NOVE MESTO - Le quatuor canadien, composé de la Québécoise Audrey Vaillancourt, des Albertaines Rosanna Crawford et Zina Kocher ainsi que de la Britanno-Colombienne Megan Heinicke, a ravi la 12e place de l'épreuve féminine de relais remportée par les Norvégiennes, vendredi, aux Championnats du monde de biathlon qui sont disputés à Nove Mesto, en République tchèque.

Les représentantes du pays ont parcouru l’épreuve de 4x6 kilomètres en 1 h 11 min 26,2 s pour terminer à 3 minutes 15,2 secondes des médaillées d’or.

« Nous étions correctes. Nous n’avons rien fait d’exceptionnel, mais ce n’était pas mauvais non plus », a déclaré Audrey Vaillancourt, troisième relayeuse de la formation canadienne, qui a dû prendre une balle de plus au tir couché, puis a utilisé les trois supplémentaires permises au tir debout.

« Côté ski, ç'a vraiment bien été. Je pense que c'est la course où je me sentais le mieux depuis le début des Championnats du monde. Je suis un peu déçue de ma prestation au champ de tir, mais j'ai évité la boucle de pénalité, ce qui est l'essentiel », a-t-elle admis.

Au total, les quatre Canadiennes ont utilisé 13 balles supplémentaires. Zina Kocher a également dû faire une boucle de pénalité après avoir raté une cible au tir couché.

Les Norvégiennes, grandes gagnantes de l’épreuve, ont également été obligées d’ajouter une boucle à leur parcours et ont utilisé 9 balles supplémentaires. Elles ont tout de même été la première équipe à franchir la ligne d’arrivée en stoppant le chrono à 1 h 8 min 11 s,

Tora Berger, qui est dans l’équipe de la Norvège, est sur le toit du monde avec cinq médailles en autant de courses, dont désormais quatre du métal le plus fin: des relais mixte et dames en passant par la poursuite et l'individuel !

Surprise d'être presque imbattable ? « Oui. Je n'y pensais pas en venant à Nove Mesto. Mais c'est super de réussir de tels championnats », déclarait sobrement Berger, qualifiée d'"impératrice" par le speaker de l'arène morave.

Les Norvégiennes ont devancé les Ukrainiennes (+ 7 s) et les Italiennes (+ 11,6 s). Ces deux équipes ont utilisé cinq et quatre balles supplémentaires.

Les Russes ont pris le quatrième rang tandis que les Allemandes ont fini cinquièmes. C'est la première fois depuis 1993 que le relais allemand est absent du trio de tête en Championnats du monde. Les Françaises, autres abonnées régulières au podium, ont conclu au sixième échelon.

« C’est assez spécial de voir que ni la Russie, la France ou l’Allemagne est sur le podium aujourd’hui (vendredi), a fait remarquer Audrey Vaillancourt. Ça veut dire que les opportunités sont là. Ça pourrait aussi être possible pour nous (de monter sur le podium). »

Le relais était la dernière épreuve de la biathlonienne de 21 ans aux Championnats du monde. Vaillancourt, qui participait à ses premiers mondiaux chez les seniors, en tire un bilan positif.

« Ç'a été une super expérience. J'ai beaucoup appris. C'est sûr que je suis aussi déçue, car ça n'a pas été ma meilleure semaine au tir, mais je suis arrivée ici avec rien à perdre et tout à gagner. »


Après s’être mesurée aux meilleures de sa discipline, la Québécoise sait ce qu’elle veut améliorer afin de gravir les échelons. « J'ai beaucoup de vitesse en ski à aller chercher. C’était vraiment du haut calibre ici. Quand j'ai de bonnes journées, je peux bien faire, mais il me manque encore une coche. »

Vaillancourt quittera la République tchèque lundi en direction de la Bulgarie où elle participera aux Championnats européens.

Les Championnats du monde de biathlon se poursuivront samedi avec le relais masculin. Jean-Philippe Le Guellec et ses coéquipiers canadiens seront à surveiller.