Percer les rangs de l’équipe canadienne des bosses est une des tâches les plus difficiles dans le monde du ski acrobatique. Par contre, si un athlète y parvient, il est fort à parier qu’il aura des chances de faire partie des meilleurs au monde. Elliot Vaillancourt, 20 ans, a franchi cette première étape et il sera au départ de la première Coupe du monde de la saison, samedi, à Ruka (Finlande).

« Faire l’équipe nationale, c’est une grande fierté pour moi et c’est un rêve depuis que je suis tout petit », lance d’emblée le bosseur.

Auréolé du titre mondial junior des bosses en parallèle obtenu le printemps dernier, le Drummondvillois flotte encore un peu sur son nuage. Il sait toutefois que la commande qui l’attend sera encore plus importante, même s’il n’arrive pas en territoire complètement inconnu, lui qui a déjà pris part à trois Coupes du monde la saison dernière.

« L’or en duel, ç’a été complètement incroyable ! Ça finissait bien la saison et je sens encore que j’ai accompli mon devoir l’an dernier, explique-t-il. Cette année, je ne dois pas trop penser à ça, car j’entre dans la cour des grands. Mon objectif est de percer le top-16, je vais y aller une compétition à la fois et je vais essayer d’en profiter à toutes les fois au maximum. »

En plus de Vaillancourt, Mikaël Kingsbury, Justine Dufour-Lapointe, Chloé Dufour-Lapointe, Kerrian Chunlaud, Laurent Dumais, Gabriel Dufresne et Valérie Gilbert seront les autres Québécois présents à Ruka.

L’importance de l’équipe

Lorsqu’on lui demande à quel point il est difficile de percer l’alignement de l’équipe nationale, Elliot Vaillancourt préfère utiliser un vocabulaire différent.

« Je ne dirais pas le mot « difficile », mais plutôt le mot « motivant », parce que je m’entraîne avec des gars comme Mikaël Kingsbury et, dans le passé, des Philippe Marquis, Marc-Antoine Gagnon et Simon Pouliot-Cavanagh. Chaque année, le Canada remportait la Coupe des nations. Dans les dernières années, nous avons perdu plusieurs piliers dans notre équipe, mais l’an dernier, nous avons réussi à remporter cette coupe. J’aimerais faire ma part pour remporter à nouveau ce trophée et ce serait un énorme honneur. »

La marche entre les épreuves du circuit Nor-Am et celui de la Coupe du monde est haute et Elliot Vaillancourt en est bien conscient. C’est pourquoi il a pris part à trois camps préparatoires sur neige au cours des derniers mois, tout en profitant de chaque occasion d’apprendre auprès de ses coéquipiers plus expérimentés.

« Quand j’ai de la difficulté avec la piste, je demande de l’aide à mes compatriotes. Je suis le dernier classé dans le groupe de Coupe du monde, alors tout ce que je peux faire, c’est de regarder en haut. Tous les gars sont de bonnes personnes et ils vont me donner des conseils pour m’aider, alors oui, c’est un peu comme un sport d’équipe », avance celui qui avait fini en 25e place à l’épreuve individuelle de la Coupe du monde de Lake Placid, l’hiver dernier.

On saura samedi de quelle façon le jeune athlète gravira cette nouvelle marche.