodéo, le cowboy fringant pourrait bien l'exécuter sur les pentes de Whistler.
Si les Canucks ont marqué l'histoire du ski en passant pour les têtes brûlées de la vitesse, seul l'un d'eux, Steve Podborski, avait réussi à empocher une médaille, le bronze aux Jeux olympiques de Lake Placid en 1980.
"Les Crazy Canucks ont aidé le ski canadien en lui donnant une bonne base, mais maintenant c'est une nouvelle génération", souligne Robert Rousselle, un des cadres de la Fédération canadienne. "Ils se sont donné pour thème les Canadian cowboys. Ils n'ont pas peur, pas froid aux yeux".
Sourire bonhomme et yeux clairs dans un visage baigné de tâches de rousseur, Kucera n'a pourtant pas vraiment le physique impressionnant d'un cador de la vitesse comme le Norvégien Aksel Lund Svindal ou l'Autrichien Michael Walchhofer.
Petit et trapu
Mais pour dompter les courbes à pic et glacées de la Face de Bellevarde, il avait la carrure qu'il fallait samedi: petit et trapu, avec son 1,73 m pour 80 kg, technicien plus que glisseur.
Si ses gênes sont tchèques, Kucera est un Canadien de l'Ouest, né à l'ombre des Rocheuses le 17 septembre 1984. Ses parents, qui vivaient à Brno, en Tchécoslovaquie, ont franchi le rideau de fer au début des années 1980 pour trouver refuge à Calgary, en Alberta, la riche province pétrolière et fermière.
Même aux pieds des sommets, le ski reste un luxe. "Mes parents ont été obligés de souscrire deux hypothèques pour me soutenir", raconte Kucera. "La route a été longue pour arriver jusque-là".
Détecté vers l'âge de 13 ans, Kucera présentait le talent sans être forcément le meilleur. Ses progrès constants et ses qualités mentales l'ont vite amené dans le grand bain de la Coupe du monde.
Le succès arrive assez rapidement: en novembre 2006, il remporte le super-G de Lake Louise, à quelques kilomètres de chez lui, un mois avant de confirmer avec un autre podium (3e) à Val Gardena (Italie), également en super-G.
Le sacre de John Kucera, six ans après celui de la Québécoise Mélanie Turgeon en descente à St-Moritz (Suisse), annonce les ambitions canadiennes pour 2010. "Pour nous, cette course était une préparation, un an avant Vancouver, qui est notre objectif", souligne M. Rousselle. "On voulait marquer les esprits, John l'a fait, c'est incroyable".
Son plus grand numéro de rodéo, le cowboy fringant pourrait bien l'exécuter sur les pentes de Whistler.