MONTRÉAL - Jean-Philippe Le Guellec, de Shannon, sera le seul Québécois en action aux Championnats du monde de biathlon qui se mettront en branle à compter de samedi, à Östersund en Suède.

Quadruple médaillé aux Championnats du monde juniors et jeunesse, Le Guellec commence à prendre sa place parmi l'élite mondiale cette année et il compte bien poursuivre cette lancée à son plus important rendez-vous de la saison.

« Je suis vraiment content de mes résultats obtenus jusqu'à maintenant cette saison. Je visais à me classer dans les épreuves de poursuite et ensuite viser les tops-30. Et c'est ce que j'ai fait régulièrement, alors je vais garder ces objectifs pour les mondiaux », a commenté le biathlonien de 22 ans qui participera à ses deuxièmes mondiaux seniors.

« À toutes mes courses de sprint, j'ai atteint neuf cibles sur dix. Si je fais la même chose ici, je peux m'attendre à me qualifier pour la poursuite, sauf que j'aimerais vraiment faire un dix sur dix. Habituellement, j'en fais toujours au moins un par saison, alors c'est le bon moment pour moi! » a révélé Le Guellec, dont le fait saillant de sa saison jusqu'à maintenant été une 23e place au 10 km sprint d'Hochfilzen (Autriche), en décembre dernier.

À ces Championnats du monde où les grands favoris seront le Norvégien Ole Einar Björndalen chez les hommes et la puissante équipe féminine allemande, Le Guellec s'attend à ce que les parcours soient moins rapides que lors de ses dernières courses présentées à cet endroit.

« Les autres courses à Östersund avaient lieu au mois de novembre, alors on skiait sur de la neige artificielle, qui est plus rapide que la neige naturelle. Toutefois, le parcours est technique et vraiment le fun. »

Revenir à la base

À sa première saison complète l'an dernier en Coupe du monde, Le Guellec a trouvé la transition des juniors aux seniors difficile, même s'il avait eu l'occasion de se mesurer aux meilleurs aux Jeux olympiques de Turin. Conséquemment, les résultats de la dernière saison n'avaient pas été à la hauteur de ses attentes. Durant la saison estivale, le Québécois est revenu à ses anciennes méthodes d'entraînement et les résultats n'ont pas tardé à se faire voir.

« À ma première année en Coupe du monde, ç'a vraiment été un choc! a-t-il indiqué. Ça va vite et c'est complètement une autre game. Je m'étais laissé embarqué dans un rythme qui n'était pas le mien et j'avais modifié ma façon de skier. L'été dernier, je suis revenu à mes anciennes façons de m'entraîner et cela a porté fruit », a conclu celui qui participera à trois Coupes du monde après les Championnats du monde.