Mikaël Kingsbury a montré une fois de plus à Deer Valley pourquoi il est le meilleur de sa profession.

Alors qu’il revenait à la compétition après avoir subi deux fractures à des vertèbres, le Québécois s’est illustré avec deux médailles d’or lors des épreuves de ski acrobatique.

Le principal intéressé ne se fait pas d’histoire, il sait que le Globe de cristal est sensiblement hors de sa portée cette saison en raison du calendrier remodelé avec la COVID-19. Celui qui compte neuf Globes à son palmarès ne s’en fait pas avec le fait de voir sa séquence possiblement freinée alors qu’il a prouvé qu’il pouvait retourner au sommet.

« J’ai déjà fait mon deuil après ma blessure pour le Globe de cristal. Je savais que la saison serait atypique avec la pandémie », a-t-il indiqué lors de son entretien à l'Antichambre.

« Mon but était qu’à mon retour, je voulais faire le plus de points. Je voulais passer un message. Je voulais prouver un peu à moi-même que je pouvais le faire », a-t-il mentionné.

L’athlète de 28 ans a dû prouver qu’il était de retour à un haut niveau afin de décrocher sa 65e victoire en Coupe du monde. Lors de l’épreuve en parallèle, Kingsbury a dû livrer des duels serrés pour atteindre la finale. Étant toujours le deuxième à franchir la ligne d’arrivée, le Québécois a décidé de dissiper tout doute possible lors de la manche ultime devant Matt Graham.

« C’est la confiance qui manquait un peu dans les dernières semaines, alors que je pensais à mon dos. Lors de la ronde pour les médailles, je me sentais bien et je savais que le dos allait tenir. »

« Les autres me dépassaient toujours dans le saut du bas. Contre Matt, je me suis dit que ça n’allait pas arriver. J’ai tout vidé mon réservoir et c’est vraiment un retour meilleur que ce que je pouvais imaginer. Le meilleur est à venir », a-t-il prévenu.

Celui qui a remonté au sixième échelon du classement a goûté à la victoire et il est loin d’être rassasié pour la suite.  

« Je n’ai pas besoin de personne qui essaie de me motiver. Mes statistiques parlent d’elles-mêmes et je ne veux pas arrêter. On dirait qu’avec la blessure j’ai réalisé combien j’étais chanceux de pouvoir faire ce que je fais », a souligné le Québécois. 

Kingsbury complète sa quarantaine alors qu’il est de retour au pays. Il poursuivra sa préparation pour les championnats du monde qui auront lieu au Kazakhstan dans environ un mois.