PRAGUE (AFP) - Le Tchèque Jan Mazoch, victime d'une chute spectaculaire lors d'un concours de saut à skis le 20 janvier à Zakopane (Pologne), a été transféré mercredi de Cracovie à Prague dans un état de santé "étonnamment bon", ont annoncé les médecins.

"Nous sommes assez surpris de voir M. Mazoch dans un état aussi bon", a déclaré le chef du département de neurologie de l'hôpital militaire de Prague-Stresovice, Jaroslav Elis, au cours d'une conférence de presse.

Les médecins polonais "ont fait un très bon travail", a-t-il souligné.

Mazoch, 21 ans, avait été hospitalisé pendant une dizaine de jours à Cracovie (sud de la Pologne) pour des lésions au crâne et au cerveau, après une chute survenue lors d'un concours comptant pour la Coupe du monde. Pendant les cinq premiers jours de soins, les médecins polonais l'ont maintenu en coma artificiel.

"Il a subi une vaste et difficile lésion au cerveau, sa vie était décidément en danger", a résumé le Dr Elis en estimant que ces blessures ne devraient pas laisser de séquelles.

Mazoch se sent "bien"

"Après une telle chute, on aurait pu craindre une blessure de la colonne vertébrale, il a eu vraiment beaucoup de chance", a-t-il dit, sans cependant vouloir se prononcer sur l'avenir sportif du skieur.

"Notre tâche est de le faire revenir dans la vie normale. Nous lui souhaitons bien sûr de retourner à la compétition, mais nous pouvons rien promettre", a dit le médecin en indiquant que le jeune sportif avait avant tout besoin de calme et de repos.

Interrogé sur son état de santé par les journalistes polonais l'attendant à la sortie de l'hôpital de Cracovie, le Tchèque, visiblement affaibli, mais souriant, a répondu qu'il se sentait "bien".

A son arrivée à Prague, il a pu recevoir la visite de sa compagne, Barbora, enceinte de quatre mois, et de son grand-père Jiri Raska, champion olympique de saut à ski 1968 à Grenoble (France).

Mazoch, qui disputait à Zakopane son premier concours en Coupe du monde de la saison, a été déséquilibré en plein saut, vraisemblablement par le vent.

Sa chute spectaculaire a suscité un débat sur la responsabilité des organisateurs de compétitions de saut à skis, sous conditions météorologiques difficiles.