Muehlegg entre ski et conflit
Ski mardi, 5 oct. 2004. 12:47 samedi, 14 déc. 2024. 19:56
PARIS (AFP) - Premier Espagnol champion du monde, le fondeur d'origine allemande Johann Muehlegg, qui a annoncé sa retraite sportive mardi, restera aussi et surtout celui qui a défrayé la chronique aux Jeux olympiques de Salt Lake City en 2002, après sa disqualification pour dopage de ses trois titres olympiques.
Né le 8 novembre 1970 dans les Alpes bavaroises, dans la région de l'Allgau, Muehlegg était devenu dans l'Utah en février 2002 le premier Espagnol champion olympique en ski de fond et surtout le second sportif ibère médaillé d'or aux JO d'hiver, 30 ans après Francisco Fernandez-Ochoa.
La joie des Espagnols, soudain épris de "Juanito", s'était poursuivi quand il récidivait dans le 10 km poursuite et surtout dans le "marathon", le 50 km classique.
Mais le lendemain, l'analyse d'urine du fondeur décelait des traces de darbepoetin alfa, une hormone apparentée à l'érythropoïétine (EPO) et passait du statut de héros à celui de paria.
Précoce, Muehlegg avait gagné le titre de champion du monde junior du 30 km libre en 1989 et 1990. Mais il connaissait quelques difficultés à confirmer en seniors.
Membre de l'équipe allemande dès 1991, il excelle dans la technique du pas du patineur, mais se révèle plutôt faible en style classique.
Se classant quatre fois dans les dix premiers en trois Jeux olympiques (1992, 1994, 1998), Muehlegg, perturbé par des relations conflictuelles avec la fédération allemande, ne parvient pas à se hisser sur les podiums lors des grands rendez-vous.
Empoisonner
Le conflit avec ses dirigeants commence en 1993 lorsque, souffrant de maux d'intestins, il consulte une guérisseuse portugaise de Munich, qui lui dit que quelqu'un de son entourage sportif cherche à l'empoisonner.
Le très catholique Muehlegg, qui ingurgite des hectolitres d'eau bénite pour se soigner, se convainc que le coupable est l'entraîneur national allemand, Georg Zipfel.
Six ans de querelles suivront avec menaces d'exclusion, réconciliation, exclusion effective, procès (perdu) contre Gipfel, réintégration...
Aussitôt après les JO de Nagano (1998), pour lesquels il est repêché de justesse, Muehlegg décide de changer de nationalité et de rejoindre la modeste Fédération espagnole qui l'accueille à bras ouverts.
Privé de Coupe du monde en 1998-99 en raison de ce "transfert", ce stakhanoviste de l'entraînement obtient la nationalité espagnole en novembre 1999.
Dès son retour sur les pistes, Muehlegg s'impose en gagnant la Coupe du monde 2000.
Un an plus tard, Muehlegg, qui réside toujours en Allemagne, près de Garmisch, gagne le 50 km libre et se classe 2e de la poursuite des Mondiaux-2001.
Fâché avec l'Allemagne entière, Muehlegg ne répond pratiquement plus qu'en espagnol ou dans une autre langue étrangère aux médias allemands.
Après avoir purgé deux ans de suspension, il renonce à revenir sur le circuit en févier 2004, préférant se consacrer à l'écriture d'un livre "Seul contre tous" sorti au quatrième trimestre 2004.
Né le 8 novembre 1970 dans les Alpes bavaroises, dans la région de l'Allgau, Muehlegg était devenu dans l'Utah en février 2002 le premier Espagnol champion olympique en ski de fond et surtout le second sportif ibère médaillé d'or aux JO d'hiver, 30 ans après Francisco Fernandez-Ochoa.
La joie des Espagnols, soudain épris de "Juanito", s'était poursuivi quand il récidivait dans le 10 km poursuite et surtout dans le "marathon", le 50 km classique.
Mais le lendemain, l'analyse d'urine du fondeur décelait des traces de darbepoetin alfa, une hormone apparentée à l'érythropoïétine (EPO) et passait du statut de héros à celui de paria.
Précoce, Muehlegg avait gagné le titre de champion du monde junior du 30 km libre en 1989 et 1990. Mais il connaissait quelques difficultés à confirmer en seniors.
Membre de l'équipe allemande dès 1991, il excelle dans la technique du pas du patineur, mais se révèle plutôt faible en style classique.
Se classant quatre fois dans les dix premiers en trois Jeux olympiques (1992, 1994, 1998), Muehlegg, perturbé par des relations conflictuelles avec la fédération allemande, ne parvient pas à se hisser sur les podiums lors des grands rendez-vous.
Empoisonner
Le conflit avec ses dirigeants commence en 1993 lorsque, souffrant de maux d'intestins, il consulte une guérisseuse portugaise de Munich, qui lui dit que quelqu'un de son entourage sportif cherche à l'empoisonner.
Le très catholique Muehlegg, qui ingurgite des hectolitres d'eau bénite pour se soigner, se convainc que le coupable est l'entraîneur national allemand, Georg Zipfel.
Six ans de querelles suivront avec menaces d'exclusion, réconciliation, exclusion effective, procès (perdu) contre Gipfel, réintégration...
Aussitôt après les JO de Nagano (1998), pour lesquels il est repêché de justesse, Muehlegg décide de changer de nationalité et de rejoindre la modeste Fédération espagnole qui l'accueille à bras ouverts.
Privé de Coupe du monde en 1998-99 en raison de ce "transfert", ce stakhanoviste de l'entraînement obtient la nationalité espagnole en novembre 1999.
Dès son retour sur les pistes, Muehlegg s'impose en gagnant la Coupe du monde 2000.
Un an plus tard, Muehlegg, qui réside toujours en Allemagne, près de Garmisch, gagne le 50 km libre et se classe 2e de la poursuite des Mondiaux-2001.
Fâché avec l'Allemagne entière, Muehlegg ne répond pratiquement plus qu'en espagnol ou dans une autre langue étrangère aux médias allemands.
Après avoir purgé deux ans de suspension, il renonce à revenir sur le circuit en févier 2004, préférant se consacrer à l'écriture d'un livre "Seul contre tous" sorti au quatrième trimestre 2004.