Montréal – Alex Harvey a pris le relais 4x10 kilomètres des Championnats du monde de Falun, en Suède, comme une bonne préparation en vue du 50 kilomètres en style classique. Le fondeur a prouvé qu’il est fin prêt quand il a passé le relais au terme des 10 premiers kilomètres au premier rang. La suite a été plus ardue pour ses coéquipiers et le Canada a terminé 10e, vendredi.

« Je me suis fait plaisir, j’ai skié à l’avant du groupe », a mentionné l’athlète de Saint-Ferréol-les-Neiges en entrevue à Sportcom. « Je me suis senti bien jusqu’à la fin, je ne me suis jamais senti dans le rouge. C’était ça le but aussi, de ne pas me mettre en difficulté pour le 50 kilomètres. C’était parfait! »

« Je voulais juste faire un dernier entraînement intense et ç’a été vraiment parfait. Je me sentais bien et les skis étaient super encore une fois. Tout s’est déroulé selon le plan », a-t-il ajouté.

Dans une démonstration de force comme lui seul en a le secret, le Norvégien Petter Northug s’est imposé face au Suédois Calle Halfvarsson dans les derniers instants de l’épreuve. Il a du coup mené son pays à un huitième titre mondial de suite, un cinquième sous sa gouverne.

Il s’agit d’une certaine rédemption pour la Norvège, seulement quatrième des Jeux olympiques de Sotchi, où la Suède avait triomphé devant la Russie et la France respectivement.

Malgré un lent départ, Jean-Marc Gaillard étant neuvième en recul de 21,2 secondes après 10 kilomètres, les Français sont montés sur la troisième marche du podium, concluant à 8,9 secondes des Norvégiens.

Quant aux Canadiens, ils ont accusé un retard de 3 minutes et 3,5 secondes sur les vainqueurs.

Suite à la solide performance d’Alex Harvey, Graeme Killick a poursuivi le travail. Après s’être maintenu en sixième place une partie de ses 10 kilomètres, l’athlète de Fort McMurray en Alberta a passé le relais à Ivan Babikov au 11e échelon.

Le fondeur de Canmore en Alberta a réussi à conserver ce rang avant de céder les rênes à Len Valjas. Engagé dans une lutte à finir avec l’Américain Simeon Hamilton pour la 10e place, le Torontois a gagné le petit duel entre voisins.

Des croûtes à manger

Le Canada a donc légèrement progressé en comparaison à son 12e échelon obtenu au relais des précédents Championnats du monde à Val di Fiemme, en Italie, en 2013.

« Nous avons amélioré notre dossard », a acquiescé Harvey, pour qui beaucoup de boulot reste toutefois à abattre. « Nous sommes plusieurs minutes derrière les meilleurs. Il faut continuer de nous améliorer, mais c’est bon. Quand nous sommes devant les Américains, c’est toujours une petite victoire d’équipe. »

Plus sérieusement, il fait une analyse franche de la situation. « Nous avons encore des croutes à manger avant de nous battre pour un podium avec les pays scandinaves, les Français et les Russes. »

Le Québécois tenait par ailleurs à passer un petit message à ses concurrents en vue de l’ultime épreuve des mondiaux, qui sera disputée dimanche. Il considère avoir atteint son but en partie.

« Il neigeait pendant la course et en classique, quand il neige, celui qui est premier travaille tout le temps un peu plus fort et c’est alors difficile de s’échapper », a-t-il expliqué.

« Le Suédois (Daniel Richardsson), un des favoris pour le 50 kilomètres, a eu beaucoup de difficulté, alors lui, ça lui passe un message un peu, mais nous étions quand même encore cinq pays ensemble à la fin. »