Mikaël Kingsbury est une légende vivante. Une légende dont la fierté est de se maintenir au sommet, mais qui ne tient rien pour acquis.

Voilà où il puise sa motivation, saison après saison.

« C'est ça qui est cool de notre sport. Même si j'ai gagné 56 Coupes du monde et que j'ai plus de 80 podiums, c'est tout à refaire. Si je termine 50e en Finlande, je tombe 50e au rang mondial. J'ai l'impression que dans mes bonnes journées je suis encore comme un gars de 18 ans. Ça me fait toujours plaisir d'aller prendre des risques et de me dépasser moi-même », a souligné celui qui est surnommé le King des bosses.

L’athlète de 27 ans a toujours la passion de son adolescence, jumelée à un bagage d'expérience impressionnant.

Cette combinaison lui permet de prendre des décisions réfléchies et surtout mieux ressenties, comme aux derniers Championnats du monde, où il a gagné les deux titres.

« Toute l'année dernière, je m'étais vu gagner les Championnats du monde avec le double full en haut. Même s'il allait moins bien à l'entraînement, j'ai dit : je me vois gagner comme ça. Même si j'ai besoin d'un degré de difficulté plus bas, je le fais quand même. Je me vois juste faire ça. Mes entraîneurs m'ont dit : Let's go! ç'a fonctionné », a mentionné le principal intéressé.

Cette saison, il n'y aura ni Mondiaux ni Jeux olympiques. On pourrait penser que la motivation sera moindre, mais ce serait bien mal connaître Kingsbury.

« Le Globe de cristal, je l'ai gagné huit années de suite et je sais que je suis capable de le gagner encore. Je sais que c'est la constance qui me permettra de le faire. En même temps, cette année, j'ai le goût de prendre un peu plus de risques. Essayer des trucs que je n'ai jamais faits », a-t-il souligné.

La première Coupe du monde de la saison à Ruka en Finlande, le 7 décembre, sera spéciale pour Kingsbury.

Il s'agira du 100e départ de sa carrière sur le circuit à l'endroit où il a signé son tout premier podium en 2010 et là où il a battu le record de victoires d'Edgar Grospiron en 2015.