Comme plusieurs athlètes de son sport, la skieuse acrobatique québécoise Kim Lamarre, médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Sochi en 2014, se prépare pour la prochaine saison en souhaitant ardemment que le contexte mondial des prochains mois sera propice à la tenue d'événement.

En attendant toutefois, Lamarre est fière de pouvoir parler d'un projet qui lui tient à coeur et que les internautes pourront apprécier au cours des prochains jours.

Au début de 2020, la skieuse de 32 ans a participé au tournage du film « Skivas », une oeuvre qui sera présentée au cours des prochains jours dans le cadre de l'iF3, le Festival international du film de freeski.

« C'est sûr qu'avec la pandémie, le festival cette année se passe entièrement sur le web. Les gens peuvent se rendre sur le site de l'iF3 pour visionner le film. On veut s'assurer qu'il y ait un effet de communauté, donc tous les films sont présentés en ligne gratuitement. Ça va permettre à tout le monde de s'évader et commencer à rêver à la neige, à la montagne et à la saison qui arrive à grands pas », a raconté Lamarre en entrevue à Sports 30 mercredi.

Le titre du film étant un jeu de mots entre le ski et le terme « divas », la distribution est entièrement constituée d'athlètes féminines.

« L'idée est venue de mon amie française Coline [Ballet Baz]. Elle voulait réunir les filles ensemble et qu'on démontre notre savoir-faire en contexte urbain. C'était intéressant de se dépasser et de le faire en groupe. C'est vraiment un beau projet auquel on a participé », a précisé Lamarre, qu'on pourra voir dans le volet ski urbain, un peu partout dans la ville de Chicoutimi.

« Avant d'être connue pour ma présence aux JO de Sochi, mon parcours était surtout là. J'allais dans la rue chercher des images de ski. Je me suis fait connaître par le ski urbain. J'ai eu beaucoup de plaisir à passer deux semaines au Saguenay pour tourner ces images. »

Un des défis qui attend Lamarre en 2021 pourrait celui de concilier le ski de compétition et la redécouverte du ski urbian.

« En ce moment, je ne sais pas trop comment m'orienter avec mon ski (de compétition) », a-t-elle concédé. « Depuis les Jeux de 2018, ça ne s'est pas super bien passé avec l'équipe. Certaines choses moins intéressantes sont arrivées et je me suis fait mettre de côté. Avec cette proposition de mon amie, j'ai retrouvé le plaisir d'aller capter des images de ski urbain, c'est certain. »

Kim Lamarre avoue qu'il est difficile de faire des plans bien définis pour l'hiver 2021, tant au Québec que rapport à de potentiels voyages de ski. Ce sera le cas pour les skieurs de haut niveau, mais aussi les skieurs récréatifs de la Belle Province.

« Il y a encore beaucoup d'incertitude. J'ai hâte de voir avec les restrictions, ce qu'on pourra faire et ne pas faire dans les centres de ski. On y va semaine par semaine, et dépendamment de ce que la santé publique nous indique, on verra ce qui est permis de faire, ici au Québec, et par rapport aux déplacements à l'international. »