Les responsables du ski alpin s'interrogent sur la sécurité des épreuves
Ski jeudi, 13 déc. 2001. 12:47 dimanche, 15 déc. 2024. 10:31
VIENNE (AFP) - Les responsables européens du ski alpin s'interrogeaient, jeudi, sur la sécurité des épreuves après la multiplication des accidents graves sur les pistes qu'ils attribuaient à la fatalité. Des conversations sur les conséquences à tirer de ces accidents auraient été engagées par des entraîneurs nationaux à Val Gardena, en marge de descentes de Coupe du monde, programmées vendredi et samedi, dans la station italienne, a-t-on appris auprès des fédérations.
"Bien sûr qu'ils (les coureurs) dévalent les pentes de plus en plus vite", constate le porte-parole de la Fédération autrichienne de ski (OeSV), Josef Schmid. Et il n'existe guère plus de piste (de compétition) qui ne soit glacée après avoir été préparée avec de la neige artificielle", reconnaît-il.
"Le facteur risque ne peut pas être exclu des sports de vitesse", ajoute Sonja Reichen, porte-parole de la Fédération internationale de ski (FIS), interrogée à Oberhofen (Suisse).
"Une réflexion va maintenant probablement être engagée sur la sécurité", ajoute-t-elle en notant que les mesures de sécurité de la FIS sont perpétuellement adaptées à l'évolution des matériels.
Cette "réflexion" est envisagée quelques jours après le grave accident dont a été victime, samedi à Val-d'Isère (France), le Suisse Silvano Beltrametti paralysé après une sortie de piste. Elle survient en outre un mois et demi après la mort de la Française Régine Cavagnoud, survenue lors d'un entraînement sur le glacier du Pitztal (Autriche).
La longue liste des blessés
Ces deux accidents récents s'ajoutent à d'autres chutes à la suite desquelles des coureurs ont été gravement blessés.
A la mi-novembre, l'Autrichien Hannes Trinkl, champion du monde de descente en titre, s'était fracturé l'os frontal à l'entraînement sur la piste de Schladming (Aut). L'Allemand Florian Eckert, 3e du Championnat du monde de descente à Sankt-Anton (Aut) en février, soigne toujours une blessure du plateau tibial.
L'Autrichien Werner Franz (fracture de la jambe), le Norvégien Hans-Petter Buraas (touché aux vertèbres cervicales), le Français Saoïni (lésions aux ligaments croisés du genou) et le Suisse Michael von Gruenigen (fracture de l'omoplate) figurent également sur la liste des compétiteurs blessés.
"Chacun court pour lui-même, le risque existe", commente le descendeur autrichien, Pepi Strobl. Si, pour le public, il n'existe aucune différence entre un skieur descendant à 90 km/h ou à 120 km/h, "l'industrie (du ski) pousserait des hauts cris si l'on venait à réduire la vitesse" dans les compétitions, affirme Josef Schmid. "Après tout, l'industrie veut développer de nouveaux matériels pour vivre", ajoute-t-il.
Pour l'entraîneur de l'équipe de descente autrichienne, Robert Trenkwalder, la sécurité doit être débattue même s'il n'existe, a priori, pas de recette miracle pour en prévenir les conséquences.
"C'est un problème qui ne sera pas facile à résoudre", estime M. Schmid en notant que les nouveaux skis sont fabriqués avec davantage de "carving" (resserrés au milieu) et avec des carres plus affûtées pour avoir un effet directionnel plus fort dans les virages. Selon lui, lorsqu'un skieur se met en difficulté avec ces matériels, il n'a que peu de chance de rester sur une piste.
"Bien sûr qu'ils (les coureurs) dévalent les pentes de plus en plus vite", constate le porte-parole de la Fédération autrichienne de ski (OeSV), Josef Schmid. Et il n'existe guère plus de piste (de compétition) qui ne soit glacée après avoir été préparée avec de la neige artificielle", reconnaît-il.
"Le facteur risque ne peut pas être exclu des sports de vitesse", ajoute Sonja Reichen, porte-parole de la Fédération internationale de ski (FIS), interrogée à Oberhofen (Suisse).
"Une réflexion va maintenant probablement être engagée sur la sécurité", ajoute-t-elle en notant que les mesures de sécurité de la FIS sont perpétuellement adaptées à l'évolution des matériels.
Cette "réflexion" est envisagée quelques jours après le grave accident dont a été victime, samedi à Val-d'Isère (France), le Suisse Silvano Beltrametti paralysé après une sortie de piste. Elle survient en outre un mois et demi après la mort de la Française Régine Cavagnoud, survenue lors d'un entraînement sur le glacier du Pitztal (Autriche).
La longue liste des blessés
Ces deux accidents récents s'ajoutent à d'autres chutes à la suite desquelles des coureurs ont été gravement blessés.
A la mi-novembre, l'Autrichien Hannes Trinkl, champion du monde de descente en titre, s'était fracturé l'os frontal à l'entraînement sur la piste de Schladming (Aut). L'Allemand Florian Eckert, 3e du Championnat du monde de descente à Sankt-Anton (Aut) en février, soigne toujours une blessure du plateau tibial.
L'Autrichien Werner Franz (fracture de la jambe), le Norvégien Hans-Petter Buraas (touché aux vertèbres cervicales), le Français Saoïni (lésions aux ligaments croisés du genou) et le Suisse Michael von Gruenigen (fracture de l'omoplate) figurent également sur la liste des compétiteurs blessés.
"Chacun court pour lui-même, le risque existe", commente le descendeur autrichien, Pepi Strobl. Si, pour le public, il n'existe aucune différence entre un skieur descendant à 90 km/h ou à 120 km/h, "l'industrie (du ski) pousserait des hauts cris si l'on venait à réduire la vitesse" dans les compétitions, affirme Josef Schmid. "Après tout, l'industrie veut développer de nouveaux matériels pour vivre", ajoute-t-il.
Pour l'entraîneur de l'équipe de descente autrichienne, Robert Trenkwalder, la sécurité doit être débattue même s'il n'existe, a priori, pas de recette miracle pour en prévenir les conséquences.
"C'est un problème qui ne sera pas facile à résoudre", estime M. Schmid en notant que les nouveaux skis sont fabriqués avec davantage de "carving" (resserrés au milieu) et avec des carres plus affûtées pour avoir un effet directionnel plus fort dans les virages. Selon lui, lorsqu'un skieur se met en difficulté avec ces matériels, il n'a que peu de chance de rester sur une piste.