Ski acro. : le retour des champions
Ski jeudi, 13 déc. 2012. 12:22 mercredi, 11 déc. 2024. 19:50
MONTRÉAL - Plus de huit mois après leur dernière sortie en Coupe du monde, c'est le temps pour les membres de l'équipe canadienne de ski acrobatique de bosses de remettre leurs skis. Samedi, les Québécois Alexandre Bilodeau, Chloé Dufour-Lapointe, Justine Dufour-Lapointe, Maxime Dufour-Lapointe, Marc-Antoine Gagnon, Mikaël Kingsbury, Philippe Marquis, Simon Pouliot-Cavanagh, Audrey Robichaud et Cédric Rochon seront de l'épreuve inaugurale de la saison 2012-2013, à Ruka, en Finlande, pour une épreuve de bosses en parallèle.
Dès cette saison, certains athlètes pourraient obtenir une pré-sélection au sein de l'équipe canadienne de ski acrobatique en vue des Jeux olympiques de 2014 s'ils remplissent des critères précis, notamment celui de monter sur le podium aux Championnats du monde ou à l'épreuve préparatoire de Sotchi.
La lutte risque d'être féroce puisque le Canada pourra inscrire un maximum de 26 athlètes aux épreuves de ski acrobatique aux Jeux olympiques. Ces places seront distribuées dans cinq disciplines : les bosses, les sauts, le slopestyle, la demi-lune et le ski cross. C'est la raison pour laquelle plusieurs athlètes tenteront à cette troisième saison du cycle olympique d'assurer leur admissibilité.
Rester au sommet
« C'est une année importante », confirme le détenteur du globe de cristal en ski acrobatique Mikaël Kingsbury, auteur de 11 podiums en 11 départs en Coupes du monde la saison dernière. Par contre, le skieur de Deux-Montagnes n'a pas l'intention de se concentrer seulement sur sa qualification olympique ou sur les Championnats du monde. « Il y a une longue saison et demie avant les Jeux de Sotchi et je veux y aller course par course », prévient celui qui aspire également à conserver ses acquis de la dernière saison. « Quand tu es au top, tu veux y rester. Je vais tout faire pour y parvenir et je suis prêt. »
Est-ce qu'il ressent plus de pression après sa domination du circuit l'année dernière? « Un peu plus oui, mais pas tant que ça. De toute façon, j'aime bien avoir un peu de pression et je la gère bien », répond Kingsbury.
Le bosseur devrait composer cette fois avec les retours du Québécois Alexandre Bilodeau, champion olympique en titre et champion du monde en duels, et du Français Guilbaut Colas, champion du monde en simple. Le premier n'a fait que quelques apparitions en Coupe du monde la saison dernière tandis que le second s'est absenté du circuit toute l'année. « Ça ne changera pas la façon dont je vais courser. Ce sont des athlètes qui sont sur le podium sur une base régulière, alors ça enlève des places sur le podium et la victoire sera plus difficile à aller chercher. Je ne pense pas que ça va changer grand-chose à ma préparation mentale. »
Afin d'être un meilleur athlète cette saison, Kingsbury a profité de l'été pour améliorer sa force physique. « J'ai déjà senti le progrès en ski, affirme-t-il. Lors de notre camp d'entraînement à Zermatt (en Suisse, en octobre dernier), nous skiions à 3000 m d'altitude. C'était difficile, mais j'étais moins essoufflé en bas de la piste et j'avais moins mal dans les jambes. C'est signe que mon entraînement estival a bien été. »
Un retour attendu
Alexandre Bilodeau fait sans doute partie de ceux qui ont le plus hâte au coup d'envoi de la saison. Après une année où il s'est davantage concentré sur son entraînement et ses études, le Rosemérois est prêt pour les derniers miles qui le séparent de Sotchi.
« C'est sûr que ça n'a pas été facile tout le temps d'être à la maison et de voir les autres performer, mais je suis de retour et je suis motivé. J'ai hâte de faire une saison complète. »
« C'était la bonne chose à faire pour mes études et aussi du côté technique. Physiquement, j'ai pu prendre une pause. J'ai pu écouter mon corps au lieu de toujours l'hypothéquer. Je mets toutes les chances de mon côté pour être en santé jusqu'aux JO », a-t-il poursuivi.
Oui, le bosseur de 25 ans désire défendre son titre olympique. « Je crois en mes chances et c'est dans cette optique que j'entame les deux dernières années. C'est important pour moi d'essayer. Quand j'aurai 50 ans, je ne veux pas avoir de regrets. Je veux me dire que j'ai tout essayé. »
Bilodeau a également un œil sur les Championnats du monde qui auront lieu en Norvège, en mars 2013. Champion du monde en bosses en duels lors des deux dernières éditions, il espère mettre la main sur le seul titre qui lui manque, celui en simple. « Je reviens et je crois en mes chances. Je ne reviens pas pour essayer de finir deuxième. Je ne dis pas que ce sera facile, mais je vais tout donner. »
Notamment avec Kingsbury et Colas pour adversaires, Alexandre Bilodeau convient que la compétition sera extrêmement relevée. « Mikaël a pris sa place, Guilbaut revient aussi, il y a des Américains, des Japonais, des Suédois et des Norvégiens qui skient bien. Il ne faut pas sous-estimer personne », prévient-il.
