Mikaël Kingsbury a récemment dit ceci : « Je ne m'en vais pas aux Jeux olympiques pour gagner cette fois-ci. Je m'en vais aux Jeux olympiques pour skier du mieux que je peux. »

 

Une phrase qu'on entend souvent de la part d'un athlète olympique pour enlever une certaine pression dans les médias. 

 

Dans le cas de Kingsbury, ce n'est pas une question de baisser les attentes mais plutôt une question d'adopter une approche différente de celle de Sotchi, alors qu'il avait terminé deuxième à l'épreuve des bosses, en ski acrobatique.   

 

« Ce n’est pas pour m’enlever de la pression, je suis conscient que je suis un des favoris pour gagner, a-t-il expliqué mercredi à l'occasion du Défi RBC à la Place Ville-Marie. C’est plus pour moi-même. Je sais les erreurs que j’ai faites à Sotchi mentalement. Je me suis laissé impressionner par la grosseur des Jeux et par la descente d’Alexandre Bilodeau qui avait fait une descente exceptionnelle. Je me suis compliqué les choses un peu plus ce que je ne l’avais fait dans le passé. »

 

Pourtant, une des grandes qualités de Mikaël, c'est sa force mentale. Rien ne semble le perturber... sauf ceux qui osent réaliser des temps plus rapides que les siens.    

 

« Tu entends les temps des fois et tu veux prouver à tout le monde que c’est toi le top mondial. Il y a des fois où je m’énerve, ça prouve que je suis humain. C’est une des choses que j’ai fait dans le passé, mais ce sont des bonnes erreurs et j’ai appris. J’ai appris, pas en le faisant une fois, mais en le faisant plusieurs fois. »

 

Aux dires de ses entraîneurs, Mikaël n'a pas besoin d'être le plus rapide pour gagner. Son ski et ses sauts lui suffisent. Et c'est l'erreur commise par Mikaël aux derniers Mondiaux : il voulait être le plus rapide.  

 

« Même en regardant les descentes après, j’étais déçu un peu parce que j’avais juste à faire ce que je devais faire et selon moi je l’avais. Je suis capable de faire ça presque à 90 %, mais c’est le petit 10 % et dans les moments où il y a un peu plus de stress que ça peut arriver. »

 

Il ne se présentera pas à Pyeongchang pour gagner? Aucune chance. Il va tout faire pour y décrocher le titre qui lui manque.

 

« Je veux arriver aux Jeux olympiques en étant le favori. Donc il faut que je performe bien avant. »

 

Mikaël dit être dans les meilleures conditions physiques et psychologiques pour amorcer cette année olympique mais il doit encore patienter avant de mettre en pratique les leçons apprises puisque la saison ne débute que le 9 décembre à Ruka, en Finlande