(PC) - Enfant, le patinage artistique la rendait malade et Anne-Marie Lefrançois a décidé d'aller jouer dehors. Et dévaler les pentes de ski à toute vitesse s'est avéré le meilleur remède à ses problèmes de santé. "Les arénas, ce n'était pas pour moi, relate-t-elle. Toute petite, j'étais souvent grippée ou frappée d'allergie quand je pratiquais le patinage artistique. J'ai réglé mes problèmes de santé quand j'ai commencé à faire des sports à l'extérieur."

La skieuse de Charlesbourg, en banlieue de Québec, n'était de toute façon pas des plus douées dans les pirouettes ou les arabesques sur glace.

"J'avais de trop grosses cuisses, évoque-t-elle en riant. J'étais tannée de jouer des rôles de gars dans les spectacles de fin d'année."

Ses fortes cuisses lui ont permis de réaliser d'énormes progrès dès sa première année de compétition en ski alpin, à l'âge de 11 ans.

"J'ai beaucoup progressé la première année, avant de connaître une progression constante par la suite", souligne Lefrançois, qui a effectué ses premiers pas en ski alpin à l'âge de cinq ans au mont Grand Fonds puisque ses parents sont originaires de Charlevoix.

Lefrançois, cadette d'une famille de trois filles, a été éprouvée par le décès de son père en bas âge.

Agée de 24 ans, Lefrançois a vu sa carrière être compromise par des blessures au cours des années 1996 à 1998. Cette adepte des sports de grand air, comme le vélo de montagne et l'escalade), a centé les efforts sur la descente à son retour à la compétition.

Lefrançois a tôt fait de retrouver le plaisir d'aller vite en décrochant quelques "top 30" sur le circuit de la Coupe du monde en 2000-01. A quelques semaines des Jeux olympiques, elle s'estime prête à rivaliser avec les meilleures au monde.

"Tout ce qui manque, c'est de la confiance", résume la jeune femme qui adore voyager et apprendre de nouvelles langues.