Même si un nouveau cycle olympique s’amorce, le fondeur Alex Harvey n’a pas l’intention de lever le pied. La campagne 2013-2014 a été marquée par des hauts et des bas. Parmi les faits saillants, on note sa troisième au classement cumulatif du circuit de la Coupe du monde en plus de ses victoires au skiathlon de Falun (Suède), au sprint libre de Szklarska Poreba (Pologne), ainsi qu’au prologue du Tour de ski.

Toutefois, au grand rendez-vous des Jeux olympiques de Sotchi, le fondeur a fait chou blanc, lui qui avait comme objectif de revenir de la Russie avec au moins une médaille en poche.

C’est donc en regardant davantage ses bons coups qu’Alex Harvey amorcera sa saison de Coupe du monde, samedi, à Ruka (Finlande).

« Cette année, l’objectif principal demeure les Championnats du monde, sauf que cette troisième place obtenue au classement général est maintenant une carte de plus à jouer. Je sais que je peux encore être dans le coup cette saison », a commenté celui qui a obtenu des deuxième et troisième places, la fin de semaine dernière, à des courses FIS disputées à Gällivare, en Suède.

Différence majeure avec la saison dernière, le tourbillon médiatique est beaucoup moins gros cette année. « C’est dans les mois de septembre et octobre, lorsque j’étais au Québec, qu’il y avait plus de demandes médiatiques et cela prenait plus de mon temps. C’était donc plus facile cette année. Tout le reste, c’est la même game qu’avant. »

De bons skis au bon moment

On ne change pas une recette qui fonctionne. Voilà ce qu’ont convenu l’athlète et son entraîneur Louis Bouchard. Alex Harvey continuera donc à privilégier certaines épreuves et fera l’impasse sur quelques départs, dont la dernière étape du Tour de ski, la montée pentue de l’Alpe Cermis, qui ne convient pas à une circulation sanguine optimale dans ses jambes.

Le meneur de l’équipe canadienne se dit fier de la constance dont il a fait preuve l’an dernier. Oui, la déception de Sotchi demeure, sauf que celle-ci ne s’explique pas à cause d’une mauvaise préparation physique selon lui.

« Nous avons eu quelques pépins du côté de l’équipement, surtout à Sotchi, mais ça fait partie du sport. Comme tous les autres pays, nous aurons des problèmes côté fartage à un moment ou un autre. Par contre cette année, j’aurai un testeur avec moi avec qui je travaillerai. Dès la fin de la dernière saison, nous avons déjà commencé à collaborer avec Fischer (NDLR : son équipementier de skis) en testant plusieurs paires de skis. »

L’athlète croit aussi que l’arrivée du testeur attitré fera une différence. « Si ça nous permet d’avoir un podium de plus, ce sera déjà mission accomplie, car j’ai des chances de médaille à toutes les courses. Et ça, c’est toute l’équipe qui va en profiter. »

Au sommet de son art et de sa forme

Âgé de 26 ans, Alex Harvey amorce sa phase de maturité physique. En plus de son volume d’entraînement qui augmente chaque année, le fondeur de St-Ferréol-les-Neiges constate maintenant comment cela se traduit sur les pistes.

« J’ai commencé à le voir l’an dernier, surtout dans ma constance. Je suis capable de garder un niveau de forme d’un top-10 mondial pendant une plus longue période. J’atteins ce niveau plus tôt en saison et j’absorbe la charge de l’entraînement estival plus rapidement. »

Alex Harvey réaffirme qu’il a toujours une préférence pour les épreuves de longue distance en départ de masse, tant en classique qu’en pas de patin. C’est pourquoi il fera du 50 kilomètres classique et du 30 kilomètres skiathlon ses principaux objectifs aux Championnats du monde qui seront disputés à Falun, du 18 février au 1er mars.

Le fondeur s’était d’ailleurs imposé au skiathlon de la Coupe du monde disputée à cet endroit l’an dernier.