BORMIO, Italie - Après une absence de cinq ans, Dominik Paris a redécouvert le plaisir de gagner une course sur la piste Stelvio.

De retour sur le site de sa première victoire, Paris a mis fin à la disette italienne en Coupe du monde de ski alpin en dominant chez lui la descente de Bormio.

Sur un seul ski!

« J'éprouve toujours les mêmes sensations ici, a déclaré Paris. J'étais extrêmement confiant, même après la descente d'entraînement. »

Paris a stoppé le chrono à une minute, 56,95 secondes (1:56,95) pour devancer par quatre maigres centièmes le Norvégien Aksel Lund Svindal sur la Stelvio, plus molle qu'à l'habitude en raison des précipitations de neige de la veille.

Un autre Norvégien, Kjetil Jansrud, a complété le podium, à 17 centièmes du gagnant.

Le Canadien Manuel Osborne-Paradis a conclu l'épreuve en 10e place, en 1:58,07. Ses compatriotes Broderick Thompson et Benjamin Thomsen ont respectivement terminé en 42e et 51e places.

Il s'agit de la neuvième victoire en carrière de Paris, de sa deuxième à Bormio.

Après sa victoire en 2012, Paris a manqué l'édition 2013 en raison d'une blessure. L'étape a ensuite été déplacée vers Santa Caterina Valfurva pour les trois dernières années.

« Je suis heureux qu'elle soit de retour à Bormio », a ajouté Paris, qui donne toujours des réponses courtes, mais précises.

L'an dernier, l'équipe italienne avait établi une marque avec 43 podiums : 25 chez les dames et 18 pour les hommes. Cette saison, les femmes en ont récolté six jusqu'ici, mais aucun chez les hommes.

« J'espère pouvoir conserver la même forme pour les classiques à venir », a indiqué Paris au sujet des descentes du mois de janvier à Wengen, en Suisse, et Kitzbühel, en Autriche.

Svindal et Jansrud avaient déjà complété leurs descentes et se préparaient à célébrer quand Paris s'est élancé. La foule s'est mise de la partie après qu'il eut franchi le deuxième passage intermédiaire en tête. Il tirait légèrement de l'arrière au dernier passage intermédiaire, mais il a été en mesure de conserver sa vitesse dans le dernier zig-zag.

En franchissant le fil d'arrivée, il a brandi le poing et salué la foule.

« Les deux Norvégiens sont toujours très rapides, alors vous devez sortir un lapin de votre chapeau pour les battre », a imagé l'Italien.

Le départ de la course a été retardé de 45 minutes pour permettre aux préposés de compléter le travail rendu nécessaire à la suite de la chute de 40 centimètres de neige, mercredi. Cette neige a fait en sorte que la piste n'a pas été aussi demandante physiquement qu'elle peut l'être habituellement.

« "Plus facile" est la bonne façon de parler du parcours, mais ça ne veut pas dire que c'est plus facile de gagner, a lancé Svindal. Je veux dire que c'était plus facile d'atteindre le fil d'arrivée. »

Svindal, qui a remporté les deux dernières descentes, mène toujours au classement de la discipline.

Le soleil, caché en alternance par de gros nuages, a joué des tours à bien des skeurs et plusieurs ont chuté de façon spectaculaire.

L'Allemand Dominik Schwaiger a notamment dû être héliporté vers un hôpital local à la suite d'une chute à très haute vitesse. On ne connaît ni la nature, ni la sévérité de ses blessures. Les Français Guillermo Fayed et Matthieu Bailet souffraient de multiples contusions après des chutes semblables, tandis que l'Américain Travis Ganong devait subir divers tests au genou.

La même piste servira au combiné alpin de vendredi.