Marie-Michèle Gagnon faisait face à un double défi, samedi, à la Coupe du monde de Garmisch-Partenkirchen, en Allemagne. En plus d’être la première skieuse à s'élancer du portillon de départ, la Québécoise devait affronter une piste sur laquelle elle n’avait jamais eu de succès en descente. Mais cette fois-ci, elle a excellé et s’est classée neuvième, à seulement 0,27 seconde d’une place sur le podium.

Les Suisses Corinne Suter et Jasmine Flury ont dominé l’épreuve pour signer le doublé. Suter l’a emporté avec un temps de 1 min 40,74 s, soit 0,51 seconde plus rapide que sa compatriote. La lutte pour le troisième rang a été des plus relevées et c’est finalement l’Autrichienne Cornelia Huetter (+0,78 seconde) qui a été décorée de bronze à l’issue de l’épreuve.

Non loin derrière, Marie-Michèle Gagnon a pour sa part obtenu le meilleur résultat de sa carrière en descente sur le mythique Kandahar, complétant sa course avec 1,05 seconde de retard sur la gagnante du jour.

« Je suis très contente et pour moi, c’est vraiment une petite victoire ! » a-t-elle lancé d’entrée de jeu en entrevue avec Sportcom.

« Ça m’a toujours stressée d’avoir le dossard numéro un en compétition. Dans le passé, ça créait beaucoup d’anxiété, mais aujourd’hui (samedi), j’ai réussi à bien performer et j’ai passé par-dessus ça. »

Cette prestation est d’autant plus satisfaisante pour l’athlète de Lac-Etchemin qui n’était jamais parvenue à dompter ce parcours de descente reconnu pour donner du fil à retordre aux athlètes, notamment en raison de ses portions glacées en haut de piste.

« J’haïssais ça pour mourir et je n’ai jamais eu de bonnes sensations en descente ici. J’ai toujours eu de la difficulté sur la glace, parce que je suis une skieuse de feeling et je me fie sur mes sensations sous mes pieds pour skier en confiance », a expliqué celle qui doit une fière chandelle à son entraîneur et au préposé à l’équipement de l’équipe nationale canadienne de ski alpin.

« Après le premier entraînement cette semaine, je n’étais pas en confiance, alors j’ai essayé de trouver des solutions avec mon entraîneur pour régler la situation. Finalement, notre préposé à l’équipement est arrivé avec de nouvelles bottes et ç’a fait une méga différence ! Ç’a totalement changé mon approche sur la glace. J’ai pu attaquer et suivre mon flow. »

Auteure de quatre tops-10 depuis le début de la campagne, Marie-Michèle Gagnon fera face à un dernier test avant son départ pour les Jeux olympiques de Pékin. Elle sera de retour en piste dimanche, toujours à Garmisch-Partenkirchen, dans le cadre du super-G.

Il s’agira de l’occasion parfaite de mettre ses nouvelles pièces d’équipement à profit tout en peaufinant sa préparation pour les JO. Et qui sait, peut-être même de remonter sur le podium de cette course où elle s'était classée troisième en janvier 2021.

« J’ai eu un podium ici l’année dernière, alors on va essayer de bien performer encore une fois et on verra ce que ça donne ! En tout cas, c’est sûr que je vais avoir les mêmes bottes. On a trouvé une solution et ça devient un avantage pour moi. Je suis vraiment contente ! » a-t-elle conclu.