« Ça va prendre des descentes pratiquement parfaites avec une certaine vitesse, ce qui implique certains risques. Ce sera excitant. »
Parmi les autres retours, mentionnons celui de SimonPouliot-Cavanagh, dont la dernière saison s'est arrêtée au début du mois de janvier dernier. Blessé au genou gauche, l'athlète de L'Ancienne-Lorette a dû s'accorder du repos avant de remettre ses skis. « J'ai eu l'occasion de faire autre chose et je suis devenu entraîneur pour les jeunes. Ça m'a aidé comme athlète. »
Plus d'inquiétudes à avoir pour son genou cette saison. « Il est comme neuf », affirme le skieur de 22 ans qui a pour objectif de monter sur son premier podium en 2012-2013. « J'ai travaillé très fort pour être plus fort, plus stable et plus constant dans mes sauts. »
Les soeurs Dufour-Lapointe en synergie
Il faut tout de même le répéter, ce que vivent Justine, Chloé et Maxime Dufour-Lapointe est tout de même extraordinaire. Les sœurs sont à nouveau ensemble au sein de l'équipe nationale de cette saison et parcourront toutes les trois la planète à la conquête de podiums. « Nous avons une synergie incroyable, encore plus qu'avant, raconte Maxime, l'aînée du trio. Nous sommes capables de communiquer et de nous comprendre avec moins de mots qu'avant. »
« Pour nous, c'est devenu normal puisque ça fait déjà quelques années que nous suivons ce rythme, mais je crois que nous avons pris de la maturité et ça fait la différence », ajoute la plus jeune des trois, Justine, qui a eu 18 ans le printemps dernier.
Les trois sœurs ont travaillé très fort au cours de l'été pour être à leur meilleur pour cette troisième saison du cycle olympique. Si Chloé s'est davantage concentrée sur ses virages et sa vitesse, Justine a voulu profité de l'entre-saison pour améliorer sa technique. « Cela me permettra d'être plus performante. J'ai aussi travaillé sur mes sauts pour augmenter le niveau de difficulté. »
Maxime Dufour-Lapointe est pour sa part retournée à la base de son ski. « C'était important pour moi pour décortiquer le mouvement afin de me rentrer dans la tête le virage et l'absorption de la bosse pour qu'une fois ensemble, je puisse être en maîtrise de ma vitesse », explique l'athlète de 23 ans qui aspire à être parmi les plus rapides du circuit cette saison.
Si la présente saison compte déjà dans le processus de sélection olympique, Chloé, seule Olympienne du trio jusqu'à présent, relativise les choses. « Nous ne voulons pas nous mettre de pression plus qu'il le faut. Nous allons faire comme d'habitude : s'amuser et se donner à 100% dans les compétitions. »
Dès cette saison, certains athlètes pourraient obtenir une pré-sélection au sein de l'équipe canadienne de ski acrobatique en vue des Jeux olympiques de 2014 s'ils remplissent des critères précis, notamment celui de monter sur le podium aux Championnats du monde ou à l'épreuve préparatoire de Sotchi.
La lutte risque d'être féroce puisque le Canada pourra inscrire un maximum de 26 athlètes aux épreuves de ski acrobatique aux Jeux olympiques. Ces places seront distribuées dans cinq disciplines : les bosses, les sauts, le slopestyle, la demi-lune et le ski cross. C'est la raison pour laquelle plusieurs athlètes tenteront à cette troisième saison du cycle olympique d'assurer leur admissibilité.
Rester au sommet
« C'est une année importante », confirme le détenteur du globe de cristal en ski acrobatique Mikaël Kingsbury, auteur de 11 podiums en 11 départs en Coupes du monde la saison dernière. Par contre, le skieur de Deux-Montagnes n'a pas l'intention de se concentrer seulement sur sa qualification olympique ou sur les Championnats du monde. « Il y a une longue saison et demie avant les Jeux de Sotchi et je veux y aller course par course », prévient celui qui aspire également à conserver ses acquis de la dernière saison. « Quand tu es au top, tu veux y rester. Je vais tout faire pour y parvenir et je suis prêt. »
Est-ce qu'il ressent plus de pression après sa domination du circuit l'année dernière? « Un peu plus oui, mais pas tant que ça. De toute façon, j'aime bien avoir un peu de pression et je la gère bien », répond Kingsbury.
