MONTRÉAL - Erik Guay a été au cœur de l'actualité au cours des dernières semaines. D'abord pour ses performances sur les pistes, mais aussi pour avoir critiqué le parcours de Sotchi où aura lieu la descente olympique en 2014.

Appuyé par son confrère américain Bode Miller, Guay précisait que la première portion du parcours contenait trop de virages, ce qui empêchait les skieurs de prendre de la vitesse. Les critiques semblent avoir été entendues puisque la Fédération internationale de ski a exigé des modifications en vue des Jeux de 2014.

"Après la course cette semaine, ils ont annoncé qu'ils allaient enlever six portes pour les Jeux olympiques. Également, c'est sûr qu'ils ne vont pas injecter le parcours comme ils l'ont fait lors de notre premier passage."

Début janvier, Guay répétait que son objectif de la saison était d'éviter les blessures au dos et que les résultats étaient secondaires. Depuis, le Québécois enchaîne les excellentes performances. À ses quatre dernières compétitions, il a signé une quatrième position et monté sur le podium deux fois.

"Le dos commence à bien rouler, mais également l'équipe commence à bien rouler, explique Guay. J'ai beaucoup de pression avec Jan et le jeune Ben Thomsen qui ont de bonnes performances."

Parmi ses coéquipiers qui connaissent du succès dernièrement, on remarque justement Benjamin Thomsen, qui a pris le cinquième rang à Chamonix et enlevé la médaille d'argent à Sotchi.

Pour qu'il en arrive à ces résultats, les entraîneurs lui ont imposé un ultimatum.

"Ils lui ont dit qu'il allait retourner à la maison à moins qu'il ne commence à faire des top 30. Le lendemain, il a fini 25e. Ils lui ont répété que c'était terminé s'il ne faisait pas un top 15 à Chamonix et il a encore une fois montré qu'il était capable. Maintenant, je suppose qu'il devra gagner!"

Guay s'accorde maintenant une semaine de vacances au Québec au cours de laquelle il combinera entraînement et remise en forme, après quoi il s'envolera pour la Suisse pour la prochaine étape du circuit de la Coupe du monde.

*D'après un reportage de Sébastien Boucher.