Raich, assurance tous risques
Ski mercredi, 9 mars 2005. 12:04 samedi, 14 déc. 2024. 00:34
LENZERHEIDE (AFP) - L'Autrichien Benjamin Raich aborde les finales de la Coupe du monde de ski alpin, de jeudi à dimanche à Lenzerheide, avec 52 points de retard sur l'Américain Bode Miller et la force tranquille de celui qui est capable d'évoluer aux limites sans franchir la ligne rouge.
Alors que Miller a enregistré 7 sorties de piste en 8 slaloms, sans compter plusieurs déboires en slalom géant, Raich n'a pas quitté les rails depuis le début de la saison.
"Miller est favori. Il a une cinquantaine de points d'avance et il est généralement fort dans les disciplines de vitesse. Mais si je ne fais pas de faute, j'ai ma chance. Je suis en grande forme", souligne Raich, 27 ans.
"Je n'observe pas spécialement Miller, car je dois avant tout me concentrer sur mes courses. Il skie différemment, trop vite pour nous et parfois aussi pour lui", remarque le jeune homme.
"Mais je ne veux pas penser à Bode. Je suis fixé sur cette fin de semaine, sur l'objectif de la Coupe du monde. L'important, c'est d'y penser au bon moment. J'aborde ces épreuves comme les autres compétitions au fur et à mesure de la saison", ajoute le quintuple médaillé des Mondiaux de Bormio (Italie).
Avec sa casquette vissée à l'envers sur le crâne, et son sourire béat, Raich a été longuement catalogué comme un champion certes talentueux, mais trop tête brûlée et surtout trop lisse médiatiquement.
Surnommé le Blitz du Pitztal (sud-ouest), "car je prenais beaucoup de risques dans ma jeunesse", ce passionné de saut à l'élastique a beaucoup mûri dans sa tête. Il a tiré les leçons de sa chute, en février 2004, à Garmisch-Partenkirchen (Allemagne), qui lesta ses chances dans la course au grand globe de cristal.
Programme tenu
"J'ai planifié la saison 2004-2005 à l'automne dernier en faisant l'impasse sur certaines descentes et je me suis tenu au programme", rappelle-t-il. Même quand l'avance de l'Américain, qui avait atteint 414 points après le slalom de Sestrières (Italie), aurait pu l'inciter à changer de stratégie.
Raich a probablement réalisé son coup le plus brillant à Wengen (Suisse), où il ne participa pas à l'épreuve de vitesse, la plus longue du circuit.
Vainqueur du combiné et troisième en slalom dans la station de l'Oberland bernois, Raich inscrivit 160 points. Tandis que Miller, qui s'était épuisé à tout courir, ne récolta que 60 points pour sa troisième place en descente.
A un journaliste américain qui lui fait noter que "Miller est considéré comme le meilleur skieur du circuit", Raich répond: "le meilleur, ce sera celui qui remportera le classement général. Cela signifie que vous êtes le meilleur sur l'arc d'une saison".
Attablé derrière lui, Maier, du haut de ses 50 victoires en Coupe du monde, estime que, "maintenant, le favori c'est Benny". "Ils sont très proches l'un de l'autre et la clé, ce sera le slalom", souligne le maître du ski alpin.
Sortir ou pas sortir, le dilemme sera pour Miller.
Alors que Miller a enregistré 7 sorties de piste en 8 slaloms, sans compter plusieurs déboires en slalom géant, Raich n'a pas quitté les rails depuis le début de la saison.
"Miller est favori. Il a une cinquantaine de points d'avance et il est généralement fort dans les disciplines de vitesse. Mais si je ne fais pas de faute, j'ai ma chance. Je suis en grande forme", souligne Raich, 27 ans.
"Je n'observe pas spécialement Miller, car je dois avant tout me concentrer sur mes courses. Il skie différemment, trop vite pour nous et parfois aussi pour lui", remarque le jeune homme.
"Mais je ne veux pas penser à Bode. Je suis fixé sur cette fin de semaine, sur l'objectif de la Coupe du monde. L'important, c'est d'y penser au bon moment. J'aborde ces épreuves comme les autres compétitions au fur et à mesure de la saison", ajoute le quintuple médaillé des Mondiaux de Bormio (Italie).
Avec sa casquette vissée à l'envers sur le crâne, et son sourire béat, Raich a été longuement catalogué comme un champion certes talentueux, mais trop tête brûlée et surtout trop lisse médiatiquement.
Surnommé le Blitz du Pitztal (sud-ouest), "car je prenais beaucoup de risques dans ma jeunesse", ce passionné de saut à l'élastique a beaucoup mûri dans sa tête. Il a tiré les leçons de sa chute, en février 2004, à Garmisch-Partenkirchen (Allemagne), qui lesta ses chances dans la course au grand globe de cristal.
Programme tenu
"J'ai planifié la saison 2004-2005 à l'automne dernier en faisant l'impasse sur certaines descentes et je me suis tenu au programme", rappelle-t-il. Même quand l'avance de l'Américain, qui avait atteint 414 points après le slalom de Sestrières (Italie), aurait pu l'inciter à changer de stratégie.
Raich a probablement réalisé son coup le plus brillant à Wengen (Suisse), où il ne participa pas à l'épreuve de vitesse, la plus longue du circuit.
Vainqueur du combiné et troisième en slalom dans la station de l'Oberland bernois, Raich inscrivit 160 points. Tandis que Miller, qui s'était épuisé à tout courir, ne récolta que 60 points pour sa troisième place en descente.
A un journaliste américain qui lui fait noter que "Miller est considéré comme le meilleur skieur du circuit", Raich répond: "le meilleur, ce sera celui qui remportera le classement général. Cela signifie que vous êtes le meilleur sur l'arc d'une saison".
Attablé derrière lui, Maier, du haut de ses 50 victoires en Coupe du monde, estime que, "maintenant, le favori c'est Benny". "Ils sont très proches l'un de l'autre et la clé, ce sera le slalom", souligne le maître du ski alpin.
Sortir ou pas sortir, le dilemme sera pour Miller.