Le bosseur devrait composer cette fois avec les retours du Québécois Alexandre Bilodeau, champion olympique en titre et champion du monde en duels, et du Français Guilbaut Colas, champion du monde en simple. Le premier n'a fait que quelques apparitions en Coupe du monde la saison dernière tandis que le second s'est absenté du circuit toute l'année. « Ça ne changera pas la façon dont je vais courser. Ce sont des athlètes qui sont sur le podium sur une base régulière, alors ça enlève des places sur le podium et la victoire sera plus difficile à aller chercher. Je ne pense pas que ça va changer grand-chose à ma préparation mentale. »
Afin d'être un meilleur athlète cette saison, Kingsbury a profité de l'été pour améliorer sa force physique. « J'ai déjà senti le progrès en ski, affirme-t-il. Lors de notre camp d'entraînement à Zermatt (en Suisse, en octobre dernier), nous skiions à 3000 m d'altitude. C'était difficile, mais j'étais moins essoufflé en bas de la piste et j'avais moins mal dans les jambes. C'est signe que mon entraînement estival a bien été. »
Un retour attendu
Alexandre Bilodeau fait sans doute partie de ceux qui ont le plus hâte au coup d'envoi de la saison. Après une année où il s'est davantage concentré sur son entraînement et ses études, le Rosemérois est prêt pour les derniers miles qui le séparent de Sotchi.
« C'est sûr que ça n'a pas été facile tout le temps d'être à la maison et de voir les autres performer, mais je suis de retour et je suis motivé. J'ai hâte de faire une saison complète. »
« C'était la bonne chose à faire pour mes études et aussi du côté technique. Physiquement, j'ai pu prendre une pause. J'ai pu écouter mon corps au lieu de toujours l'hypothéquer. Je mets toutes les chances de mon côté pour être en santé jusqu'aux JO », a-t-il poursuivi.
Oui, le bosseur de 25 ans désire défendre son titre olympique. « Je crois en mes chances et c'est dans cette optique que j'entame les deux dernières années. C'est important pour moi d'essayer. Quand j'aurai 50 ans, je ne veux pas avoir de regrets. Je veux me dire que j'ai tout essayé. »
Bilodeau a également un œil sur les Championnats du monde qui auront lieu en Norvège, en mars 2013. Champion du monde en bosses en duels lors des deux dernières éditions, il espère mettre la main sur le seul titre qui lui manque, celui en simple. « Je reviens et je crois en mes chances. Je ne reviens pas pour essayer de finir deuxième. Je ne dis pas que ce sera facile, mais je vais tout donner. »
Notamment avec Kingsbury et Colas pour adversaires, Alexandre Bilodeau convient que la compétition sera extrêmement relevée. « Mikaël a pris sa place, Guilbaut revient aussi, il y a des Américains, des Japonais, des Suédois et des Norvégiens qui skient bien. Il ne faut pas sous-estimer personne », prévient-il.
« Ça va prendre des descentes pratiquement parfaites avec une certaine vitesse, ce qui implique certains risques. Ce sera excitant. »
Parmi les autres retours, mentionnons celui de SimonPouliot-Cavanagh, dont la dernière saison s'est arrêtée au début du mois de janvier dernier. Blessé au genou gauche, l'athlète de L'Ancienne-Lorette a dû s'accorder du repos avant de remettre ses skis. « J'ai eu l'occasion de faire autre chose et je suis devenu entraîneur pour les jeunes. Ça m'a aidé comme athlète. »
Plus d'inquiétudes à avoir pour son genou cette saison. « Il est comme neuf », affirme le skieur de 22 ans qui a pour objectif de monter sur son premier podium en 2012-2013. « J'ai travaillé très fort pour être plus fort, plus stable et plus constant dans mes sauts. »
Les soeurs Dufour-Lapointe en synergie
Il faut tout de même le répéter, ce que vivent Justine, Chloé et Maxime Dufour-Lapointe est tout de même extraordinaire. Les sœurs sont à nouveau ensemble au sein de l'équipe nationale de cette saison et parcourront toutes les trois la planète à la conquête de podiums. « Nous avons une synergie incroyable, encore plus qu'avant, raconte Maxime, l'aînée du trio. Nous sommes capables de communiquer et de nous comprendre avec moins de mots qu'avant. »
« Pour nous, c'est devenu normal puisque ça fait déjà quelques années que nous suivons ce rythme, mais je crois que nous avons pris de la maturité et ça fait la différence », ajoute la plus jeune des trois, Justine, qui a eu 18 ans le printemps dernier.
Les trois sœurs ont travaillé très fort au cours de l'été pour être à leur meilleur pour cette troisième saison du cycle olympique. Si Chloé s'est davantage concentrée sur ses virages et sa vitesse, Justine a voulu profité de l'entre-saison pour améliorer sa technique. « Cela me permettra d'être plus performante. J'ai aussi travaillé sur mes sauts pour augmenter le niveau de difficulté. »
Maxime Dufour-Lapointe est pour sa part retournée à la base de son ski. « C'était important pour moi pour décortiquer le mouvement afin de me rentrer dans la tête le virage et l'absorption de la bosse pour qu'une fois ensemble, je puisse être en maîtrise de ma vitesse », explique l'athlète de 23 ans qui aspire à être parmi les plus rapides du circuit cette saison.
Si la présente saison compte déjà dans le processus de sélection olympique, Chloé, seule Olympienne du trio jusqu'à présent, relativise les choses. « Nous ne voulons pas nous mettre de pression plus qu'il le faut. Nous allons faire comme d'habitude : s'amuser et se donner à 100% dans les compétitions. »